Terminus Elicius


de Karine GiebelIstres-Marseille. Pour Jeanne, la vie est ponctuée par cet aller-retour ferroviaire quotidien entre son travail de gratte-papier au commissariat et la maison de sa mère. Elle attend néanmoins qu'un événement vienne secouer le fil de son existence: un regard, enfin, du capitaine Esposito? La résolution, peut-être, de cette ffaire de serial killer qui défraie la chronique phocéenne? "Vous êtes si belle, Jeanne Si touchante et si belle." Ce soir-là, une lettre, glissée entre deux banquettes, semble combler toutes ses espérances. Un peu trop, même. Car derrière le mystérieux soupirant se cache le meurtrier tant recherché par la police. Commence alors une correspondance amoureuse qui, pour Jeanne, n'aura de terminus qu'au bout de l'enfer...
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Après la claque « Meurtre pour rédemption", il était évident que je ne pouvais pas rester indifférente aux autres livres de Karine Giebel. Je me suis procurée le reste en poche ce qui me permettra de les découvrir à mon rythme et selon mes envies.
Terminus Elicius

L'histoire de Terminus Elicius est assez surprenante, voire originale. On suit Jeanne, jeune femme solitaire et timide, entre son travail administratif au commissariat, ses trajets domicile/travail et son domicile qu'elle partage toujours avec sa mère. Un quotidien monotone brisé par la réception de déclarations enflammées d'un inconnu. Seul bémol, ce dernier est un tueur qui sévit dans la région recherché depuis des semaines par son commissariat, notamment le commandant Esposito en charge du dossier. Jeanne déroutée se retrouvera face à un dilemme : avertir sa hiérarchie coûte que coûte ou entretenir cette étrange correspondance.

Paralysée par la peur et enivrée par cette emprise, la décision de notre héroïne ne sera pas sans conséquence. À partir de cet instant cette dernière va s'enfoncer dans une spirale infernale et révéler une facette inconnue de sa personnalité.Cette histoire n'a pas été un coup de cœur mais j'ai passé un bon moment de lecture. Je n'ai pas été tout de suite séduite par le personnage principal qui me semblait trop en retrait et trop maintenu dans une posture de victime. Heureusement, qu’au fur et à mesure des lettres reçues, Jeanne se métamorphose peu à peu : plus sûre, plus tourmentée, presque incohérente. Je ne suis pas vraiment arrivée à cerner totalement sa personnalité dû au fait qu'elle m'ai trop souvent dérangée et troublée.

L’auteur ne nous ménage pas. Elle nous tiraille entre l’enquête et cette relation impensable  et irréelle pour nous mettre le doute, s’amuser de nous, et nous donner une issue surprenante qui semblait pourtant si évidente et banale au début (de mon point de vue).

Le rythme est parfaitement maitrisé par des chapitres plutôt court et une écriture nerveuse. Comme toujours, les personnages sont correctement développés.

Karine Giebel est vraiment un auteur que j’apprécie de plus en plus et ce petit thriller me motive vraiment à découvrir le reste des ses livres !!!

Edition  : PocketNombre de pages : 249

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois