Chronique « Le concile des arbres »
Public conseillé : Adultes / Adolescents à partir de 12 ans)/h4>
Scénario de Pierre Boisserie, dessin et couleurs de Nicolas Bara,
Style : Aventure fantastique
Paru aux éditions « Dargaud », le 22 avril 2016, 14.99 euros,
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L’Histoire
Dans l’hôpital royal pour femmes et enfants, sur les 12 coups de minuits, la nurse wilma va réveiller le directeur. Après avoir prévenu le docteur Mortemain, le trio grimpe sur les toits pour observer une étrange scène qui se répètent inlassablement. Sept petits pensionaires, réunis en cercle, les yeux révulsés, psalmodient et chantent d’étranges mélopées dans une langue inconnue…
Quelques jours plus tard, le sémillant Casimir Dupré et la belle Artémis D’Harcourt, deux agents spécialisés en phénomènes paranormaux, sont convoqués par le ministère des affaires privées. Le directeur de l’institution leur confie l’enquête. A eux de trouver une explication au phénomène, mais surtout disculper Amilcar Tournepied, le directeur de l’hôpital…
Ce que j’en pense
Vous aimez l’ambiance sombre de “Sleepy Hollow” ? Vous vous gargarisez d’enquêtes anglaises et sulfureuses façon Agatha Christie et d’histoires fantastiques ? “Le Concile des Arbres” est fait pour vous.
Pierre Boisserie, scénariste de “La Croix de Cazenac”, co-scénariste de “Voyageur”, “Dantes” et “La banque”, signe avec le jeune dessinateur Nicolas Bara une nouvelle série d’enquêtes fantastiques (et noires).
Il plonge un beau duo antinomique (Casimir et Artémis) dans une sombre histoire où forces du mal et pouvoirs très “humains” sont à l’oeuvre.
D’un côté, il y a un aventurier assez brut de décoffrage. De l’autre, une belle jeune aristocrate, beaucoup plus subtile et politique. De quoi faire des étincelles, et s’amuser d’une relation complémentaire (et pourquoi pas amoureuse ?).
En 60 planches, Pierre Boisserie pose une ambiance noire et inquiétante qui vous feront certainement penser à l’univers de Tim Burton. Un peu moins délirant, un peu plus grand public, j’ai adoré cette enquête qui m’a littéralement immergé dans un univers référencé, mais néanmoins original. On n’est pas en terre inconnue, mais pas dans la pure référence non plus. Un bel équilibre qui fait penser à un hommage bien digéré.
Seul manque au cocktail (pourtant déjà savoureux) des éléments de comédie. A part cela, c’est du tout bon !
Le dessin de Nicolas Bara n’est pas étranger à cette impression. Son trait franco-belge, souple et légèrement caricatural, remplit bien son rôle. Expressif, dynamique et parfaitement lisible, son travail est un compromis entre celui de Xavier Fourquemin (“Miss Hendicot”, “Communardes ! T3”), et celui de Jose-Luis Munuera (« Sortilèges »). Assurant lui-même sa mise-en-couleur (avec une technique d’aquarelle traditionnelle), il nous plonge dans des ambiances fortes et impressionnantes. Nuits bleutées et glacées, manoir boisé et terreux, miam, c’est du tout bon !
Je ne dirais qu’un mot : vivement la suite ! Et voyons comment le duo entre Casimir, l’aventurier et la belle Artémis se jouera de nouvelles enquêtes ?



Cet article fait parti de « La BD de la semaine », rassemblé ici (Un Amour de BD), cette semaine. N’hésitez pas à regarder la sélection.
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