Barbe bleue – Amélie Nothomb

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Résumé :

« La colocataire est la femme idéale. »

Mon avis :

N’ayant jamais été déçue par un livre d’Amélie Nothomb, c’est avec une grande joie que je me suis lancée dans Barbe bleue. Rien que la quatrième de couverture est intrigante, le livre y est résumé en une seule phrase. Tout au long de ma lecture je me suis rendu compte qu’en fait cette phrase est bien le résumé idéal pour ce livre. On n’en apprend pas trop, mais bien assez tout de même.

Dans ce livre, nous découvrons Saturnine, une jeune belge, professeur à l’école du Louvre. Dans les premières pages, elle se rend dans un appartement parisien très luxueux, car le propriétaire, Don Elemirio, cherche une nouvelle colocataire. Sur place, Saturnine est découragé par le nombre de candidates. Mais peu à peu, elle se rend compte qu’elles ne sont pas là pour l’appartement mais pour son propriétaire. En effet, les huit anciennes colocataires de Don Elemirio ont disparus mystérieusement.
Mais il en faut bien plus pour effrayer Saturnine. Elle rencontre donc le propriétaire et est surprise d’être choisie immédiatement, avant même d’avoir passer l’entretien. C’est là qu’on se rend compte de la singularité du personnage de Don Elemirio.

Puis, vient l’heure de la cohabitation. Dès l’emménagement de Saturnine, le propriétaire la met en garde. Elle a accès à toutes les pièces de l’appartement. Toutes. Sauf la chambre noire, qui n’est pas verrouillée. Don Elemirio compte sur l’honneur de la jeune femme. Soit, elle n’y va pas et tout se déroule pour le mieux, soit elle y va, et sera châtié. Saturnine commence à comprendre alors les circonstances de disparition des autres colocataires…

– Vous auriez renoncé à la confiance d’entrée de jeu ?
– J’aurais renoncé à l’angélisme. J’aurais accepté la nature humaine.

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Saturnine et Don Elemirio partagent tous leurs dîners et en profitent pour discuter. Comme toujours chez Amélie Nothomb, je suis totalement fan des dialogues. Ils sont absurdes, mais en même temps si logique et les deux personnages ont une répartie très incisive.
J’ai adoré le personnage de Saturnine. C’est une jeune femme qui n’est aucunement effrayée par Don Elemirio et sa chambre noire. Elle lui tient tête. Lui pose un tas de questions sans aucun scrupules. C’est une femme forte et courageuse. Et j’étais heureuse de la fin de livre, car elle révèle toute la conviction de Saturnine.
J’ai aussi beaucoup apprécié le personnage de Don Elemirio. En résumé, c’est un vieux fou qui vit dans un luxe le plus total et qui ne quitte jamais son appartement. Il aime l’or. Cela le fascine. Et cela a un grand intérêt dans le livre, plus qu’on ne pourrait l’imaginer au début…

On retrouve bien l’histoire du conte classique Barbe bleue. L’homme riche, les femmes, la pièce secrète. C’est en quelque sorte une version moderne et j’ai littéralement adoré. Ma lecture m’a totalement absorbé. C’est un des meilleurs Amélie Nothomb que j’ai lu.
De plus, comme toujours ce livre est court. Donc il se lit vite et on se lasse jamais.

J’ai trouvé le style de l’auteur, comme d’habitude, très appréciable. Ses tournures de phrase, le vocabulaire qu’elle utilise. Tout, j’ai vraiment tout aimé!
Je vous conseille ce livre si vous aimez le style d’Amélie Nothomb!

Note : 19/20
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Jusqu’à votre âge environ, j’ai eu ce que l’on appelle une vie sociale. Je vous jure que j’y ai mis du mien. Au bout du compte, toutes les confidences se ressemblent. J’ai infiniment plus de plaisir à côtoyer Gracián, Lulle et Torquemada. D’autant qu’ils ne me demandent rien, eux.

Retrouvez aussi ma chronique sur Stupeurs et Tremblements d’Amélie Nothomb!