Madame Diogène – Aurélien Delsaux

Éditions Albin Michel (2014) – 137 pages

Madame Diogène

Mot de l’éditeur :

Madame Diogène ne vit pas dans un tonneau mais dans un appartement transformé en terrier. Elle y a accumulé au fil du temps des tombereaux d’immondices dont les remugles ont alerté les voisins. Elle n’en a cure, elle règne sur son domaine, observe le monde de sa fenêtre, en guette l’effondrement et le chaos. Elle sait qu’autre chose se prépare.

Plongée vertigineuse dans la folie, analyse minutieuse de la solitude radicale, ce premier roman d’Aurélien Delsaux explore avec une force et une maîtrise étonnantes un territoire aussi hallucinant qu’insoupçonné.

Mon avis :

Madame Diogène vit en ermite dans son appartement transformé en terrier, où les galeries sont nombreuses à cause des objets et de la saleté qu’elle a accumulé durant ces derniers temps. C’est donc parmi les rats, les cafards et les mites que cette dame vit sans que cela ne la dérange, car elle n’en a pas conscience, elle vit dans sa bulle et se sent très bien chez elle. Seuls les voisins sont dérangés par ces odeurs nauséabondes et par les bestioles. Du coup, ils la menacent de l’envoyer à l’hospice mais Madame Diogène n’en a que faire. Elle continue à observer le monde par son vasistas, à écouter à travers les murs et à parler à son chat mort. Ainsi, on se rend compte de la folie qui la gagne et de l’incompréhension des personnes qui l’entourent.
Dès les premières lignes, Aurélien Delsaux, nous dépeint le décor en nous décrivant de façon poétique la saleté et la puanteur, dans lequel vit Madame Diogène. Alors oui, l’auteur cherche à faire prendre conscience au lecteur ce qu’entraîne la folie mais, j’ai trouvé l’ambiance trop glauque et surtout, je n’ai pas compris pourquoi le voisinage ne réagit que très tardivement car si ça le dérange réellement il aurait agit plus vite et ainsi, le récit aurait gagné en cohérence et en rebondissements.
En conclusion, même si j’ai aimé la plume de l’auteur, j’ai été déçue par ce récit car j’aurai voulu savoir ce qui a entraîné cette pauvre femme dans la folie afin de mieux la comprendre, car malheureusement on ne sait rien d’elle, mise à part qu’elle a une nièce et qu’elle adorait son frère qui est mort. Au final, il ne se passe rien dans ce roman, on a que des descriptions de sa vie d’aujourd’hui qui, au fil des pages m’a ennuyé. J’aurai souhaité avoir une véritable analyse sur la folie mais, il n’en est rien.

décue



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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois