La porte s’ouvre – Étienne Renaudon

La porte s'ouvre - Etienne RenaudonLa porte s’ouvre est un roman d’Étienne Renaudon, paru aux éditions Baudelaire en décembre 2014. Reçu en service de presse, choisi parmi une sélection de quatre titres, la trame de l’histoire présentée dans le dossier de presse m’a donné l’envie d’en savoir plus sur l’ouvrage (comme cela est souvent le cas lorsque je choisis de lire un livre que je ne connais pas).

A 23 ans, Christine se retrouve hospitalisée, secouée par les symptômes persistants d’un mal encore inconnu. La voici qui se retrouve bien malgré elle happée dans le tourbillon médical, entre peurs, doutes, et désespoir. Seule dans sa chambre, dans la peau du patient, chaque fois que la porte s’ouvre est l’occasion pour elle de poser son regard sur le milieu hospitalier, sur le corps médical, sur ces visages qui croisent à un instant ou un autre son chemin. Point de vue que le personnage partage avec les lecteurs, et l’on plonge avec elle dans cette spirale qui peut alors nous sembler infernale. A de rares moments s’exprime un autre point de vue, apportant un autre éclairage à l’ensemble de l’histoire, mais aussi sur Christine…

Ce qui est frappant dans cette histoire, c’est la solitude, la peur et la souffrance du personnage principal, bien qu’elle soit « entourée » au quotidien de soignants et d’autres patients comme elle, avec qui elle échange parfois. Sa perception du milieu hospitalier m’a semblé glaçante, même si de temps à autre une lueur d’espoir apparaît sous les traits d’un soignant ou d’un autre patient plus attentionnés que les autres.

Cette vision du monde hospitalier m’est apparue d’autant plus saisissante lorsque l’on sait que l’auteur de ce roman est lui-même issu de ce milieu professionnel, en qualité d’infirmier. A t-il par voulu dénoncer une réalité à travers cette fiction, chose qu’il ne peut éventuellement pas faire de manière aussi percutante dans cette même réalité ? Le but de ce livre n’est pas de maintenir un suspense insoutenable quant au mal qui ronge Christine (si vous le lisez, vous comprendrez très vite cette affirmation), ce qui m’a d’ailleurs un peu décontenancée, persuadée que l’essentiel de l’intrigue se trouvait là. Ce qui n’empêche tout de même pas de s’interroger sur son devenir plus ou moins proche, sur la façon dont elle sera finalement « traitée » par les services médicaux.

J’aurais un tout petit bémol à émettre, que je nuancerai tout de même après. Par moments, je me suis sentie un peu égarée dans le récit, mais probablement était-ce lié à mon propre état de fatigue au moment ou j’ai lu ce livre. Cependant, la fin est venue éclaircir mon point de vue sur cet ouvrage. Alors, malgré cela, je ne saurais que vous recommander la lecture de ce livre, surtout s’il s’agit là d’un sujet fortement susceptible de vous intéresser.

Merci aux éditions Baudelaire pour cet envoi !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois