Moriarty : Le chien des d’Urberville

Sherlock Holmes et John Watson étaient les bons des histoires de Sir Arthur Conan Doyle dans lesquelles le docteur et ami du Grand Détective relatait ses aventures. Dans celles-ci, apparaissait régulièrement James Moriarty, l’ennemi juré de Sherlock. Ici, ce dernier a lui aussi droit à une voix pour raconter ses terribles méfaits, celle du colonel Sebastian Moran, numéro deux dans la firme de Moriarty. Tous les deux forment un duo démoniaque. Ils sont, comme l’annoncent les éditions Bragelonne « les jumeaux maléfiques de Sherlock Holmes et du docteur Watson ». Leurs clients s’adressent à eux pour dérober des objets précieux ou pour éliminer quelqu’un qui les dérange. Et autant dire que l’affaire tourne bien. De créatures martiennes en gemmes très recherchées, en passant par un chien tueur rouge ou une arme spécialement conçue pour que l’Empire se défende, Moriarty et Moran achètent des policiers, profitent des femmes de la pension dans laquelle ils vivent, conspirent, tuent… Le crime, le diable, c’est eux !

Moriarty : Le chien des d’Urberville commence dans les années 2000 quand le manuscrit de Sebastian Moran est retrouvé et étudié par un membre de la Royal Historical Society. Celui qui se fait aussi appeler « Le Pourfendeur » a divisé ses écrits en nouvelles comme le canon holmésien. Elles sont au nombre de sept et partagées en chapitres relativement courts. Ces derniers offrent un rythme agréable (peut-être illusoire) à ce recueil qui souffre régulièrement de longueurs. Attention, la grande quantité d’information que Moran fait absorber au lecteur est emprunte de sa franchise et de sa vulgarité. Le colonel est un homme violent, un personnage qu’il est difficile d’apprécier. Pendant la lecture, existe une indéniable curiosité. L’entrain est là lui aussi mais aucune affection ne semble possible pour celui qui la raconte ou ses compères. Ce qui fait de cet ouvrage une expérience très particulière. Faut-il aimer ou connaître les aventures de Sherlock Holmes pour être attiré et captivé par ce récit ? Sans doute. Les clins d’œil aux enquêtes qu’il a menées sont nombreux. Tout comme les références à d’autres œuvres littéraires et à l’Histoire elle-même. Kim Newman a réalisé un incroyable travail pour que ce livre existe. Pour surprendre ses lecteurs, les irriter autant que les fasciner. Sûr qu’il s’agit d’une vision jamais rencontrée auparavant du monde auquel appartient Sherlock Holmes. Qui prouve que ce qui perturbe, déstabilise, peut parfois être très excitant.

Moriarty Le chien des d'Urberville Moriarty The Hound of the d'Urbervilles

Présentation de l’éditeur :
Imaginez les jumeaux maléfiques de Sherlock Holmes et du docteur Watson, et vous obtiendrez le redoutable duo formé par le professeur James Moriarty, serpent rusé d’une intelligence remarquable aussi cruel qu’imprévisible, et le colonel Moran, violent, libertin et politiquement incorrect. Ensemble, ils règnent sur Londres en maîtres du crime, tenant dans leur poing police et hors-la-loi. Quelle que soit leur mission, du meurtre au cambriolage de haut vol, Moriarty et Moran accueillent un flot de visiteurs malfaisants : membres du Si-Fan assoiffés de sang, Vampires de Paris, et même une certaine Irène Adler

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