[Masse Critique Babelio] – « Pour vous servir » de Véronique Mougin

Chronique #106

Mai 2015

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Titre : Pour vous servir
Auteur : Véronique Mougin
Editeur : Flammarion
Parution : 6 mai 2015
Nombre de pages : 366 pages
Genre : roman

Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion !

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Résumé couverture

«Gouvernante : nom féminin. Personne qui gouverne, qui a le pouvoir en main. Tu parles ! C’est le plumeau que j’ai en main, moi. Je suis celle qui repasse les robes sublimes de Madame, celle qui sert les invités de Monsieur. Personne ne me remarque mais dans l’ombre je les étudie, ces drôles d’oiseaux. Au lieu de faire domestique, j’aurais pu travailler au Muséum d’histoire naturelle.» Aristocrates maniaques, héritière hystérique, intégriste passionnée, industriel névrosé, sénateur épicurien… Leurs points communs : ils sont riches, très riches, et leur gouvernante c’est Françoise. Après vingt ans d’une carrière silencieuse, la voilà qui raconte sa vie et la leur, avec une réjouissante malice. Des hôtels particuliers de Neuilly aux châteaux du Luberon, elle nous entraîne dans les coulisses de ce théâtre contemporain. Mais quelle mouche a bien pu la piquer ?


Mon avis

Leçon 4 – Un bon employé de maison est un employé invisible, même quand il est là.

Cette citation tirée du nouvel ouvrage de Véronique Mougin vous donne directement le ton du livre. La gouvernante est là pour travailler, pas pour papoter. Son boulot est de servir ses patrons et maitres, sans compter ses heures supplémentaires, sans se faire voire et surtout sans se plaindre. Voilà à quoi Françoise va passer la plus grande partie de sa vie : servir les riches, comme un fantôme. Demander une augmenation ? Grands dieux, non ! Avec la conjoncture, l’indexation etc… et puis, logée et nourrie par Monsieur, il ne faut pas pousser non plus. C’est vrai qu’en travaillant de sept heures à minuit, sept jours sur sept, on pourrait comprendre pourquoi Françoise la demande son augmentation mais regardons les choses du côté de Monsieur, « même la Bourse dégringole et nos actions ne se portent pas au mieux ».

Tout une carrière à dépoussiérer, préparer des tenues, des repas, à penser à toutes les petites choses insignifiantes que l’on ne remarque pas… sauf si elles ne sont pas bien faites… Françoise pourrait presque être considérée comme une sainte. Comme toutes les personnes qui font son travail si vous voulez mon avis. Devoir supporter des vieilles personnes acariâtres et riches qui n’ont comme uniques problèmes que le manque de caviar dans la réserve et le décalage horaire lorsqu’ils reviennent de leurs vacances mensuelles.

Monsieur Douglas Mac Linley et Madame, Madame La Princesse Anne-Adélaïde Echard de Louvedin-Massardière, Sa Majesté Le Prince Mohammed Al Bin Al Poussah Farad et encore sept maisonnées supplémentaires : ce livre est en recueil de luxe qui regroupe l’entièreté d’une vie passée à servir. Et croyez-moi, au fil de la lecture, on se dit à chaque fois que le prochain patron ne pourra pas être pire… et bien si ! Des personnes insupportables, dérangées et pleines de tocs et d’habitudes contreproductives. Mais qu’est-ce que c’est bon de lire cela ! Qu’est-ce que c’est plaisant et exquis de se délecter de ces écrits. On y apprend autant qu’on en rigole.

Le vocabulaire est soutenu autant que la manière de raconter l’histoire de Françoise. Mais le style reste très facile à suivre et lorsqu’on découvre que la plupart des informations sont véridiques, on se rend compte que c’est quand même un monde COMPLETEMENT à part que d’être riche. Honnêtement, je ne pense pas qu’on est mieux loti lorsqu’on nait dans un cocon comme cela. En même temps, mieux vaut le lire, que le vivre. Merci à Véronique Mougin pour avoir partager avec nous ces tribulations d’une gouvernante. Je vous conseille vivement ce livre si vous voulez en savoir plus sur les manières des riches et sur les valeurs qu’il vaut mieux mettre en avant dans la vie. Une lecture plaisir et intellectuelle qui vous emmènera de l’autre côté de la barrière (celle qu’il existe entre les pauvres et ceux qu’on aimerait bien traiter de noms d’oiseaux !).

Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour ce partenariat. La masse critique est une solution idéale pour découvrir un livre, un auteur et partager cela avec la communauté des lecteurs !

#atouchofbluemarine


EN SERVICE DE PRESSE POUR FLAMMARION

Que je tiens à remercier pour l’envoi de cette nouveauté !


I just can’t stop reading… 

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois