J’écris ici plus ou moins régulièrement des chroniques sur des bouquins axés autour du thème de l’écologie. J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises les actions du gouvernement pour éradiquer les loups, tout en restant dans les limites légales imposées par les textes internationaux. Et cependant, le prédateur est traqué et impitoyablement abattu par les agents de l’ONCFS, les lieutenants de louveterie, les chasseurs. Le quota de 36 loups à abattre sera rapidement atteints mais on ne compte pas les actes de braconnage, les morts « suspectes » (empoisonnement ?) et les collisions avec les voitures. Le gouvernement s’acharne sur les loups, qui sont revenus naturellement en France après des siècles de persécution. Faut-il que l’histoire se répète ? Faut-il les regarder mourir, ces bêtes sauvages qui n’ont rien demandé, et qui tâchent de survivre eux aussi, dans un monde qui avance au rouleau-compresseur ?

Tout ça parce que les éleveurs refusent la cohabitation, laquelle entraîne des contraintes, c’est vrai. Mais peut-on sacrifier une espèce animale pour des activités économiques ? De mon point de vue, je dirai non. La montagne n’a pas besoin des troupeaux de moutons, mais de sa faune sauvage, oui. Et puis il y aurait beaucoup à dire sur l’amour des éleveurs pour leurs bêtes…

Une grande manif inter-associative est prévue le 16 janvier 2016 à Lyon, 14h00, place Bellcour. J’irai évidemment. Et j’espère que de nombreux citoyens se joindront aux défenseurs du loup.