[Chronique #31] Ceux Qui Vont Mourir Te Salent

ceux-qui-vont-mourir-te-saluent-536120-250-400

  • Auteur : Fred Vargas
  • Edition : J’ai Lu
  • Sortie 1994 (2005 pour la présente édition, 200 pages, 5.70€
  • Thèmes : policier, Rome, Empereurs
  • 4ème de couverture : « A priori, tous les dessins de Michel-Ange ont été répertoriés. Et lorsque l’un d’eux fait une apparition discrète sur le marché, il y a tout lieu de supposer qu’il a été volé. Le plus incroyable, c’est que celui qui est proposé à Henri Valhubert, célèbre expert parisien, provient probablement du Vatican ! Qui se risquerait à subtiliser les trésors des, archives papales ? L’affaire se complique lorsque Valhubert est assassiné, un soir de fête, devant le palais Farnèse. Instantanément, les soupçons se portent sur le fils de la victime. Ce dernier fait partie d’un curieux triumvirat d’étudiants, aux surnoms d’empereurs : Claude, Néron et Tibère. En résidence à Rome depuis plusieurs années, tous trois entretiennent des liens singuliers avec la veuve de Valhubert. Une femme au charme envoûtant…»

Mon avis : je suis une inconditionnelle de Fred Vargas depuis que ma prof de français de troisième, peu conventionnelle, nous a préféré Debout les Morts à un quelconque Zola. Avec ce roman, j’ai découvert un univers que m’a tout de suite plus, et j’ai d’ailleurs dévorer un bon nombre des romans qu’elle avait écrit jusque là. J’avoue que je n’avais pas vraiment prévu de lire de policier pur et dur ce mois-ci mais, une de mes amies est tombée folle amoureuse de ce roman et a voulu que je le lise pour que l’on puisse en parler toutes les deux. Qui suis-je pour lui refuser une telle chose ? Je lui ai donc emprunté son roman et lu en une journée les deux cents pages que compte ce roman. Un roman se déroulant à Rome avec des étudiants, des Michel-Ange volés et une bibliothèque dans laquelle je rêve de pouvoir pénétrer !

Les trois empereurs Tibère, Néron et Claude sont des étudiants français à Rome, ils sont inséparables, unis par un lien qui en séduit autant qu’en déroute un certain nombre. Le Père de Claude, un expert d’art parisien, est tué sur la place du Palais Farnèse, empoisonné par de la ciguë comme les grands empereurs romains. Pour étouffer l’affaire, on fait appel à un expert, Richard Valence, qui va devoir déterrer le vrai du faux. Une enquête qui pourrait bien lui faire perdre sa célèbre force. Il se peut qu’il soit touché par les empereurs, beaucoup plus qu’il n’aurait bien voulu. 

arabesque

C’est un roman très court et pourtant complexe et plein de rebondissement que nous offre Fred Vargas. J’ai rapidement été séduite par l’univers réaliste, je rêve d’aller à Rome depuis des années, alors arpenter les rues et des dédales de la bibliothèque Vaticane m’a beaucoup plu !

Ce roman est composé de plusieurs intrigues en une seule, si on enquête bien sur le meurtre d’Henri Valhubert, ce n’est pas moins, une petite chasse à l’homme qui se déroule à Rome. Une chasse à l’homme qui va déterrer les plus sombres secrets de chacun des personnages.

Une intrigue qui se construit plutôt rapidement et on imbrique petit à petit des détails semés aux vents par l’auteur. C’est d’ailleurs cette facilité qu’elle a de nous surprendre à chaque moment qui fait d’elle une auteur incroyable. On se doute, on se pose des questions, on peste, mais au final, on est toujours surpris par ce que l’on peut découvrir.

Pour ma part, même si j’ai passé un très bon moment de lecture, ce n’est pas le meilleur de ses romans. J’ai un très très gros coup de coeur pour le Commissaire Adamsberg, je pense qu’aucun des personnages qu’elle pourra créer n’égalera la profondeur de notre cher commissaire !

arabesque Venons-en aux personnages, un des nombreux talents de Fred Vargas et de nous offrir des personnages toujours incroyables et haut-en-couleurs avec des personnalités qui en valent réellement la peine ! C’est le cas ici aussi ! Commençons pas les trois empereurs. Ils sont aussi proches qu’ils sont différents. Ils sont une masse indéfectible et fascinante. Honnêtement, décrire le lien qui les uni est assez compliqué tant qu’on ne l’a pas réellement vécu soit même. Tibère est le plus sage, le plus réfléchis des trois, protecteur et acharné. Il est aussi celui auquel il est le plus facile de s’attacher, non seulement par que ces actions sont touchantes mais aussi dans sa sensibilité et son intelligence. Néron est irrévérencieux, provocateur, complètement loufoque et j’ai adoré : cette intelligence détaché, cette nonchalance affichée et son absurdité. Claude est effacé, torturé, jaloux et aveugle. Malheureusement, c’est tout ce que l’on peut réellement dire de lui, car, il n’est pas réellement présent dans le roman sauf en fils effondré et coureur de fille.

wallpaper-1019588
Emazora : L’Esprit à la Couronne Fleurie : une fantasy spirituelle qui laisse une empreinte
wallpaper-1019588
Du fond des Âges (Le Halo des Ombres – Cycle 2)