La vie est facile, ne t’inquiète pas d’Agnès Martin-Lugand

La vie est facile, ne t’inquiète pas d’Agnès Martin-Lugand

La vie est facile, ne t’inquiète pas d’Agnès Martin-Lugand,

   Publié aux éditions Michel Lafon,

   2015, 315 pages.

Depuis un an que Diane est rentrée d’Irlande, elle a tourné la page sur son histoire tumultueuse avec Edward, bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire.

La Vie est facile ne t’inquiète pas est la suite du roman Les gens heureux lisent et boivent du café que j’avais lu l’année dernière et apprécié dans l’ensemble.

Une fois de plus, nous retrouvons l’héroïne Diane qui s’est à peu près reconstruite après son voyage en Irlande. Elle a enfin lancé son café littéraire avec son ami Félix et les affaires ont l’air de bien marcher. Diane rencontre même l’amour en la personne d’Olivier. Bref, tout semble lui sourire.

Un jour, elle se rend à une exposition sur l’Irlande en compagnie d’Olivier. Là-bas, c’est le choc: elle revoit Edward qui lui annonce qu’Abby est très malade. Bouleversée, Diane se rend une fois de plus en Irlande pour dire au revoir à Abby, pour enfin s’expliquer avec Edward et mettre les choses au clair. Mais rien ne se déroule comme prévu: Diane apprend une nouvelle qui va tout remettre en question…

Dans cette suite, j’ai aimé retrouvé les personnages attachants du premier roman. Diane semble enfin sortir la tête de l’eau. Au début du livre, l’auteur nous donne un petit aperçu de sa nouvelle vie et surtout de son café littéraire qui donne envie de s’y arrêter pour déguster un café et papoter autour du comptoir. On suit la vie de Diane: ses amis, ses amours et puis tout s’écroule en un instant quand Edward refait surface. Diane semble alors faire machine arrière.

C’est là que l’intrigue devient un peu trop prévisible à mon goût. Diane et Edward semblent jouer au jeu du chat et de la souris. On s’attend à ce que les choses évoluent entre eux et c’est dommage car le suspens n’est pas tellement au rendez-vous.

Cependant, l’intrigue de fond, à savoir le deuil de Diane, est bien présente. Certaines scènes m’ont presque mis les larmes aux yeux, notamment quand Diane rend visite à Abby pour la dernière fois. Le thème du roman est encore une fois assez lourd, un peu à l’image des nuages qui se forment au-dessus de la mer d’Irlande.

L’écriture reste fluide, agréable et le roman se lit rapidement. Il permet de passer quelques heures en bonne compagnie.

Cependant, il y manque un petit quelque chose. L’intrigue tourne autour d’Edward et de Diane laissant peu de place aux autres personnages ce qui laisse une impression de superficialité. C’est dommage car il y avait la possibilité de rendre le livre plus profond.

Malgré le thème poignant du deuil qui reste le fil rouge du roman, j’ai passé un agréable moment avec Diane. Son café littéraire me manquera…


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois