Kaleb Tome 2 - Myra Eljundir


Kaleb Tome 2 - Myra EljundirQuatrième de couverture :

Le pouvoir... Tel est tout l'enjeu de cette nouvelle saison. Mais qui le détient vraiment ? Kaleb qui, depuis qu'on lui a fait ce mystérieux tatouage, se laisse envahir par le Mal et entraîne Abigail en enfer ? Ou bien Abigail qui s'est, malgré le danger, jetée corps et âme dans cette folle passion avec Kaleb et abdique chaque jour un peu plus d'elle-même pour une noirceur qui la fascine et la grise ? Lequel des deux amants a vraiment l'ascendant sur l'autre et le pousse à aller toujours plus loin ? Les apparences sont parfois trompeuses...
Au final, ne sont-ils pas juste les pions d'une partie maléfique qui a débuté il y a bien longtemps, quand sont apparus les premiers Enfants du Volcan, et dont la finale se jouera maintenant, qu'ils le veuillent ou non ? Le deuxième tome d'une trilogie de sang et de ténèbres qui fera voyager les jeunes adultes dans les terres les plus reculées d'Islande et d'Irlande, et qui fera renaître des légendes oubliées, dont celle de l'elfe noir.

Mon avis :
Je suis tiraillée entre déception et danse de la joie.
Déception parce que la plume de l'auteur est définitivement médiocre. Et quand je dis médiocre, je veux dire par là que même les scènes sexuelles explicites m'ont fait autant d'effet qu'un accroc de Tunning titillant sa clé à molette. Du coup, forcément, c'est là où le bât blesse. L'histoire pourrait être super cool, super prenante comme le tome 1, sauf que cette écriture de petite section de maternelle m'a collé les glandes. Vraiment. Je m'étais habituée aux facilités littéraires de l'auteure dans son premier roman. J'avais même accepté les phrases bateau-type-que-tu-as-lu-1000-fois-auparavant et je m'étais laissé porter par l'histoire avec des étoiles dans les yeux et ce coup de cœur prévisible pour notre cher Kaleb adoré. Mais là, dans ce tome 2, j'espérais ; que dis-je ; je priais pour que OH MY FUCKING GOD ! QUE CE MEC SE SUICIDE PAR PITIE !J'ai essayé pourtant. Vraiment je vous jure. Je me suis convaincue que Myra Eljundir avait pondu une daubasse à la Levy pour qu'on se ronge les sangs jusqu'au tome 3. Histoire de nous faire pleurer en attendant désespérément la fin et ses révélations. Sauf que, là encore, les auteurs de littérature jeunesse adore foutre la merde dans leurs seconds tomes. Dans Kaleb Saison 1 on nous foutait les infos au compte-gouttes. Pas moyen de s'attendre à la suite des événements, pas moyen de savoir ce qui allait se passer pour notre beau ténébreux maléfique. Et là. Catastrophe. Ô Rage. Ô Désespoir. Okay j'abuse un peu mais tout de même. Myra Eljundir a dégobillé (littéralement vomi oui) toutes les infos dans son tome 2. Adieu le suspens, bonjour la migraine. Des révélations, des rebondissements, des pistes, des fausses pistes, des surprises, des fausses surprises. BREF. TROP TUE LE TROP ! Ça part en sucette, ça explose à la gueule du lecteur dans tous les sens. On en apprend dans un chapitre et le chapitre suivant nous apprend autre chose. On suit une piste et la piste nous mène à une autre. Puis une autre. Puis une autre. Puis une autre.
Je peux continuer longtemps comme ça.
En bref, ce tome était décevant par sa forme mais aussi par son fond. Un Kaleb qui devient aussi méchant et effrayant qu'un chihuahua sous Epinéphrine. Un Colonel qui m'est apparu comme un fou à lier se prenant pour Jésus avec un AK-47. Des EDV qui, malgré leur apparition tant attendue, ont autant de charisme qu'un paquet de couches Pampers. Et, bien entendu, une Abigail aussi crédible en succube que moi en mannequin. En gros, des personnages qui sont un bel hommage à Esmée de Twilight : à eux tous, ils pourraient ouvrir un putain de Botanic et faire de la figuration en tant que plantes d'intérieur.
Danse de la joie parce que, mis à part toutes les fabuleuses choses susmentionnées, Kaleb reste fidèle à son slogan de roman déconseillé au moins de 15 ans. Il y a de bonnes scènes gores qui m'ont fait frissonner de plaisir (j'aime quand c'est sanglant et dégueulasse). Il y a des personnages vraiment méchants, ça je ne peux pas l'enlever à l'auteure. Elle réussit à merveille à décrire ce basculement super tentant qu'est le passage du Bien au Mal. Elle parvient à rendre ses personnages, même les plus cruels, ridiculement attachants. On se met à leur place, et on sait qu'on aurait fait pire. Alors même s'ils se mettent à tuer des innocents à tours de bras, on ne peut que les aimer. En fait c'est ce qui est chiant avec ce roman. Même si c'est profondément de la merde, on a envie de lire la suite pour pouvoir enfin connaître le dénouement de toute cette histoire.
Alors oui, rien de transcendant pour ce tome 2 mais quelques petites choses qui sauvent la saga et donne envie de finir la trilogie. En espérant, bien entendu, que l'auteur finisse la chose en beauté. Ma note : 
12/20