L’Assassin qui rêvait d’une place au Paradis – Jonas JONASSON

Par Lamouche

L’assassin qui rêvait d’une place au Paradis
Par Jonas JONASSON
Genre : Contemporain
Pour un public adulte
Chez Presse de la Cité

22€ -380 pages

Résumé : Après trente ans de prison, Johan Andersson, alias Dédé le Meurtrier, est enfin libre. Mais ses vieux démons le rattrapent vite : il s’associe à Per Persson, réceptionniste sans le sou, et à Johanna Kjellander, pasteur défroqué, pour monter une agence de châtiments corporels. Des criminels ont besoin d’un homme de main ? Dédé accourt ! Per et Johanna, eux, amassent les billets. Alors, le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux acolytes décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin…

Per Persson compatit immédiatement avec son interlocutrice, victime comme lui d’un père et d’un grand-père. Il déclara que si les enfants n’avaient pas à pâtir de toutes les bévues des générations précédentes, ils pourraient peut-être mettre de l’ordre dans leur vie.
Le pasteur s’abstint de lui faire remarquer que sans les générations précédentes, ils n’auraient pas vu le jour. À la place, elle demanda ce qui l’avait conduit jusqu’à ce banc public.

Jonas  Jonasson. J’en avais tant entendu parlé ! Par un ancien camarade de classe, par une pionne de mon lycée… Lorsque l’on me l’a proposé, j’ai immédiatement sauté sur l’occasion pour le lire, voulant ainsi assouvir ma curiosité et ainsi me forger mon propre avis. Je remercie alors les éditions Presse de la Cité pour ce service-presse.

En fait, je suis déçue. Terriblement déçue. On m’avait parlé en bien de ce Monsieur ! Une écriture à tordre de rire, un humour tordant. C’est ce que l’on m’avait dit. Mais je n’ai pas trouvé la plume de Jonas Jonasson drôle. Elle ne m’a pas touché, elle m’a encore moins parlé. J’avais eu ce même problème face aux écrits d’Arto Paasalina. Le style est vif, simple, assez épuré. L’humour comme l’écriture y est pince sans rire, mais bien trop distant pour que j’arrive à m’y faire. L’écriture en générale m’a dérangé, pas forcément uniquement le style de l’auteur. Certaines lignes de dialogues, même si elles font avancer l’intrigue, m’ont parues terriblement longues, alors que ce n’est pas forcément le cas. Il y a cette impression de longueur qui suintent tout le long du livre, et c’est pas agréable du tout pour le lecteur. J’ai parc contre beaucoup apprécié le point de vue, alternant entre plusieurs personnages. Nous avons ainsi une vision de l’action plus grande et plus ouverte.

En soi, l’intrigue est bien préparée que quoi assez prévisibles. Certaines actions se ressemblent, mais l’auteur joue avec très bien. Jonas Jonasson apprécie énormément les scènes absurdes, il les décrit bien et les chutes laissent souvent surpris le lecteur. L’univers et le thème développé dans ce roman m’est inconnu. Le seul roman que j’ai lu et qui touche l’univers carcéral est Mon Père est Américain, que j’avais vraiment adoré. L’assassin qui rêvait d’une place au Paradis parle de repentance – alors que Mon père est Américain parle de familles. Ces thèmes sont proches, mais ils sont bien mieux abordés dans ce dernier. Jonas Jonasson nous a fait du crime un univers cliché, avec de gros bras, d’actions énormes. Ses criminels sont soit très intelligent soit complètement débile. Nous avons les deux extrêmes, mais rarement une juste normalité. Sûrement pour entraîner le rire du lecteur, mais malheureusement pas le mien.
Dédé, notre assassin, est du côté des garçons un peu benêt. Il n’en est pas attachant. Personne de ce livre n’a su être attachant. M’en voilà doublement déçue. Même Per, qui avait pourtant un certain potentiel ! Ce personnage, je l’ai trouvé bâclé. Trop lisse pour ne pas faire de l’ombre à Johanna, notre prêtre.

Oh oui, je n’ai vraiment pas apprécié cette lecture ! Pour tout vous dire, j’ai lu ces à peine quatre cents pages (écrits gros, en plus) en deux bonnes grosses semaines. Ça veut tout dire, pour une littévore comme moi. Ainsi, je vous conseillerais tout simplement de passer votre chemin (et de vous penchez un peu plus sur Mon père est Américain, soit dit en passant).
1.5/5