Un vieux roi, terrifié à l’idée de mourir, écoute les conseils malfaisants d’un démon. Sa peur irraisonnée va mettre toute sa famille en danger.
Trrrès trrrès belle bande dessinée. Tant pour l’histoire que pour l’esthétique. J’ai trouvé le récit envoûtant, digne des plus beaux contes : cruel mais percutant. La toute dernière page m’a parue un peu étrange, pas nécessairement dans le ton et un peu trop abrégée. La morale qui y est transcrite laisse un peu à désirer, parce qu’à nouveau pas vraiment en harmonie avec le reste de l'histoire ; ce n’est pas celle-là que j’aurai choisie pour un tel récit, mais bon. Ce sont des détails sans grande importance, tellement l’ensemble est beau. Le dessin d’Oriol et les couleurs qu’il a utilisées, des touches de rouge, du bleu, du gris, du brun, du vert, les mouvements qu’il donne à ses personnages, leur physionomie et la technique du sfumato qu’il a choisi sont autant d’excellents choix qui font des Trois fruits une œuvre splendide.
ORIOL & ZIDROU, Les trois fruits, Dargaud, 2015