Parfois on tombe : La chronique

Un livre bouleversant 


J'ai terminée ma lecture y a moins d'une heure. Et j'aimerai dire un tas de choses sur ce roman. Seulement j'ai le sentiment que les mots me manque pour vous dire et décrire ce que l'on ressent pendant la lecture. Si je suis sortie du "circuit classique" des maisons d'éditions c'était / c'est pour découvrir ce type de livre. Parfois on tombe, c'est le genre de livre dont on ne sort pas indemne, tant il nous touche à l'âme, aux trips. C'est le genre de livre, qu'il devrait être obligatoire de lire. Parce que c'est le genre de livre, où l'on se reconnait -forcement, même un tout petit peu- Qui n'a jamais eu de bleu à l’âme me jette la première pierre, parce qu'avec ce livre, on comprends que - peut-être - tout est possible.
J'ai découvert l'auteur sur twitter, après un rapide coup d’œil sur Amazon pour lire la quatrième de couverture, ce roman est vite tombé dans mal pal, pour en ressortir quelques jours plus tard, grâce à  un tweet Melissandre L. Alors je me suis lancée, après une méga panne où je n'avais plus rien envie de lire. Je me suis dis, j'essaie on verra bien. Et là dès les premières lignes, je suis happée dans l'histoire, par cette femme qui vient de perdre sa famille, son mari Lucas et sa fille Louise. Très vite, je m'attache à Sarah, notre protagoniste, jusqu'à se que l'on sache comment et pourquoi elle a perdu sa famille. Là j'ai un moment de recule me demandant comment, on en arrive là? Mais je le sais. Comment, on en arrive à ce drame, on se perd, on se voile la face, on fait l'autruche en ce disant que tout va bien. On peut tous, passer de l'autre coté et ne plus savoir qui l'on est. Alors on claque la porte et on part. Loin de préférence, très loin; là où on espère se reconstruire et/ ou retrouver ce que l'on a perdu. C'est ce que fait Sarah, et on la suit dans son périple à travers la chine à la recherche d'elle-même. Les rencontres qu'elle y fait, nous bouleverse, nous touche, chacun y va de sa réflexion, nous permettant à nous comme à Sarah de nous poser les bonnes questions. Sur la vie, sur nous. Une rencontre, un homme, Alexender, lui aussi apprendra grâce à Sarah à se reconstruire, une amitié de deux âmes meurtrie par la vie.
Une femme qui se trouve, une famille réunit, une fin qui mérite des mouchoirs, qui j'en suis sûre n'auront pas eu le temps d’être ranger!
Les personnages, ont tous un petit quelques choses, qui font que l'on se retrouve quelque peu émerveillé par leur sagesse et leur bienveillance. On découvre la Chine, sa culture et ses coutumes. Si, après une description je fermai les yeux je me retrouvai à des milliers de kilométrés avec Sarah, tant les descriptions y sont réaliste, et bien écrite. J'ai adorée le style et la plume de l'auteure. Un vrai talent pour les mots. 
Je ne peux que vous le recommander. Un roman qui se doit d'être connu. 
Résumé: 
Gris. Plomb. Glace. Je suis là, seule au milieu d'une rue que je ne reconnais plus. Immobile. Le coeur en vrac. Je les observe, tous, tandis qu'ils passent à ma hauteur. Vite. Très vite. Quelque chose s'est brisé. Impression d'être d'ailleurs, de ne plus être une des leurs. Eux en couleurs et moi en noir et blanc. Ou le contraire. Le ciel, de toute façon, vient de me tomber sur la tête, là, comme ça, l'air de rien, dans la rue Mouffetard, en plein après-midi. Je sais maintenant que mon appartement est vide, que personne ne m'y attend, que je vais être seule. Je réalise à l'instant même que cette fois ça y est, c'est pour de bon, tout est fini. Que je ne pourrai rien y faire. Plus de mari, plus d'enfant, plus d'amour, plus de vie, plus rien. Moi, moi et moi seule, mon envie de crever sur le dos et ma voisine qui marche en talons au-dessus de ma tête. Comment survit-on à ça ? Comment peut-on continuer à respirer, à bouffer, à marcher, à voir, à entendre après ça ? Comment je vais faire ? Comment ne pas mourir ? Comment ne plus vivre ? 
Un roman poignant, au style percutant, où s’expriment tristesse et colère. Et puis, au bout du chemin, l’espoir. Parfois, il faut tomber pour mieux se relever. Ce livre montre jusqu’où peut aller une personne qui semble sans problèmes lorsqu’elle se sent surmenée, dépassée par les évènements du quotidien et déconnectée de ses proches. Dans un monde qui n’a jamais été aussi stressant et individualiste, où il semble de plus en plus difficile de trouver un sens à nos vies, l’histoire de Sarah pourrait être celle de chacun de nous.
Parfois on tombe : La chronique
Auteur: Solène BakowskiEdition: Auto-éditéNombre de page: 170Format: Broché et Livre numérique

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois