Luz ou le temps sauvage

Luz ou le temps sauvageLuz ou le temps sauvage - Elsa Osorio
Publié aux éditions Métailié en 2002.
Traduit de l'espagnol par François Gaudry.

En 1998, Luz arrive à Madrid, en compagnie de Ramiro, son mari, et Juan, leur fils de dix-huit mois. Elle est venue d'Argentine afin de rencontrer un homme, Carlos Squirru. Grâce à lui, Luz espère éclaircir les dernièrs mystères concernant ses propres origines. C'est ensemble qu'ils vont reconstituer toute l'histoire.
En 1976, en pleine dictature militaire, Mariana, fille d'un général, accouche dans des conditions difficiles d'un enfant qui ne survit pas. Aussitôt, ses parents interviennent afin de remplacer l'enfant par la fille d'une détenue politique assassinée peu après. Eduardo, le mari de Mariana, est un homme faible, sous la coupe de ses beaux-parents et il accepte cette substitution, à l'insu de sa femme.
Luz grandit dans cette famille, d'abord inconsciente des secrets qui ont accompagné sa naissance. Le suicide de son père, l'incompréhension de sa mère et la rencontre avec une femme, Myriam, qui lui souffle un jour qu'elle n'est pas la fille de Mariana, vont petit à petit lui faire prendre conscience de l'origine de son mal-être et l'inciter à comprendre d'où elle vient. La rencontre avec Ramiro, son mari et plus tard la naissance de son fils, vont exacerber son besoin de vérité.
Voilà rapidement résumé le fond de cette histoire. Mais ce roman est bien autre chose. Il donne tour à tour la parole à plusieurs protagonistes qui connaissent tous une part de la vérité, mais différente pour chacun. Luz devra faire preuve d'une volonté tenace, avant de savoir enfin qui elle est et ce qui s'est passé.
C'est un roman très émouvant, qui s'appuie sur une réalité toujours actuelle : En Argentine, les Grands-mères de la place de Mai recherchent toujours leurs petits enfants, arrachés à leur famille d'origine et confiés à des partisans de la junte militaire. Ce qui en fait une lecture éprouvante. On souhaiterait que les évènements racontés soient uniquement le fruit de l'imagination de l'auteur. Hélas, on sait que ce n'est pas le cas.
A consulter : Une fiche de lecture qui rappelle le contexte historique et la critique de Lire
Liens vers d'autres avis chez Sylire et Lisa, dans le cadre du Blogoclub.
En ce qui me concerne, je l'ai lu pour mon défi lecture 2008, Le nom de la rose, dans la catégorie "Un prénom dans le titre".

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois