Sinister Squadron #4

Mark Guggenheim et Carlos Pacheco terminent leur histoire sur le Squadron Sinister avec un quatrième épisode dans lequel tout va très vite.

Les membres de l'escadron sinistre ont tous disparu un à un. Hyperion pense que Warrior Woman est responsable de leur disparition, c'est alors que Nighthawk décide de frapper.

Pour ceux qui ne le savent pas, le Squadron Supreme est un pastiche de la Justice League transposé au sein de Marvel. Guggenheim a joué la carte de l'hommage jusqu'au bout. Tout d'abord en créant l'équivalent du Crime Syndicate, la Justice League version méchante. Ensuite, avec cet épisode, il nous met face à face Hyperion et Nighthawk, les versions marveliennes de Superman et Batman. Cet affrontement est clairement un détournement de la scène culte de Dark Knight Returns. Ici, Nighthawk a une armure et il tape sans relâche sur Hyperion. On retrouve même la case mythique de la BD de Frank Miller.

Mais, l'histoire de Guggenheim ne pouvait pas se terminer simplement sur cette baston aussi puissante soit-elle. Il piège ses personnages dans le piège qu'ils ont construit eux-mêmes autour d'eux. Le scénariste avait quelque chose à raconter au-delà de son histoire de super-héros, il y a une critique de la politique américaine sur la lutte du terrorisme. Forcément, si vous ne souhaitez que lire des histoires avec un impact sur Secret Wars ou une conséquence directe dans All-New All-Different Marvel, passez votre chemin. Si vous souhaitez lire une bonne histoire, ce titre est pour vous. Je ne dis pas qu'il restera dans les annales mais il remplit sa fonction de divertissement.

En plus, Carlos Pacheco est plutôt en forme nous offrant des scènes d'action grandioses et dynamiques mais aussi de la dramaturgie lorsqu'il en faut. Le dessinateur nous a concocté de belles pages tout au long de la série faisant de Squadron Sinister un Trade Paperback à posséder dans sa bibliothèque.

Sinister Squadron #4Sinister Squadron #4

Marvel Comics * Par Mark Guggenheim & Carlos Pacheco * $3.99
Squadron Sinister se termine comme elle a commencé. Guggenheim et Pacheco auront su nous tenir en haleine avec, pourtant, un contexte quelque peu particulier. Hommage non-dissimilé aux meilleurs moments de DC, véritable histoire de super-héros ou critique de la guerre, le scénariste s'est réellement fait plaisir.