Du danger de perdre patience en faisant son plein d’essence pascal martin editions robert laffont

Du danger de  perdre patience en faisant son plein d'essence. PASCAL MARTINDu danger de perdre patience en faisant son plein d’essence. PASCAL MARTIN

LE RESUME : Victor Cobus, riche trader et auteur de romans policiers, Rolex au poignet , vient tout juste de faire le plein d’essence .Excité par son petit lutin intérieur ou par son personnage de Jack Wallace, il ne sait jamais trop bien, il décide brusquement de klaxonner violemment une voiture qui lui bloque le passage depuis un moment. Victor fonce alors tout droit sur l’homme de la Porsche Carrera qui agite une arme devant lui. Puis il rentre tranquillement chez lui avant que les policiers ne viennent le cueillir.

Pas de chance pour lui, il tombe sur une juge d’instruction anti-riche qui ne croit pas en sa version de légitime défense et qui l’envoie directement à Fleury-Mérogis.

Bienvenue en enfer, pense-t-il la première nuit.
Mais Victor Cobus va vite retomber sur ses pieds en acceptant le deal que lui font les gardiens de la prison. Ils mettent à sa disposition une pièce, un ordinateur et un téléphone et même des femmes. En contrepartie il sera isolé des autres prisonniers mais uniquement s’il accepte de faire fructifier toutes leurs économies qu’ils lui confient, c’est à dire exactement 31230 euros. Victor Cobus, effrayé parle la violence de ses colocataires de prison, s’empresse de créer une minuscule salle des marché au sein de Fleury-Mérogis
Entre les cours de la bourse qui ne cessent de chuter, la pression subie par le caïd de la prison, Sid Juvénal, qui n’attend que de l’avoir à portée de poings, celle des gardiens qui s’attendent à faire fortune, et la juge qui décidemment l’a dans le nez, Victor Cobus perd les pédales.
Mais comment va-t-il s’en sortir ? Se demande-t-on.
MON AVIS : Un roman à l’humour déjanté qui se lit très vite et dont l’action démarre dès le premier chapitre. Les dialogues sont vifs et très enlevés, le vocabulaire parfois cru : on est quand même en prison !
On y trouve des personnages hauts en couleur, dont Victor Cobus lui-même, qui pour échapper à un père autoritaire, est devenu ce double personnage .D’un côté ce trader, antipathique et pathétique, adepte de l’argent facile et de la cocaïne. De l’autre côté, ce garçon solitaire et sensible à l’imagination débordante.
Les personnages secondaires ne sont pas mal non plus. Gilda, sa maîtresse, bombasse névrosée prête à toutes les expériences sexuelles. Chris Patterson, son courtier adepte des métaphores scatologiques. Van Beveren, son maton myope comme un pou, obligé de cacher ses économies à une femme dépensière. Omar Serfaty, son jeune avocat ,roublard et bavard, qui s’est invité de lui-même .Sid Juvénal , le caïd qui a fait fortune en demandant des loyers aux pauvres malheureux obligés de vivre dans les squats.
Le talent de l’auteur est d’avoir réussi à réunir deux univers complètement différents et à nous les décrire de manière très décalée à travers les yeux de son pétillant et détestable looser.
Et la bonne nouvelle pour ceux qui aimeront le livre, c’est que ce titre est le premier d’une série de trois volets.

Victor Cobus, reviens nous vite !


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