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Moi qui n'aurais jamais pensé lire un jour Les Vieux fourneaux ! Comme on dit, il ne faut jamais dire jamais ; d'autant plus qu'il se pourrait bien que j'ai bien aimé le premier tome de cette bande-dessinée...

Ils sont nés dans les années quarante, sont anarchistes, soixante-huitards, septuagénaires retraités à la grande gueule et aux idées bien arrêtés ; Mimile, Pierrot et Antoine se retrouvent à l'occasion de l'enterrement de Lucette. L'occasion de constater la ressemblance frappante entre Lucette et sa petite fille Sophie et de déterrer de vieux secrets... un passage chez le notaire et une lettre de sa femme défunte pousseront en effet Antoine jusqu'à la Toscane. Peut-on encore commettre un crime passionnel passé 70 ans ?
Quel drôle de trio que ces trois vieux créés par Lupano ! Leur franc-parler, leur cynisme et leur manque de pudeur rythment les 56 pages de cette bande-dessinée, distillant souvenirs d'enfance et de jeunesse, combats syndicaux et anecdotes croustillantes. L'occasion de revenir sur une génération qui s'est battue pour ses droits et qui aime s'en souvenir, mais qui a laissé « un monde tout pourri » à la génération suivante. Les dialogues mordants sont certainement un des plus gros points forts de cette bande-dessinée !

« Vous êtes inconséquents, rétrogrades, bigots, vous avez sacrifié la planète, affamé le Tiers-Monde ! En quatre-vingts ans, vous avez fait disparaître la quasi-totalité des espèces vivantes, vous avez épuisé les ressources, bouffé tous les poissons ! Il y a cinquante milliards de poulets élevés en batterie chaque année dans le monde, et les gens crèvent de faim ! Historiquement, vous... vous êtes la pire génération de l'histoire de l'humanité ! »

Ce périple jusqu'en Toscane sonne comme une aventure rocambolesque de plus, un nouveau sursis avant la fin, un regain d'énergie alors que la plupart de leurs années sont derrière eux. Pour Mimile qui vit en maison de retraite et pour Pierrot qui continue d'agir via son groupe « Ni yeux ni maître », ce voyage est comme un hommage à leurs jeunes années. Accompagnés de Sophie, Mimile et Pierrot vont profiter de ce road-trip jusqu'en Italie pour confronter les générations et amener chacun à s'interroger sur son passé. Ce que tous ces personnages ont en commun, ce sont les secrets, les zones d'ombres, les cachotteries et leur tempérament fougueux et impulsif.
Les couleurs des planches sont d'ailleurs à l'image de l'énergie du trio : vives, lumineuses et éclatantes ; les dessins sont franchement sympathique et contribuent tendent, avec les dialogues, à raconter cette histoire avec simplicité et authenticité. On se laisse porter et c'est plutôt chouette ! Finalement, le premier tome de ces Vieux fourneaux est une belle surprise et annonce de belles choses pour la suite ! Dommage que cette bande-dessinée se lise si vite... 56 pages laissent un goût de trop peu et donnent le sentiment d'une histoire peut-être un peu trop en surface - mais je crois que le but n'était pas ici d'aborder un sujet de fond mais de raconter une histoire pleine de petites anecdotes et de récits humoristiques. Pari réussi !

Une belle bande-dessinée mêlant souvenirs nostalgiques et combats syndicalistes pour une belle leçon de vie finale. Ces trois petits vieux parfois hilarants sont surtout attachants ; sans s'en rendre compte, on se laisse glisser dans cette aventure rocambolesque pleine de bouffonnerie. N'hésitez pas à la découvrir !

Connaissiez-vous cette bande-dessinée ? Pensez-vous qu'elle pourrait vous plaire ? Je participe cette semaine au rendez-vous « la BD de la semaine » ! Allez retrouver les autres bandes-dessinées lues par les participants sur le blog de Stephie.

Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d'enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un oeil tourné vers un passé qui fout le camp, l'autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le coeur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.

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