The Infinity Gauntlet #1

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Secret Wars et ses tie-ins ont été jusque-là de bonnes surprises. Les auteurs s'amusent avec les concepts qui leur sont donnés afin d'offrir des réécritures intéressantes des personnages de chez Marvel. The Infinity Gauntlet est un peu un OVNI dans le sens où il ne présente ni un univers ni des personnages connus. Gerry Duggan et Dustin Weaver inventent un monde tout nouveau dans l'un des territoire interdit, New Xandar.

Depuis la fin de Secret Wars #1, l'univers Marvel n'est plus. À la place, nous avons Battleworld, un patchwork de toutes les réalités qui ont cessé d'exister. Ce monde est divisé en plusieurs Warzones dont trois qui sont des territoires interdits. Ils sont séparés du reste du monde par un immense mur nommé le Shield. New Xandar est l'un des trois territoires interdits. Il est en effet envahi par la Annihilation Wave qui a tout terrassé dont ses protecteurs, les membres de la Nova Corps. Depuis, les gens doivent survivre dans les ruines de leur monde. La famille Bakian vit dans ce décor post-apocalyptique et essaie tant bien que mal à trouver à danger et à dormir en sécurité. Menzin, le père, essaie d'élever ses deux filles, Awen et Fayne, avec son beau-père. La mère des enfants étaient une membre de la Nova Corps et a disparu depuis la dernière bataille contre la Annihilation Wave. Awen, la fille aînée, est persuadée que sa mère est morte et elle se réfugie dans ses dessins pour oublier la douleur.

Chaque série liée à Secret Wars que je lis est surprenante. Il n'y a pas tant de lignes directrices, les auteurs ont cette liberté de raconter leur histoire dans leur univers. Cela me rappelle beaucoup ce que DC Comics faisait avec sa ligne Elsewhere mais avec comme contrainte le Battleworld. Autant dire qu'ici, le lien avec l'univers créé par Doom est plutôt subtile. On sent bien que l'univers est isolé. Les gens souffrent et ils ne peuvent que compter que sur eux-mêmes. Mais, à part ça, pas l'ombre d'un Thor ou de Dr Strange. Pour ma part, ça ne me gène aucunement. J'ai même peur que leur utilisation à travers les titres soit redondant à force.

Si vous ne connaissez pas Duggan, je vous invite à suivre l'une de ses séries. Il s'agit d'un scénariste plutôt doué qui sait jouer avec les contraintes et qui arrive à faire varier les rythmes de manière harmonieuse. Mais, le scénariste m'a toujours semblé plus à laisse sur un Arkham Manor que sur un Hulk. Coupé de toutes formes de contraintes, il se lâche d'avantage comme le prouve ce premier épisode de The Infinity Gauntlet.

Bien que la trame soit assez classique, le scénariste (aidé par Weaver sur cette tâche) donne du cachet au tout avec certains de ses personnages qui sont déjà hauts en couleur. Même si on ne peut pas encore parler d'attachement, ils sont assez sympathiques pour que le lecteur ait peur pour leurs vies et ait envie de les voir dans de prochains épisodes.

Dustin Weaver contribue énormément à l'ambiance générale. Son redesign de Thanos est réussi tout comme ses décors. Il y a quelques ratés sur des visages par moment, mais ce n'est pas bien grave, sa narration est fluide et efficace. Et puis, il dessine merveilleusement bien Zig-Zag, le chien de la famille Bakian. En plus de participer au scénario et de dessiner, il colorise lui-même cet épisode et le rendu est plutôt chouette.

Infinity-Gauntlet-001-CoverThe Infinity Gauntlet #1

Marvel Comics • Par Gerry Duggan & Dustin Weaver • $4.99
Encore une excellente surprise de la part de Marvel dans le cadre de Secret Wars. Les personnages sont bien développés pour un premier épisode et l'ambiance générale donne envie de revenir au prochain épisode. Je vous le recommande.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois