Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie OTSUKA

certaines Note : 3/5

Quatrième de couverture :

Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d’ internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé.

Avis :

Intriguée par la quatrième de couverture, je me suis très vite procurée ce livre. C’est un roman très court qui se lit facilement. Il a d’ailleurs reçu le Prix Femina Etranger de 2012.

« Certaines n’avaient jamais vu la mer » relate la vie qu’ont vécu les Japonais aux Etats-Unis au 20ème siècle. Plusieurs thématiques sont traitées à travers 7 chapitres.

C’est un roman qui se démarque de tous ceux que j’ai lus. L’auteure écrit sous la forme du « nous ». Il n’existe pas un seul personnage mais des personnages qui ont une voix commune. Au début, j’ai trouvé cet aspect choral plaisant et très original. Néanmoins, plus je tournais les pages et plus j’ai trouvé cela répétitif voire lassant. La tournure est trop impersonnelle à mon goût et cela créé de la distance avec le lecteur. Je regrette que l’auteure n’ait pas insisté sur l’histoire d’une de ces femmes pour me sentir un peu plus proche des personnages.

Les faits relatés sont cependant très intéressants. Julie Otsuka nous transporte au 20ème siècle où de nombreuses femmes japonaises ont été envoyées aux Etats-Unis auprès de leur nouveau conjoint. On les accompagnera tout au long du livre avant et après les attaques de Pearl Harbor. Certaines ont eu plus de chance que d’autres. Les témoignages sont durs et parfois très tristes. Malheureusement à cause de cette distance avec le lecteur je n’ai pas été si touchée. A vrai dire, c’était comme si j’avais lu un manuel d’histoire.

Je vous recommande tout de même cette lecture. Je pense que l’originalité peut déplaire à cause des raisons expliquées ci-dessus, cependant le style peut au contraire plaire à beaucoup d’entre vous. De nombreux internautes ont adoré ce genre de narration et je vais vous citer l’un des commentaires Instagram que j’ai eu :  « J’ai adoré ce livre. Je trouve que ce  « nous » donne toute la puissance à ce court récit ». Il n’y a plus qu’à vous laisser tenter par ce livre et vous faire votre propre idée !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois