LIRE, n°437 : 50 livres pour votre été

Le numéro de l’été du magazine LIRE est sûrement le plus attirant de l’année. Plus chaleureux par sa sélection plus large, plus épais également, il donne très envie de profiter des vacances pour se plonger dans la lecture. Il permet de faire une jolie liste avant de se rendre dans les librairies. Ces lieux magiques, qui « n’apparaissent pas souvent dans les guides touristiques », sont d’ailleurs à l’honneur ici. Sur six pages, dix librairies toutes plus intrigantes les unes que les autres invitent au voyage et au rêve. Sans compter que LIRE emmène ses lecteurs jusqu’à la rentrée littéraire et qu’il apparaît donc comme un indispensable des beaux jours.

Lire 437

Voici quelques titres qui ont retenu l’attention d’Entre Les Pages. Entre un entretien avec Guillaume Gallienne, un bonjour à Descartes, Lacan ou Lamartine et une double-page sur Julian Fellowes. Du « Choix des libraires » aux sorties au rayon poche en passant par le « Palmarès » ou la page « De l’écrit à l’écran ».

Prendre Lily La fille du train

Prendre Lily
Présentation de l’éditeur :
Après le meurtre de Lily Hewitt, retrouvée dans sa baignoire avec les seins tranchés et deux mèches de cheveux de couleurs différentes entre les doigts, l’équipe du policier Gordon enquête sur Damiano Solivo, un immigré italien voisin de la victime. Persuadé de la culpabilité de cet homme, dont l’alibi semble artificiel, Gordon collecte les indices de son implication sans rien pouvoir prouver.

La fille du train
Présentation de l’éditeur :
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu… Avec ce thriller psychologique exceptionnel, Paula Hawkins fait figure de révélation de l’année. Il vous suffit d’ouvrir ce livre et de vous laisser entraîner dans le piège paranoïaque et jubilatoire qu’elle vous tend et vous comprendrez combien cette publication fait figure d’événement.

Le conte des contes Au revoir là haut

Le conte des contes
Présentation de l’éditeur :
Écrit en langue napolitaine autour de
1625, et édité, posthume, en 1634-1636, Lo cunto de li cunti de Giambattista Basile constitue une des productions majeures de la littérature européenne du XVIIe siècle. Il peut être considéré comme un recueil de contes pour enfants, ainsi que le sous-titre l’indique, inspirateur d’une grande part de la tradition du conte européen (Perrault ou Grimm, par exemple). D’autres critiques, comme Italo Calvino, hésitent à inclure Basile dans ce patrimoine, préférant souligner la richesse de l’invention métaphorique et le délire de l’imagination voyageant du « sublime au sordide ». Ainsi, selon Calvino « le Conte des contes est le rêve d’un Shakespeare napolitain difforme, obsédé par tout ce qui est effroyable, n’ayant jamais son compte de sorcières et d’ogres, fasciné par les images alambiquées et grotesques, où la vulgarité se mêle au sublime ». L’ouvrage est édité avec les bois qui ornaient l’édition originale napolitaine. « Si le chef-d’œuvre de Basile a mis longtemps pour conquérir le cœur des Italiens, que dire de la France ? On doit à Françoise Decroisette, qui signe aussi une excellente préface, la première traduction française intégrale de Lo Cunto de li cunti. Les lecteurs pourront enfin découvrir l’un des meilleurs recueils de contes de la littérature européenne. » Marco Sabbatini, Le Journal de Genève

Au revoir là-haut
Présentation de l’éditeur :
« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d’avantages, même après. » Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts… Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, « Au revoir là-haut » est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu. Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaître compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

Passé imparfait ça aussi, ça passera Le parcours du combattant

Passé imparfait
Présentation de l’éditeur :
Lorsque commence cette histoire, le narrateur est sans nouvelles de Damien Baxter depuis près de quarante ans. Inséparables durant leurs études à Cambridge, leur indéfectible amitié s’est muée en une haine féroce, suite à de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970. Aussi, le jour où notre homme reçoit une invitation de Damien, la surprise est-elle de taille. Après des retrouvailles déconcertantes dans un magnifique manoir de la campagne anglaise où Damien vit seul, entouré de son personnel, ce dernier fait à son invité une révélation inattendue : il est atteint d’une maladie incurable et n’a pas d’héritier à qui léguer son immense fortune. À moins que… Quelques années auparavant, une femme lui a adressé une lettre anonyme dans laquelle elle prétendait qu’il était le père de son enfant. Une femme rencontrée entre 1968 et 1970. Damien propose alors à notre héros de partir à la recherche de ses anciennes conquêtes, cinq jeunes filles de bonne famille que les deux amis ont fréquentées dans le Londres des Swinging Sixties. C’est le début d’un voyage vers un passé plein de fantômes, de secrets et de révélations surprenantes. Retraçant l’évolution de la haute société anglaise depuis la fin des années 1960, Julian Fellowes dresse le tableau d’une classe et d’un pays en pleine mutation. Il nous offre surtout un personnage inoubliable qui, au rythme de révélations qui le bouleverseront tout autant que le lecteur, va peu à peu prendre conscience que si les temps ont changé, lui aussi.

Ça aussi, ça passera
Présentation de l’éditeur :
C’est l’été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s’installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l’apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l’accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu’elle a eus d’eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable. Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s’échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s’entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu’elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe. Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l’élégance, la légèreté, la vie. Elle lui dit qu’elle choisit l’été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera.

Le parcours du combattant
Présentation de l’éditeur :
Milieu des années 1980, Thermopylae, petite ville de Caroline du Nord. Marié, deux enfants, Raleigh Wittier Hayes, 45 ans, est aux yeux de tous un citoyen modèle et un bon père de famille. Agent d’assurances prospère, il ne laisse rien au hasard, et sa retraite est aussi soigneusement planifiée que son existence. Le jour où il apprend que son père, Earley, a disparu de l’hôpital en vidant ses comptes, pour prendre la route dans une Cadillac cabriolet jaune en compagnie d’une adolescente noire qu’il dit vouloir épouser, l’existence de Raleigh vole en éclats. A la recherche de son père, notre homme va devoir affronter des épreuves plus riches en rebondissements les unes que les autres. A l’issue de ce formidable périple initiatique, l’ennuyeux et routinier Raleigh Wittier Hayes ne sera plus jamais le même. Dès les premières lignes, le lecteur est emporté par le souffle formidable d’un auteur qui lui impose un rythme tel qu’il est difficile, voire impossible d’en interrompre la lecture. Monument d’humour et de romanesque, proche du génie, ce livre, dans le droit fil des premiers romans de John Irving, est considéré aux États-Unis comme un chef-d’œuvre. Publié en 1986 et jusqu’aujourd’hui inédit en France, nous sommes ravis d’en offrir à nos lecteurs la première traduction.

Les biographies

Suivez mon regard Manderley for ever

Suivez mon regard
Présentation de l’éditeur :
Nous sommes à St Clerans, dans le comté de Galway, en Irlande. Une petite fille attend son père pour fêter Noël. Lui, c’est John Huston : un aventurier, un grand cinéaste, un géant. Elle, c’est Anjelica. Elle n’a que six ans mais elle sait déjà que cet homme la marquera à jamais. Cinquante ans plus tard, Anjelica Huston est devenue une star. Elle nous livre le récit de sa vie dans ces Mémoires à la fraîcheur romanesque. Après une enfance magique dans le manoir de ses parents et une adolescence en plein cœur du « swinging London », Anjelica part pour New York. À 18 ans, elle est mannequin pour Vogue. Mais le cinéma la rattrape, et Stephen Frears, Francis Ford Coppola, Woody Allen, Wes Anderson vont lui offrir des rôles qui la conduiront au sommet d’Hollywood. C’est là qu’elle rencontre Jack Nicholson, avec qui elle va former un couple de légende. Dans Suivez mon regard, Anjelica Huston revient sans détour sur ses amours et sa carrière. Derrière la star, on découvre une femme émouvante, non conformiste, douée d’un vrai sens de l’observation. Illustré de nombreuses photos personnelles, cet autoportrait sensible est une peinture passionnante du nouvel Hollywood… et de ses coulisses.

Manderley for ever
Présentation de l’éditeur :
« La nuit dernière, j’ai rêvé que je retournais à Manderley », cette phrase mythique a transporté des générations de lecteurs. Rebecca ou Les Oiseaux, immortalisés par Alfred Hitchcock, ont enthousiasmé des millions de spectateurs. Mais que sait-on réellement de la vie de Daphné du Maurier ? Tatiana de Rosnay, en admiratrice inconditionnelle, s’est lancée sur ses traces. Sans rien occulter, allant de découvertes en surprises, elle dresse le portrait d’une romancière énigmatique, auteur d’une œuvre sombre souvent dérangeante. Attachée à ses racines françaises, fille d’un père adoré gloire du théâtre londonien, épouse du général Browning, Daphné du Maurier eut en apparence la vie lisse d’une mère de famille. Mais le goût du secret qui caractérise ses romans se reflète dans ses liaisons clandestines dont certaines avec des femmes. Manderley forever raconte une histoire haletante, qui débute à Mayfair, sous le signe de Peter Pan, et s’achève à Kilmarth, la maison du bord de l’océan, après un détour par Menabilly, manoir de Cornouailles, pour lequel Daphné du Maurier nourrissait une passion dévorante. Plus qu’une biographie littéraire, Manderley forever est le roman vrai d’une femme libre persuadée que le bonheur n’est pas un objet à posséder mais un état d’âme.

Des couvertures de la rentrée littéraire

Délivrances Le crime du comte de Neville Le parcours du combattant
La terre qui penche Intérieur nuit Six jours

Et vous ? Qu’avez vous envie de lire cet été ?

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