Mémoires d'une geisha.

PRESENTATION DE L'AUTEUR :

Inoue Yuki est une femme écrivain, spécialisée dans les récits de témoignages à caractère anthropologique et sociologique.

Mémoires d'une geisha.

Editeur du livre : Philippe Picquier.

Edition du livre : Philippe Picquier.

Date d'édition du livre : 1997.

Nombre de pages : 280.

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Née en 1892, vendue à l'âge de huit ans, Kinu Yamaguchi fera l'apprentissage du dur métier de geisha. C'est un peu l'envers du décor qu'elle raconte : avant de porter le kimono de soie, il lui faudra vivre un apprentissage rigoureux, étudier tous les arts du divertissement et endurer pour cela privations, exercices physiques traumatisants, soumissions aux coups sous les ordres de la "Mère" et des "grandes soeurs". Après son initiation sexuelle, elle s'enfuira, puis reviendra vivre dans le "quartier réservé" avant de devenir elle-même patronne d'une maison de geishas.

Récit bouleversant, description édifiante de la vie des tous les jours dans l'intimité d'une okiya, avec ses cérémonies, ses coutumes, ses fêtes et ses jeux. On y entend des histoires de plaisirs, de chagrins, de courage aussi, qui éclairent sous un jour nouveau ce monde fermé sur lequel l'Occident ne cesse de s'illusionner.

J'ai beaucoup aimé l'histoire ; je m'intéresse beaucoup à l'art érotique dans le monde et les geisha en sont un aspect venant du Japon.

Le fait de découper le récit en trois parties (Futures geisha, Geisha et Patronne d'une maison de geisha) nous montre très bien comment était amené les jeunes filles dans les quartiers réservés, quels étaient les enseignements et qu'elles étaient leurs habitudes quotidiennes quand elles sont des geishas.

Pour le personnage de Kinu Yamaguchi, j'aurais préféré y être beaucoup plus attachée, elle ne m'a pas vraiment touché (sauf pendant le chapitre de l'initiation sexuelle). Je pense que si le récit aurait été écrit avec le pronom "je", il aurait été plus touchant.

J'ai bien apprécié le style d'écriture de Inoue Yuki, les mots en japonais étaient assez présents. Néanmoins, il y a deux petits soucis : tout d'abord, les termes japonais auraient nécessité un lexique en début ou en fin de livre car pour les personnes qui ne sont pas familiers avec cette langue, c'est quelques chose de difficile à comprendre (personnellement, je connaissais la plus grande partie de ces termes donc cela ne m'a pas gêné) ; puis, je ne sais pas si c'est une erreur de l'auteur en japonais ou de la personne qui a traduit le livre mais dans la première partie, Future geisha, le début de l'ère Meiji n'est pas en 1968 mais en 1868, soit un siècle avant.

Bref, j'ai beaucoup apprécié ce livre qui nous trace le "métier" de courtisanes japonaises durant les époques contemporaine et moderne.


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