Chronique « Letter 44, tome 3 »

Scénario de Charles Soule, dessin de Alberto Jiménez Alburquerque,

Public conseillé : Adultes et adolescents (dès 12 ans)

Style : Thriller-Policier
Paru aux éditions Glénat Comics, le 13 avril 2016, 160 pages, 16.95 euros
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L’histoire

Neuf mois se sont écoulés depuis que le président des États-Unis a révélé au monde l’existence d’une présence extra-terrestre dans la ceinture d’astéroïdes. Aux quatre coins du globe, les armées conventionnelles de la coalition entre l’ex-président Caroll avec l’Allemagne, l’Angleterre et l’URSS se bat contre les états-unis et le reste du monde.
Neuf mois se sont écoulés, pendant lesquels l’équipage du Clarke a totalement disparu. Les membres survivants ont été enlevés à bord du “Lustre”, où les Aliens (les constructeurs) leurs ont aménagés une exo-espace totalement viable. Mieux même, ils les aident à reconstruire le Clarke, excepté sur la question des communications qu’ils refusent de rétablir…

Ce que j’en pense

A peine 10 mois après la parution du premier volume, Glenat Comics continue le travail de traduction de “Letter 44”, la série de Charles Soule (scénario) et Alberto Jiménez Alburquerque (dessin).
Cet épisode mélange toujours les genres S.F, Thriller politique, voire même “film-catastrophe”. Avec l’annonce officielle de la présence des ET et de la menace que cela représente, la terre est partie en vrille. Deux coalitions se sont engagées dans une 3e guerre mondiale. Avec la présence d’armes de haute-technologie (le projet “Monolith”) distribués des deux cotés, aucun camp ne semble l’emporter facilement, et seul la population en fait les frais…
Pendant ce temps -là, L’ex-président Caroll raconte à une jeune journaliste, comment ils en sont arrivés là. Et l’équipage du Clarke la dedans ? Et bien, ils ne s’en sortent pas trop mal grâce aux petits soins des aliens (qu’ils nomment les “fractales”).

Avec ce 3e épisode, nous portons plus notre regard sur la terre et la guerre qui y fait rage que sur les étoiles. Charles et Alberto nous en donnent quelques visions, mais c’est surtout les luttes de pouvoirs internes entre les dirigeants du monde, qu’ils racontent précisément. La vie des astronautes semble bien simple et même agréable en regard des conflits terriens. Heureusement, une nouvelle menace (une grosse, mais alors vraiment grosse) apparaît dans le paysage….

C’est avec un vrai plaisir que j’ai retrouvé ce nouvel épisode de “Letter 44”. Comme toujours, découpé en six chapitres, Charles Soule construit un scénario avec moult rebondissements et cliff-hanger. La galerie de personnages est toujours aussi variée et les trois histoires racontées parallèlement dynamisent bien le tout. Certains chapitres sont moins “tendus” que d’autres, mais Charles Saule sait faire rebondir le suspens.

Au dessin, Alberto Jiménez Alburquerque assure le spectacle. Discussions (plus ou moins houleuses), scènes de guerre, vide spatial, technologie Alien, il démontre ses capacités à tout dessiner.
L’encrage vif et précis, les compositions dynamiques, tout est fait pour ne jamais s’ennuyer dans ce scénario à rebondissements.
A mon goût, les couleurs de Dan Jackson et Guy Major sont un peu “fortes”, mais je ne suis pas un habitué des comics… Ceci explique peut-être cela.

Pour résumer, j’ai pris un vrai plaisir à découvrir ce troisième épisode. Maintenant, j’attends de voir ce qu’ils nous réservent pour les 3 derniers épisodes…