Bonjour,
Je viens de rentrer d’un week-end émotionnellement chargé que autant au niveau personnel que littéraire. N’ayant pas l’intention ce soir de vous parler de ma vie privée, je vais entrer dans mes lectures ;)

4ème de couverture
« Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps ». « Réparer les vivants » est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour. »
Mon avis
Je ne sais pas comment l’idée d’un roman sur le don d’organe et la transplantation est venue à l’auteur, mais elle a réussi à en faire un roman poignant, délicat et touchant.
Comment? D’abord parce que le mort à un nom, il s’appelle Simon Limbres (Limbres, Limbes…une lettre d’écart, ne serait-ce pas le cœur? ). Mais aussi parce que l’auteur nous raconte (un peu) qui il est avant l’accident.
Puis on se retrouve dans le néant, la tempête émotionnelle vécue par les parents lorsqu’on leur annonce la nouvelle : l’horreur de perdre son enfant, le déni et enfin la dure réalité et les décisions à prendre alors que le deuil n’est même pas fait.
Face à ces parents on a les médecins mais pas que. L’auteure ne nous parle pas que de leurs devoirs, elle nous présente aussi les hommes qui malgré leurs obligations tentent de présenter les choses délicatement.La difficulté de prendre en considération la douleur de la famille alors que le temps presse (car le temps est un élément essentiel pour les greffes !) . Ils sont là humain et médecin tentant de satisfaire aux mieux les besoins et les attentes des vivants.
« Réparer les vivants » c’est une profonde tristesse, une peine sans nom mais aussi de l’humain, de l’attention, de l’amour et un peu de baume au cœur face à la souffrance.
Conclusion
Il est difficile de trouver les mots pour parler de ce roman très chargé émotionnellement. Notre petit cœur de lecteur est malmené, emporté dans les profondeurs autant par l’écriture que par le thème abordé.
Bonne lecture ! <3"><3"><3

