Des garçons bien élevés - Tony Parsons

Des garçons bien élevés - Tony Parsons Je vous présente l'enquêteur Max Wolfe. Insomniaque. Amoureux des chiens. Drogué au café noir. Boxeur. Orphelin. Mari dévoué d'une femme disparue brutalement. Père célibataire. Défenseur des opprimés, des assassinés, et le pire cauchemar de tous les meurtriers.
Un serial killer est en cavale. Il aime trancher les gorges. Et il est très bon à ce petit jeu.
Vingt ans plus tôt, sept étudiants privilégiés d'une riche école privée, Potter's Field, fondée par Henri VIII cinq cents ans plus tôt, deviennent amis. Aujourd'hui, ils meurent les uns après les autres, de la façon la plus violente qu'on puisse imaginer. [...]

C'est une impression en demi-teinte que me laisse ce roman. Notamment, je pense, parce que j'en attendais trop, en raison de la com' qui l'entoure.

J'ai trouvé que c'était un polar honnête, réunissant des éléments classiques du genre, du flic un peu solitaire et électron-libre à la chef casse-bonbons, de la journaliste mêle-tout à l'ancien élève d'une école privée huppée qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter, même si on échappe ici à quelques clichés éculés. Le principal intérêt, de mon point de vue, est que l'histoire se déroule en Angleterre, ce qui nous change un peu des polars français et américains, l'organisation des services de police étant par exemple quelque peu différente. L'intrigue se tient, le rythme et l'écriture font que le tout se lit rapidement, qu'on a envie de savoir la suite. Contrairement à bien d'autres romans, je n'ai pas vu venir le coupable, rien à redire de ce point de vue-là, d'autant que l'auteur nous évite les 25 rebondissements successifs qui m'ont tant énervée dernièrement. Par contre, la toute dernière révélation était prévisible depuis le milieu du roman...
L'auteur avance doucement, à son rythme, sans multiplier les surprises excessives, sans jouer du cliffhanger à chaque fin de chapitre, mais il mène malgré cela son train de façon à ce que les pages se tournent toutes seules, et sur ce plan c'est donc très réussi.

Des garçons bien élevés - Tony Parsons

En revanche, j'avoue avoir eu beaucoup plus de mal avec la gestion des personnages. Aucun ne m'a réellement intéressée, accrochée, touchée (même si tout est fait pour amener le lecteur à s'attacher à Max et à sa fille, qu'il élève seul). J'ai également regretté chez ce dernier une tendance à la jouer un peu Rambo : plusieurs fois blessé, agressé, le dos en vrac, le voila de retour sur le ring et au boulot en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ( un scénariste de "Plus belle la vie" serait-il passé par là?). Enfin, une amorce d'amourette tombe comme un cheveu dans la soupe, sans grande crédibilité, et je me demande encore ce qu'elle venait faire là...

En outre, je m'interroge encore sur l'intérêt ou non d'annoncer dès la quatrième de couverture et le premier chapitre le mobile des meurtres. Certes, la scène d'ouverture est réussie - prenante et choquante - mais je pense que j'aurais préféré découvrir le lien entre les victimes en même temps que les enquêteurs. Question de point de vue personnel, cela dit.

En bref, j'ai trouvé que c'est un policier qui "fait le job" et qui pourrait, comme le vin, bonifier avec le temps, mais dont la présentation trop enthousiaste a placé un peu trop haut la barre de mes attentes, d'où une déception non négligeable.

Des garçons bien élevés - Tony Parsons

Je remercie Babelio et les Éditions de la Martinière pour cet envoi.

Challenge Rentrée Littéraire 2015

Des garçons bien élevés - Tony Parsons
8/6

Challenge "1 mois 1 consigne" - Novembre : Un roman dont on ne connaît pas encore l'auteur


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois