Titre : Le murmure des copeaux de bois givrés
Auteur : Jenny Hale
Édition : Prisma
Genre : Contemporain de Noël
Pages : 315
Parution : 3 octobre 2024
Le monde parfait d’Elizabeth Holloway s’écroule lorsque son amoureux lui annonce à Noël qu’il la quitte. Pour tenter de reconstruire sa vie et se recentrer sur elle-même, elle retourne dans la ferme de son enfance dans les Great Smoky Mountains, à mille kilomètres de son appartement new yorkais.
Là, elle rencontre Paul Dawson, nouvel arrivé lui aussi, au sourire chaleureux, qui va bouleverser ses plans. A l’anniversaire de la meilleure amie de sa grand-mère déjà disparue, la vieille dame lui donne un paquet de lettres remplies de secrets qu’elle ignorait sur sa famille. Et si sa grand-mère avait été amoureuse d’un autre homme que son grand-père ? Et cerise sur le gâteau, la mère d’Elizabeth reçoit à ce moment-là une lettre lui intimant l’ordre de quitter la ferme ! A travers les lumières scintillantes des arbres de Noël, Elizabeth va prendre le temps de réfléchir à la vie qu’elle veut choisir et à l’importance de la famille.
Ces lettres de Noël vont remettre toute leur vie en question. Pourraient-elles la priver de tout ce qui lui est cher ? Ou seront-elles son plus beau cadeau ?
J’avoue, c’est la couverture du livre qui m’a attiré et c’est comme ça qu’il a fini dans ma pal, je l’avais un peu vu passer l’année dernière sur la sphère booksta alors j’avais aussi envie de le découvrir.
Je ne vais pas mentir, j’ai eu un peu de mal avec la première partie de l’histoire que j’ai trouvée un peu longue et un peu trop contemplative, même s’il faut évidemment poser les bases, j’ai trouvé ça un peu long.
Elizabeth a quitté sa campagne natale pour vivre à New-York, elle a rencontré l’amour et a vécu dans le luxe de son conjoint pendant sept ans.
Lors d’un énième gala, la tension entre eux est à son comble, et il lui annonce qu’il veut rompre, qu’elle doit quitter leur appartement. Tout ça à quelques semaines de Noël.
Elizabeth décide de retourner chez sa mère, ou plutôt dans la maison de sa grand-mère que sa mère habite depuis son décès. Elle travaille à la ferme, il était donc plus simple pour elle, d’y vivre. Elizabeth revient à quelques jours de Noël, complètement bouleversée chez sa mère, complètement perdue, elle ne sait plus qui elle est. Elle compte bien sur ce séjour pour se retrouver, savoir qui elle est vraiment. Mais entre la menace qui plane sur la ferme et les mystérieuses lettres de sa grand-mère, le retour d’Elizabeth n’est pas de tout repos.
Il y a quelque chose ici… Toute ma vie, j’ai voulu partir, mais, maintenant, j’ai l’impression que c’est ici que je suis le plus moi-même.
Même si le début fut un peu laborieux pour moi, j’ai fini par beaucoup apprécier cette lecture.
J’ai aimé suivre l’héroïne dans sa quête d’elle-même, la voir évoluer et découvrir ce qui la rendait réellement heureuse. J’ai trouvé que cette histoire, c’était cette quête et la relation entre la mère et la fille, et j’ai beaucoup apprécié cet aspect-là.
J’ai trouvé Elizabeth attachante, elle s’est perdue, elle qui avait de grands rêves, ils ont été enterrés par son ex qui, finalement, lui dictait ce qu’elle devait faire. C’est donc une héroïne complètement perdue qu’on découvre, en plus de sa grande culpabilité d’avoir laissé sa famille et ses amis derrière elle sans se retourner. Pourtant, elle est accueillie à bras ouvert par sa mère et sa meilleure amie va vite accepter de passer l’éponge. D’ailleurs, Elizabeth va vite se réintégrer à la vie de la campagne, la ferme et les inconvénients des hivers un peu rudes. J’ai aimé la voir prendre conscience de l’importance de la simplicité, de la bonté et de la gentillesse des gens qui l’entourent dans cette petite ville. Elle va vite relever ses manches et aider sa mère à s’occuper de la ferme. En parallèle, elle va aussi faire la rencontre de Paul, par hasard dans un café. Elle va vite s’enticher de cet homme qu’elle connaît finalement très peu.
Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est la relation entre Elizabeth et sa mère, je l’ai trouvée vraiment très belle et très touchante. Pourtant, Elizabeth avait très peu de lien avec elle pendant les sept ans qu’elle a passés à New-York. Mais Loretta lui a déjà tout pardonné, il faut dire que c’est la gentillesse incarnée, elle dévoue sa vie à sa ferme dont elle a hérité de ses parents. Elle est plus que généreuse avec tout le monde, vraiment cette petite maman, m’a profondément touchée.
J’ai appris une chose : quoi qu’il arrive, tout finira par s’arranger. Ce sera peut-être différent de ce qu’on imaginait, mais ça ira.
J’ai aussi beaucoup aimé suivre l’histoire de la grand-mère de l’héroïne, à travers les lettres qu’elle a récupérées avec Béatrice, la meilleure amie de sa grand-mère. Elle va découvrir beaucoup de choses sur elle, sur sa rencontre avec son grand-père et encore bien d’autres choses.
Il y a aussi cette épée de Damoclès qui plane au-dessus de la ferme tout au long de l’histoire. Ces deux éléments m’ont vraiment intrigué, j’avais envie de découvrir le fin mot de l’histoire même si j’avais deviné la plupart des révélations.
J’ai aussi aimé les décors de cette histoire qui invite à la douceur, à ralentir le temps. Des paysages enneigés, la nature qui reprend ses droits. Face à tout ça, la solidarité des habitants contre les aléas de la météo. J’ai eu un sentiment d’apaisement en lisant cette histoire, une impression de grandeur, de silence.
Il y a bien sûr Noël dans cette histoire, on décore la maison, on prépare des gâteaux, on choisit les cadeaux pour ceux qu’on aime et on remplit la maison pour célébrer tous ensemble, sans oublier le gui un peu partout au cas où l’amour frapperait à la porte.
Il se passe beaucoup de choses dans notre vie qu’on ne peut pas contrôler. Mais on peut en contrôler une : on peut empêcher le monde extérieur de nous priver de nos amis et de notre famille.
Malgré un début que j’ai trouvé un peu long, j’ai finalement beaucoup apprécié cette histoire. C’est une histoire dans laquelle Noël et son ambiance sont très bien représentés. Les sapins, les décorations, les gâteaux, la convivialité, les cadeaux et la neige. La neige en abondance d’ailleurs dans cette petite ville, où l’entraide est primordiale contre les aléas de la météo et les tempêtes de neige. J’ai eu une impression de calme et de douceur face à ces étendues enneigées, l’envie de ralentir et de se poser, j’ai adoré. J’ai aimé suivre l’évolution de cette héroïne qui revient chez sa mère dans la ferme familiale après sept ans dans le luxe New-Yorkais. Elle est perdue, va se retrouver petit à petit, grâce à sa maman (qui est exceptionnelle) et aussi grâce aux habitants qui la connaissent depuis toujours. Elle va se rendre compte de ce qui est vraiment important. J’ai adoré la relation mère-fille et leur découverte sur Harriet la grand-mère, sur son histoire, grâce à des lettres qu’elles vont découvrir ensemble. Il y a une petite intrigue, qui n’est pas bien compliquée à dénouer, mais ça ne m’a pas dérangée, je me suis quand même prise au jeu. Cette histoire est une histoire de relations, de relations familiales, amicales, amoureuses. Une histoire profondément humaine qui se lit facilement et qui nous plonge l’espace de quelques chapitres dans une bulle de douceur.

