Plonger – Christophe Ono-dit-Biot

Plonger - Christophe Ono-dit-BiotDeuxième roman lu dans le cadre de l’opération Explo’Book pour lecteurs.com : Plonger, un roman de Christophe Ono-dit-Biot, paru aux éditions Gallimard en août 2013 (coll. Folio, janvier 2015). Pourquoi avoir choisi ce livre ? Disons que les prix que ce roman a pu recevoir (Prix Renaudot des lycéens 2013 / Grand prix du roman de l’académie française 2013) ont fortement influencé mon choix, mais bien entendu, l’histoire aussi a orienté ma décision de vouloir lire ce livre. Et parmi les cinq titres désirés pour cette opération, j’ai reçu celui-ci…

Portrait d’un couple en perdition après avoir atteint les sommets de la passion, ce livre symbolise la trace qu’a souhaité laissé César à son fils Hector, pour lui raconter sa mère, Paz. Qui elle était, comment ils se sont rencontrés, comment ils se sont aimés, pourquoi elle n’est plus là, aujourd’hui, à leurs côtés. Retrouvée nue et morte sur une plage d’Orient, César part enquêter sur la disparition de celle qu’il a passionnément aimé. En enquêtant sur la mort de sa femme, en écrivant ces mots, pour Hector mais surtout pour lui-même, César semble faire le bilan et le deuil de son amour pour Paz, et de la femme qu’il a tant chéri…

Que dire de cet homme qui a tant aimé, tant sublimé sa Paz, même si tout est parti d’un malentendu. Lui est journaliste, elle, artiste photographe. L’histoire d’un coup de foudre, loin d’être réciproque au départ. Une histoire qui évolue progressivement, à force de détermination et de sentiments. Paz et César s’aiment, mais l’amour ne dure qu’un temps, les vraies natures et la réalité de la vie reprennent le dessus. Les divergences aussi, la routine et la distance s’installent. L’enfant naît, arrive au milieu du couple, les corps et les esprits s’éloignent… Cette trame pourrait nous sembler banale, à nous lecteurs. Des histoires d’amour, on en lit beaucoup. Mais ici, c’est la manière de nous la conter qui m’a paru faire la différence. J’y ai perçu beaucoup de poésie, de sincérité, rien dans l’histoire de ces deux personnages et de ce qui les lie ne m’a semblé surfait.

Néanmoins, est-ce le fait d’avoir mis du temps à le lire, donc de mon fait, ou de celui du livre, auquel j’ai trouvé quelques longueurs malgré ce que je viens de dire ci-dessus, mais finalement, le ressenti que j’en ai eu s’est tout de même avéré en deçà de mes attentes. Un peu de déception donc, de la peine à le terminer, même si la fin m’a maintenue en haleine. Je voulais connaître le fin mot de l’histoire : pourquoi et comment Paz était-elle morte ? Sauf que j’aurais bien aimé le savoir avant. Entre temps, je me suis un peu égarée dans les descriptions. Au-delà de l’histoire d’amour, ce que je voulais savoir, c’était le pourquoi du comment de la disparition de Paz, et le suspense m’a manqué pour maintenir mon intérêt à un niveau constant tout au long du roman.

Qui plus est, j’ai perçu beaucoup de questionnements autour de l’art, auxquels je n’ai pas particulièrement été sensible. Les véritables amateurs le seront-ils peut-être davantage, face à toutes ces nuances autour de l’art et de ses différentes formes…?

En résumé, je dirais que Plonger est un roman dense, riche de beaucoup d’éléments divers (trop, peut-être), dont je viens de faire l’inventaire (non exhaustif) dans cet avis. J’ai été mi-séduite, par la beauté et la force de cette histoire qui a unit César et Paz, et mi-perplexe face à cette lecture, qui, à mon avis (et mon avis, seul) a peut-être manqué de simplicité pour moi de manière plus générale…

Je tiens à remercier lecteurs.com et Folio pour cet envoi, et je tiens à m’excuser pour le retard pris dans la publication de cette chronique. Vous pouvez retrouver mon avis sur le site de lecteurs.com.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois