2 mois sans lecture, 2 mois de torture.

2 mois sans lecture, 2 mois de torture.Source image : WallPapersWide // Zecca
Bien le bonjour tout le monde, bien le bonjour à celles et ceux qui passent encore sur le blog malgré mes absences à répétition. Si vous souhaitez connaître les motifs de mon absentéisme chronique ou encore en apprendre plus sur ma vie des deux derniers mois, la suite du post est pour vous. 

► Tout commence début septembre, il y a presque deux mois. Je revenais tout juste de vacances et j'allais intégrer la classe prépa qui me faisait tant envie depuis maintenant un an. Une classe prépa littéraire hybride, avec des mathématiques et de la littérature, de la philosophie et de l'économie. C'est à la fois stressée et tout excitée que j'ai découvert le monde des études supérieures, avec mes petits yeux naïfs de jeune fille. Je m'attendais à ce que la somme de travail soit conséquente, je m'étais préparé à recevoir de mauvaises notes ou encore à me sentir dépassée par les devoirs et les révisions, mais je n'avais pas du tout prévu une telle pression. L'ouragan Katrina a ravagé mon cerveau de fond en comble, le mettant sans dessus-dessous, me laissant seule face à mes incertitudes.
Je me suis mise à douter de tout, mais surtout de mes capacités intellectuelles. J'ai remis en question tout ce que je savais, tout ce que j'étais, afin de me fondre dans le moule, mais je n'y suis guère parvenue. Épuisée et éreintée par tant d'efforts vains, je n'osai avouer mon échec à personne, trop honteuse sans doute, trop lâche j'en ai bien peur. Alors seulement la descente aux enfers scolaire a trouvé sa naissance en même temps que la motivation s'en est allée. Travailler devenait une torture, un supplice qui me rongeait de l'intérieur. Aller en cours était synonyme de stress et de boule au ventre. A qui pouvais-je en parler ? A qui pouvais-je me confier ? A une multitude de personnes, mais la peur de les décevoir grandissait à mesure que les jours s'écoulaient.
Ce n'est pas tant l'ambiance ou ce qui était enseigné qui me dérangeait, c'était moi. Moi et moi seule. J'adorais mes camarades et professeurs, j'aimais les cours et tout l'enrichissement personnel qu'ils pouvaient apporter, mais je ne supportais pas la masse de travail qui attendait chaque élève le soir. N'ayant jamais travaillé rigoureusement et méthodiquement, je me suis très vite retrouvée submergée, ensevelie sous une montagne de choses à faire. J'ai essayé de créer des plannings, de travailler avec ou sans musique, à partir de telle ou telle heure, mais chaque tentative s'est soldée par un cuisant échec. L'envie de réussir s'est évaporée et la lassitude s'est progressivement installée.
Attendre et résister, lutter pour ne pas couler, j'ai testé de nombreuses techniques pour garder la tête hors de l'eau, mais le manque d'organisation a eu raison de moi. Je n'avais plus le temps de faire quoi que ce soit, la lecture a été relayé au second plan, je ne parle même pas du blog... J'ai finalement craqué après  6 semaines. Je me suis rendue à l'évidence : je ne suis pas faite pour la prépa. Mes parents ont accepté mon choix d'arrêter temporairement les cours afin de me concentrer exclusivement sur la recherche d'une licence. Ce que j'ai fait. Je me retrouve donc en plein changement d'orientation, avec 6 semaines de cours à rattraper et une nouvelle mentalité à se forger. J'espère ne plus commettre les mêmes erreurs et profiter de cette seconde chance pour me donner à fond et réussir ce que je compte entreprendre.
La licence, bien qu'exigeante aussi car nécessite un travail personnel régulier pour réussir, me laisse également plus de disponibilité pour la lecture et le blog, ce qui je le pense me sera d'une grande aide pour souffler entre deux révisions. Je peux donc espérer entrevoir la lumière du bout du tunnel une fois la totalité des cours rattraper... et ainsi pouvoir reprendre le blog en main !