Le Prince de la brume - Carlos Ruiz Zafon


Le Prince de la brume - Carlos Ruiz Zafon
Par une soirée brumeuse et humide, le dos calé contre plusieurs gros coussins moelleux et enveloppé dans mon plaid en poils de « muppets » rouge, je décidais de partir à la découverte du Prince de la brume de Carlos Ruiz Zafon. 
Nous sommes en 1943. Alors que la guerre fait rage, pour plus de sûreté, la famille Carver décide de s’éloigner sur les côtes anglaises. C’est sur une vieille villa du bord de mer, inhabitée depuis des lustres, que le choix du père s’est porté. Le cadre semble idéal, à première vue. Mais très vite, des événements inquiétants semblent se produire sans qu’on parvienne immédiatement à les identifier.
Max, le fils de la famille, est le premier à se poser des questions sur ces drôles de statues qui peuplent le jardin derrière la maison. Et cette statue de clown, elle est carrément effrayante. Un soir, dans la brume, il jurerait les avoir vu bouger. Comme quoi, par temps de brouillard, notre cerveau a vite fait de nous jouer un mauvais tour, mais pourtant…
Et ce chat errant que sa sœur Irina a obtenu de garder, il a vraiment un regard étrange avec ses drôles d’yeux jaunes. En plus, Max est quasiment certain de l’avoir vu sourire... Et si…
Heureusement, avec sa sœur Alicia, ils vont faire la connaissance de Roland, un gamin du coin, avec lequel ils vont nouer une solide amitié et partir à la découverte des environs et des nombreux secrets que cache leur nouvelle demeure...
Trois gamins qui partent à l’aventure au péril même de leur vie, des adultes peu présents, un méchant très méchant, de l’aventure, du mystère, de la magie et une bonne dose de fantastique, composent un cocktail parfait pour ce roman clairement destiné aux ados.
Je me suis une fois de plus laissé emporter par la plume de Carlos Ruiz Zafon, sa poésie, son onirisme et son rythme qui m’ont fait tourner les pages à toute allure et retrouver mon âme d’enfant, au moins pour quelques heures…
Du coup, faute de pouvoir remonter le temps, je file chercher mon plaid en poils de « muppets » et je pars à la découverte du Palais de minuit, deuxième volume du Cycle de la brume.
Le Prince de la brume - Carlos Ruiz Zafon
"Max avait lu un jour dans un des livres de son père que certaines images de l'enfance restent gravées dans l'album de l'esprit comme des photographies, comme des scènes auxquelles, quel que soit le temps écoulé, on revient toujours et que l'on n'oublie jamais. Max comprit le sens de cette observation la première fois qu'il vit la mer."
"Pour la première fois de sa vie, il sentait que le temps coulait plus vite qu'il ne le voulait et qu'il ne pourrait plus se réfugier dans les rêves des années précédentes. La roue de la fortune avait commencé à tourner et, cette fois, ce n'était pas lui qui avait jeté les dés."
"Les amusements sont comme le laudanum : ils nous élèvent au-dessus de la misère et de la douleur, bien que ce soit seulement pour un instant." 

 "Les mauvais souvenirs vous poursuivent sans que l'on ait besoin de les emporter avec soi [...]."
"Le temps n'existe pas, il n'y a donc aucune raison de le perdre." 
Pocket 14696ISBN 978 2 266 21256 4188 pages1993/2007

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois