Castagne - Isao Moutte

Castagne - Isao Moutte

Présentation
Un homme, lunettes noires sur le nez, entre dans une station-service. Il s’approche d’un type qui est affalé sur une table et lui demande où est son frère, après l’avoir au préalable foutu par terre. L’information obtenue, Paul monte les escaliers et constate que Jean-Louie dort profondément. Il le réveille en tirant un coup de feu. Les deux hommes se connaissent bien pour avoir travaillé à plusieurs reprises ensemble. Paul est d’ailleurs là pour proposer à son ancien associé un braquage visiblement très fructueux. Jean-Louie prétexte être à la retraite et ne se décide pas.
C
harles, son frère qui a été rossé peu avant, vient de monter l’arme au poing. Il tire sur Paul au niveau de la tête. Afin d’éviter d’avoir les flics à l’arrière-train, les deux frangins quittent les lieux en voiture, en ayant au préalable vidé les poches de Paul des billets et du carnet expliquant le plan. Or Paul n’est pas mort. Il est juste blessé à la tête. Il fonce à la poursuite de Jean-Louie et de Charles. Ces derniers font une halte dans un petit restaurant du coin. Mais là-bas, d’autres ennuis les guettent…

Avis
C'est dans le cadre d'une opération spéciale de Babélio et au vu du Prix SNCF du polar que j'ai reçu la BD Castagne, dans laquelle nous suivons Paul un petit malfrat qui vient proposer un plan fric à un ancien "collègue": un braquage de banque à l'ancienne. Malheureusement pour ce bon vieux Paul, le frère lui tire dessus et Paul se fait doubler, s'en suit alors une course poursuite en pleine campagne et la découverte de personnages assez loufoques dans leur genre.
Sur son chemin il croisera des restaurateurs douteux, une mafia locale qui n'a rien de prestigieux, de jeunes rebelles souhaitant entrer dans la cour des grands, j'en passe et des meilleurs ..

Me voilà à lire pour la première fois un polar en version BD, je dois dire que c'est assez surprenant surtout que l'on retrouve dans celui-ci le côté farfelu des films policiers des années 70-80 parce qu'au-delà du braquage de banques ils se trouvent de nombreuses situations cocasses et un Paul que j'ai vu comme un véritable survivor, que dire également de ce caïd local représenté en bon gros fan de pinard tentant de garder le contrôle sur son territoire.

L'histoire se déroule à un rythme d'enfer, tout s'enchaîne avec délice jusqu'à la trame finale où l'on se dit "mais qu'est ce qu'ils sont bêtes" ou "comment se faire rouler dans la farine comme un bleu", une course d'obstacles en quelque sorte. Les dessins en noir et blanc accentuent le côté gangster des personnages que je n'aurais pu imaginer mieux représenter qu'ainsi
Comment bien résumer cette BD ? Je tente une petite phrase rigolote :
Petit caïd voulait devenir grand et s'y est cassé les dents
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