Le vortex noir (black vortex) : conclusion dans les gardiens de la galaxie 12

LE VORTEX NOIR (BLACK VORTEX) : CONCLUSION DANS LES GARDIENS DE LA GALAXIE 12 On retourne dans le cosmos ce samedi, pour aller à la rencontre d'un artefact de première importance, capable de conférer à ceux qui s'y reflètent de fabuleux pouvoirs. Je veux parler du Vortex Noir, qui donne son nom à la grande saga qui se déploie depuis le mois dernier dans deux mensuels Panini, à savoir X-Men et Gardiens de la Galaxie. Le Black Vortex ressemble en gros à un miroir sur pieds , et l'utiliser permet de se retrouver doué de pouvoirs cosmiques, donc de changer les choses en profondeur, dans l'espace. Une tentation irrésistible pour certains, un objet de grand prix à échanger ou vendre pour le profit selon d'autres. Sans oublier ceux qui comprennent le danger de cette séduction fatale, et font tout pour que personne ne cède et emploie le Vortex pour des fins personnelles pas toujours subtiles. Cette relique merveilleuse a refait surface lorsqu'un certain Mister Knife s'en est emparé. Derrière ce sobriquet tranchant se dissimule le père de Peter Quill, ancien empereur de Spartax. Il n'en fallait pas plus pour que le fiston (Star-Lord donc), Kitty Pride (la nouvelle petite amie) et plusieurs X-Men se mettent en branle pour empêcher l'inévitable de se produire. Mais comme je l'ai déjà souligné, l'idée d'accéder à une puissance formidable représente une tentation irrésistible, ou presque. Que ce soi pour la force de frappe qui en découle, ou pour les connaissances universelles qui vont avec, plusieurs membres des Gardiens de la Galaxie et des X-Men finissent par craquer. Gamora (accessoirement la femme la plus dangereuse de l'univers, et pupille de Thanos), le Fauve Hank McCoy ou encore la version adolescente de Warren Wothington (Angel) sont transformés en êtres capables de remodeler le cosmos de leur empreinte. Mais à peine ont-ils commencé à débattre sur la meilleure façon d'utiliser ces dons que Ronan l'accusateur entre sur scène, avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. 
LE VORTEX NOIR (BLACK VORTEX) : CONCLUSION DANS LES GARDIENS DE LA GALAXIE 12 Faisons dans le gore et la démesure, et employons les grands moyens, avec destructions planétaires à la clé. Hala, la maison royale des krees, est donc condamnée sur l'autel du spectaculaire, dans ce crossover qui aurait probablement l'ambition de réveiller en chacun de nous la fibre des grandes épopées cosmiques, mais qui n'y parvient qu'à de rares moments, car privé de réelles ambitions. Là où auparavant les personnages impliqués dans ce type de rendez-vous avaient une tendance au soliloque grandiose et possédaient une aura indéniable, nous avons aujourd'hui des héros puérils et immatures dans l'utilisation de leurs facultés et qui parlent comme des collégiens (normal, Nova est encore un collégien...) ou sont impliquées dans des histoires sentimentales construites un peu à la hâte (Peter Quill et Kitty, décidée et imposée par Brian Bendis qui gère les deux titres des Gardiens et des X-Men). Le coté solennel manque indubitablement aux lecteurs rompus aux luttes intersidérales, qui comprendront aisément que cette fois, ce sont surtout les nouveaux venus qui sont aux premières loges, et à qui Marvel s'adresse. Ce qui n'est pas une tare en soi, toutefois le dessin a tendance à être trop souvent simplifié, rendu trop lisse, perd ses aspérités, et ceci explique qu'on se retrouve avec un Groot qui a une belle bouille de plante sortie d'un Walt Disney, ou un Thane (fils de Thanos) qui ne fait pas autant peur qu'il le devrait. Exception notable, les planches expérimentales d'Andrea Sorrentino, qui brisent le cadre et les standards habituels et recycle l'héritage des Sienkiewicz et Jae Lee avec audace. Certes, lui aussi a déjà fait mieux (sur Green Arrow) et fera encore mieux (Old Man Logan, durant les Secret Wars). Paco Medina, David Baldeon, Mike Mayhew (en petite forme), ça n'est pas non plus une purge, entendons nous, c'est juste qu'il manque ce coté délirant, grandiloquent, pour vraiment nous prendre par la main et nous faire croire à cette menace qui perturbe l'équilibre cosmique. C'est finalement lorsque le Fauve réalise ses erreurs, et qu'il a déchiré le tissu de l'espace temps, que ce Black Vortex devient franchement intéressant, autrement dit quand il gambade en marge de la trame mère du récit. Vous pouvez lire ce crossover dans les revues Panini X-Men et Les Gardiens de la Galaxie, le numéro de décembre de ce dernier mensuel étant le réceptacle pour la conclusion du Vortex Noir. 
LE VORTEX NOIR (BLACK VORTEX) : CONCLUSION DANS LES GARDIENS DE LA GALAXIE 12
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