Extraordinary X-Men #9

Les séries mutantes ne sont pas géniales depuis quelques mois, sauf les séries solos... Pour les équipes, on oscille entre le mauvais et le convenable. Un épisode d'Extraordinary X-Men de Jeff Lemire et Humberto Ramos nous a divisé. Du coup... FIGHT !

Extraordinary X-Men #9

Marvel Comics * Par Jeff Lemire & Humberto Ramos * $3.99
Pris dans la tourmente d' Apocalypse Wars, les jeunes X-Men se retrouvent propulsés dans un monde étrange, où le temps passe différemment de chez eux. Ils vont y rester beaucoup plus longtemps que prévu, et affronter de nombreux dangers...

Critique par Toine Reynolds

Soyons francs, les séries mutantes font de la peine à voir en ce moment. Aucune n'a d'envergure, aucune n'arrive à la cheville des débuts de Brian Michael Bendis sur les dernières versions (j'ai bien dit les "débuts"!), mais Extraordinary arrive à être convenable. Je pense que le problème de Jeff Lemire, c'est qu'il a trop de personnages, et pas assez de temps ni d'énergie pour tout gérer. Il faudrait lui donner deux séries, comme Bendis avant lui. Pourtant, ce numéro est chouette, parce qu'il contient le genre d'histoire que j'aime bien : un résumé d'un voyage temporel sur plusieurs années.

Alors comme va le dire Noisy derrière, ça n'est pas du tout au niveau de ce qu'avait fait Bendis sur Eva Bell, dans deux annuals aussi parfaits qu'émouvants. Pourtant, ici, c'est fun, on retrouve les jeunes X-Men qu'on n'avait pas assez vus ces derniers mois, et ça fait plaisir. Noisy a aussi raison en disant que psychologiquement, les personnages n'évoluent pas (ou alors ce n'est pas encore montré). Mais il semblerait bien que Jeff Lemire n'en ait rien à faire, comme il l'a montré en évacuant l'intrigue du Nightcrawler traumatisé.

Donc oui, ce n'est pas excellent, et je pense que Lemire écrit ça en roue libre. Pourtant, cette épisode est fun, notamment parce que Humberto Ramos y fait des merveilles, et que j'ai passé un bon moment. Ça a de l'envergure, les méchants sont mortels, et ça m'a remotivé pour lire la suite. Le scénariste a VRAIMENT les moyens de faire un truc génial avec son artiste et ses personnages, espérons que ça commence aujourd'hui.

Critique par Noisybear

Je n'aime pas les comparaisons faciles mais, pour le coup, elle m'aidera à éclairer mon propos. Surtout que la comparaison n'est pas idiote dans le sens où cela concerne la même licence.

Vous rappelez-vous de cet épisode de Uncanny X-Men par Brian Michael Bendis et Chris Bachalo dans lequel les élèves de Cyclops sont à l'entraînement et qu'ils doivent faire face à une créature étrange, qu'ils perdent l'un des leurs qui revient dans une autre forme à la fin de l'épisode et, surtout, qu'ils se questionnent sur le fait de suivre Cyclops alors que ce dernier ressemble au méchant de l'histoire. Un épisode dans lequel il se passait des choses même si l'action était posée. Ici, c'est tout le contraire.

Les jeunes X-Men voyagent à travers diverses dimensions pour finir changer physiquement mais psychologiquement rester les mêmes. Leur périple est inutile et se résume à une phrase, voire deux. Il n'y a pas une once de sentiment, pas une seule d'évolution et, au final, le lecteur n'apprend rien. C'est exactement ce que Toine devrait qualifier de "vide".

Pour résumer, il s'agit d'un épisode bouche-trou dans intérêt et sans âme.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois