Les Contes de mémé lubrique
Auteur : Pierre LiebigSerie :
Genres : Erotique, Contes
Editeur : La Musardine
Collection :
Publication: 23/ 10/ 2014
Edition: Broché
Pages : 202
Rating:
- Chroniqué par NINIE
Lu en partenariat avec
- La Musardine -
Lorsque j'étais enfant, souvent, le dimanche, mes parents me laissaient avec d'autres gosses du village chez une vieille grand-mère qui vivait au seuil de la forêt dans une petite maison de bois. Je me souviens qu'en hiver, le feu brûlait dans l'âtre de la cheminée en éclairant par intermittence la pièce dans laquelle nous nous tenions. La vieille dame était assise dans un fauteuil en tissu rouge qui se balançait lentement au rythme de sa respiration. Elle était toujours habillée d'un vieux pull gris et d'une couverture à grands carreaux verts qui couvrait ses jambes. Son visage était émacié et son nez semblait immense. Je me souviens très bien de ses petits yeux lumineux et brillants qui semblaient toujours nous surveiller. Les enfants se tenaient bien lorsqu'ils étaient là, hypnotisés par les histoires que la grand-mère racontait. Sa voix était étonnamment jeune pour son âge et si l'on fermait les yeux, on aurait pu penser que c'était une jolie jeune fille qui nous parlait. Parfois, elle sortait ses mains maigres et nerveuses de sous la couverture et l'on aurait dit, dans la lumière du feu de bois, qu'il se jouait un étrange ballet magique. Nos parents l'appelaient Mémé Renard, mais nous, qui la connaissions bien, nous l'avions surnommée... mémé lubrique !
Tout d'abord je tiens à remercier Stéphane et La Musardine pour m'avoir offert l'opportunité de lire ce livre en m'accordant leur confiance dans le cadre de ce partenariat.J'avais vu ce livre a de nombreuses reprises via facebook, (chez mon amie Belinda ou sur un groupe de lectures auquel je participe) et je ne remercie aucune des personnes qui m'a montré cette couverture que je trouvais très craquante, simple mais avec quelque chose qui attire le regard. Et je ne matais pas les fesses de la demoiselle cela va de soit. C'était sûrement les couleurs.
Les titres des Contes représentés dans ce recueil sont divers et variés et je dois dire que certains m'ont bien fait rire.
- Aladdin et la crampe merveilleuse
- Le vilain petit canard avec une grosse quéquette
- Barbe bleue et bite en bois
- Le petit chas peu rond, rouge
- Hansel et Gretel pas trop farouches
- Cendrillon, la pouffe à deux ovaires
- La belle au bois dormant mais au cul bien éveillé
- Le petit poussait, la mère tirait
- Riquet à la houppe et à la bite de serein
- Boucles d'or et poils au cul
- Le brave petit tailleur de pipes
- La bergère et le ramoneur qui ramone
- Le petit joueur de flûte obsédé
- La belle et la bite
- Ali Baba et les quarante branleuses.
Un petit clin d'oeil pour le premier conte, j'adore le conte d' Aladdin ça m'a rappelé ma jeunesse mais j'ai beaucoup aimé découvrir cette version revisitée. L'auteur ne mâche pas ses mots et les termes qu'il utilise pour les attributs masculins et féminins sont par moment très recherchés.
C'est d'ailleurs un travail très perfectionné que l'auteur nous a rendu, il ne faut pas vous imaginer à découvrir un copier-coller de ce qui existe déjà, là rien à voir, vous ne découvrirez pas Aladdin paré de beaux atours, au contraire vous découvrirez un Aladdin qui n'hésite pas à montrer sa crampe merveilleuse une fois la princesse à lui.
Chaque conte à quelque chose d'attirant, et en même temps repoussant car j'ai tellement été bercé dedans quand j'étais petite fille, que j'ai eu par moment bien du mal à ne pas voir la version d'origine. J'ai lu le livre par étape, un ou deux contes tous les soirs avant d'aller au lit et c'est bien passé. Je pense que je n'aurais pas supporter d'imaginer mes personnages d'enfance au prise avec le sexe, plus qu'un ou deux contes à la fois.
Il est clair que ces contes ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Un petit bonus pour les moralités qui finissent certains contes ;)
MORALITÉ
Attendre quelques temps pour avoir un époux, riche, bien fait, galant, doux et monté comme un bouc, la chose est assez naturelle, mais l'attendre cent ans, et toujours en dormant, on ne trouve plus de femelle qui dormît si tranquillement.
La fable semble encore vouloir nous faire entendre que souvent de l'hymen les agréables noeuds, pour être différés, n'en sont pas moins heureux, et qu'on ne perd rien pour attendre ; mais le sexe avec tant d'ardeur aspire à la foi conjugale, que je n'ai pas la force ni le coeur de lui prêcher cette morale.
