Un hiver avec Baudelaire – Harold Cobert

Éditions Le Livre de Poche (2011) – 278 pages

Un hiver avec Baudelaire

Mot de l’éditeur :

Sa femme l’a mis dehors, son CDD n’est pas prolongé. Philippe est happé dans une spirale infernale et passe de l’autre côté de la barrière sociale : SDF, confronté à la dure loi de la rue, faite de solitude, de honte et de violence. Jusqu’au jour où il rencontre Baudelaire. Grâce à cet inénarrable compagnon d’infortune, et avec l’aide d’un vendeur de kebab, d’une riche veuve et d’une dame pipi, il réussit à remonter la pente. Et à retourner à une vie normale. Plongée sans fard dans le quotidien des plus démunis, Un hiver avec Baudelaire, en mêlant romanesque et réalité sociale, poésie et âpreté, nous rappelle à quel point est précaire l’équilibre qui régit nos vies.

Mon avis :

Philippe est un homme ordinaire et attachant, qui du jour au lendemain est mis dehors par sa femme, lui interdisant même de voir leur fille. S’ensuit alors pour lui une descente aux enfers, car en plus de ne plus avoir de toit, son CDD n’est pas reconduit, du coup pour les démarches professionnelles ça complique tout. Ainsi, on le suit dans son quotidien où il fera des rencontres, notamment Baudelaire, un chien errant qui va s’attacher à lui et va l’accompagner dans cette rude épreuve. Au fil des pages, j’ai ressenti de plus en plus de haine pour la femme de Philippe et ses beaux-parents, et l’on a qu’une envie c’est qu’il puisse revoir sa fille.
« Un hiver avec Baudelaire » est un roman touchant, traitant de la triste réalité en faisant prendre conscience que ce sont des choses qui peuvent arriver à n’importe qui. C’est comme on dit « le serpent qui se mord la queue » car pas de logement signifie pas de travail, et pas de travail signifie donc pas d’argent pour se trouver un logement…
Harold Cobert traite un sujet difficile et bien actuel mais sans être larmoyant, car notre héros Philippe n’est pas le genre de sans domicile fixe à sombrer dans la dépression, ce qui le rend très attachant, ainsi on a qu’une envie c’est qu’il s’en sorte, et le dénouement est celui que j’espérai.
En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce roman, la plume de l’auteur est très poétique, Philippe et Baudelaire sont vraiment très attachants, et même s’il y a quelques passages un peu émouvant, il y a aussi beaucoup d’espoir dans ce récit. Bref, c’est une lecture très réaliste que je vous recommande vivement !

La notion du temps est la première chose qu’on perd dans la rue.

superbe

A vos nombres



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