Les survivants -(Anomalies quantiques), épisode 2

Série parallèle aux 3 cycles du monde d’Aldébaran, Léo nous invite à découvrir son nouveau monde, en suivant de près les survivants…

Scénario et dessin de Leo, Public conseillé : Adulte, adolescent, homme ou femme

Style : Anticipation Paru chez Dargaud, le 10 Octobre 2012

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En complément de cet article, regardez l’interview vidéo que m’a accordé Léo…

L’histoire

Suite à l’accident du vaisseau mère (censé amener les colons sur Aldébaran), un petit groupe d’individus a été sauvé in extremis par un pilote du vaisseau. Les 12 survivants se réveillent à bord d’une navette de sauvetage sur la planète la plus proche ayant une atmosphère compatible. Sans moyens de survie, ils affrontent la situation et réagissent suivant leur personnalité.
Dans le second tome, avec l’aide d’extraterrestres amicaux, le petit groupe mené par Manon quitte la jungle dangereuse et explore ce monde nouveau. Dans cette savane, le danger vient autant des gros prédateurs qu’ils croisent, que des extraterrestres menaçants. Shirley et Goran sont devenus leurs prisonniers, et la tribu les traitent comme du bétail. Quand la situation dégénère, Manon se lance dans la bataille et les élimine avec facilité. Mais d’où viennent ses extraordinaires capacités militaires et que va devenir le groupe sur cette planète hostile ?

Ce que j’en pense

Avec “les survivants”, Léo nous livre un nouveau chapitre de son monde. Les ingrédients habituels sont présents : monde inconnu tropical, bestiaire fantastique, relations humaines. Les lecteurs (trices) des Mondes d’Aldébaran sont en terrain connu.
Avec comme point de départ un événement du premier cycle (l’accident du vaisseau) Léo a travaillé avec enthousiasme sur ce nouvel opus. Si les éléments sont grossièrement semblables, il introduit le concept de voyage dans le temps, et imagine ses conséquences. Même si ce thème est de pure science-fiction, il l’intègre dans son récit avec un réalisme technique assez documenté et pas trop délirant. En évitant d’utiliser le paradoxe temporel par exemple, Léo nous convie à croire son récit.


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Les humains, les humains et encore les humains

Centré sur les relations humaines, Léo travaille sur la situation de crise dans laquelle il jette ses personnages. Sans nourriture ni protection, le groupe ne peut compter que sur lui. Cette situation exceptionnelle lui permet d’explorer des comportements extraordinaires. Héroïque, suiveur, ou couard, chaque individu développe des comportements exacerbés.

Une femme, Une vraie !

Comme à son habitude, Léo a choisi une femme comme leader. Dans le premier tome, deux individus s’opposaient pour prendre le leadership (Max l’extraverti et Manon la réservée). Dans ce second tome, plus de doute ! C’est Manon qui s’impose naturellement par ses qualités, sa capacité à gérer les situations tendues et sa connaissance des armes.
Le choix d’une héroïne forte (classique dans son œuvre) est une réaction aux stéréotypes. Halte au héros blond et musclé ! En donnant à Manon, la force, l’intellect et la sensualité, Léo casse l’image puérile et galvaudée de la belle fille idiote. Ce choix (qui plaira aux lectrices) apporte un peu de fraicheur dans un paysage bd assez stéréotypé. Coté sexualité, Manon est aussi atypique par rapport au groupe. C’est une femme qui montre son désir et choisit ses partenaires. Peut-être est-ce une façon de mettre en scène les valeurs libertaires des années 69 qu’il a vécues et qu’il a aimées ? D’ailleurs, il revendique cette spontanéité*.

Pour résumer

Attaché à la thématique écologique, qu’il considère comme “évident, instinctif”, Léo nous invite à suivre un groupe de survivants dans un monde inconnu et hostile. En centrant son récit sur les réactions exceptionnelles des individus en situation de crise, Léo met en place un récit dense où le groupe comme les individus trouvent une place. Son imaginaire s’exprime avec un dessin réaliste qui lui permet de mettre en image une faune et une flore fantastique.


* Cet article a été nourri de la rencontre avec Leo organisée par Dargaud. Merci à lui et à Clotilde pour cette opportunité.
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