Un conteur hors père - Dominique Costermans

Weyrich
Parution : 09/10/25
Pages : 244
Isbn : 9782874899850
Prix : 20 €
Présentation de l'éditeur
Grand voyageur, héros de la Résistance décoré par le général de Gaulle, docteur
en Droit, Georges Van Dam a toujours fait l’admiration des siens. Veuf, il a ramené d’Afrique
d’incroyables histoires qui ont séduit sa très jeune épouse et font le bonheur de leur entourage.
Mais, au cours du temps, le mythe se fissure.
Les invités ne reviennent pas deux fois. Des documents ont été perdus ; d’autres remontent
à la surface. L’épouse du veuf est toujours bien vivante…
Qui était vraiment ce père dans les pas duquel sa fille a mis les siens ?
Que faire des mensonges quand on s’est construite en référence à eux ? Devenir écrivaine et mentir à
son tour, cette fois dans les balises de la fiction ? Ou en devenir incapable ? Que faire quand on
découvre que ces mensonges sont le paravent d’inavouables secrets ?
Et si la vérité avait un prix, tragique ?
Dans ce roman, Dominique Costermans pose la question du rapport à la vérité. À travers Georges,
qui s’est inventé une vie qui n’était pas la sienne, et Lucie, sa fille, qui cherche obsessionnellement
à démêler le vrai du faux. Mais tout un chacun ne fait-il pas œuvre de fiction dès qu’il recourt au
langage ? Et si la vérité n’était rien de plus que le sens qu’on s’accorde à donner aux faits ?
Dominique Costermans
Née à Bruxelles, Dominique Costermans s’est lancée dans l’écriture de fiction il y a une vingtaine d’années. Disciple de Carver ou d’Annie Saumont, elle explore le champ de la nouvelle et du texte court, genre auquel elle a consacré neuf recueils entre 2003 et 2022.
Cette nouvelliste maintes fois primée (Prix de la Francité, Prix International Annie Ernaux) est aussi l’autrice de nombreuses publications didactiques, de plusieurs ouvrages sur l’environnement, le développement durable ou la santé, destinés aux enfants et aux enseignants.
2017 a vu la parution d'un premier roman, Outre-Mère (Wilquin), unanimement salué par la critique et finaliste du prestigieux prix Marcel Thiry.
Parallèlement, Costermans a entretenu une activité de photographe qui s'est concrétisée par deux livres et plusieurs expositions.
Elle est aussi devenue une chroniqueuse régulière de la revue de géopolitique culturelle Ulenspiegel et du magazine L'Appel.
Depuis quelques années, Dominique Costermans développe un genre inédit, au croisement de la littérature et de l'enquête sociologique. Comment je M'appelle explore la question de la filiation et de l'identité, Le Bureau des Secrets Professionnels (en collaboration avec Régine Vandamme), celle du travail et L'Impensé de l'IVG celle de l'avortement. Ce dernier fait partie des dix meilleurs essais remarqués par Lisez-vous le belge ? Il est en cours de traduction en hindi.
Son travail littéraire a fait l'objet de plusieurs publications académiques et d'une traduction en italien.
Mon avis
Joie de retrouver la plume de Dominique Costermans qui nous revient avec un deuxième roman "Un conteur hors père" publié chez Weyrich Editions.
Dans la famille Van Dam il y a :
- Lucie, la fille qui nous raconte son histoire et les relations avec son père à qui elle voulait plaire car c'était celui qui était admiré de tous, il avait parcouru le monde, cultivé, docteur en droit, résistant. Un personnage dont elle adorait entendre les récits et aventures.
- Bruno le fils, le plus jeune, celui que le père n'aimait pas.
- Georges, le père dont je viens de parler, un veuf de 47 ans en 1959 qui doit liquider ses affaires au Congo avant de rentrer en Belgique.
- Hélène, la mère, à peine 20 ans lorsqu'elle rencontre Georges.
Mais il y a aussi François, le demi-frère âgé de deux ans de plus que la mère, il vit toujours au Congo et est la papa de Cécile.
Il y aussi Pierre , le fils aîné et puis il y a Vandamville alias Nguba aurait-elle porté le nom de ses ancêtres.
Un livre passionnant en deux parties.
Première partie qui raconte l'histoire de la famille, un père exigeant, parfois colérique et violent à qui Lucie veut plaire et suivre les traces.
On y retrouve de l'universel car à travers l'histoire de la famille remontent des souvenirs d'une époque à laquelle on s'identifie ; la période de catéchisme de deux ans avant de faire sa communion avec l'aube blanche et les espoirs de cadeaux : le fameux pocket instamatic que Lucie rêvait de recevoir pour devenir reporter. Ce sont les livres imposés à l'école refusés ici par le père et d'autres petites choses du quotidien.
Ce sont aussi de nombreux déménagements et changements d'école pour se faire oublier à certains endroits lorsque Georges perdra son emploi.
Pour Lucie c'est aussi une période de résistance pour éviter la violence familiale, imposer le choix de ses études, son amoureux.
Arrive la seconde partie menée comme une enquête car Lucie se rend compte que son père a pris l'habitude de travestir la vérité, mensonge, mythomanie ? Lucie va essayer de comprendre ce qui pousse l'humain à travestir la réalité et à l'enfouir, à nier et à conserver des secrets. C'est aussi le poids des secrets sur les générations futures et l'impact sur le reste de la famille.
L'écriture est fluide, dynamique, très agréable, maîtrisée. Les pages se tournent rapidement, c'est passionnant. Un très bon moment de lecture.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Ecrire n'est pas seulement consolatoire, c'était aussi jubilatoire. Les vannes étaient ouvertes ; je n'imaginais pas un seul instant les refermer.
Dans la vie on ne peut pas revenir en arrière.
Du même auteur j'ai lu
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Weyrich
Parution : 09/10/25
Pages : 244
Isbn : 9782874899850
Prix : 20 €
Présentation de l'éditeur
Grand voyageur, héros de la Résistance décoré par le général de Gaulle, docteur
en Droit, Georges Van Dam a toujours fait l’admiration des siens. Veuf, il a ramené d’Afrique
d’incroyables histoires qui ont séduit sa très jeune épouse et font le bonheur de leur entourage.
Mais, au cours du temps, le mythe se fissure.
Les invités ne reviennent pas deux fois. Des documents ont été perdus ; d’autres remontent
à la surface. L’épouse du veuf est toujours bien vivante…
Qui était vraiment ce père dans les pas duquel sa fille a mis les siens ?
Que faire des mensonges quand on s’est construite en référence à eux ? Devenir écrivaine et mentir à
son tour, cette fois dans les balises de la fiction ? Ou en devenir incapable ? Que faire quand on
découvre que ces mensonges sont le paravent d’inavouables secrets ?
Et si la vérité avait un prix, tragique ?
Dans ce roman, Dominique Costermans pose la question du rapport à la vérité. À travers Georges,
qui s’est inventé une vie qui n’était pas la sienne, et Lucie, sa fille, qui cherche obsessionnellement
à démêler le vrai du faux. Mais tout un chacun ne fait-il pas œuvre de fiction dès qu’il recourt au
langage ? Et si la vérité n’était rien de plus que le sens qu’on s’accorde à donner aux faits ?
Dominique Costermans
Née à Bruxelles, Dominique Costermans s’est lancée dans l’écriture de fiction il y a une vingtaine d’années. Disciple de Carver ou d’Annie Saumont, elle explore le champ de la nouvelle et du texte court, genre auquel elle a consacré neuf recueils entre 2003 et 2022.Cette nouvelliste maintes fois primée (Prix de la Francité, Prix International Annie Ernaux) est aussi l’autrice de nombreuses publications didactiques, de plusieurs ouvrages sur l’environnement, le développement durable ou la santé, destinés aux enfants et aux enseignants.
2017 a vu la parution d'un premier roman, Outre-Mère (Wilquin), unanimement salué par la critique et finaliste du prestigieux prix Marcel Thiry.
Parallèlement, Costermans a entretenu une activité de photographe qui s'est concrétisée par deux livres et plusieurs expositions.
Elle est aussi devenue une chroniqueuse régulière de la revue de géopolitique culturelle Ulenspiegel et du magazine L'Appel.
Depuis quelques années, Dominique Costermans développe un genre inédit, au croisement de la littérature et de l'enquête sociologique. Comment je M'appelle explore la question de la filiation et de l'identité, Le Bureau des Secrets Professionnels (en collaboration avec Régine Vandamme), celle du travail et L'Impensé de l'IVG celle de l'avortement. Ce dernier fait partie des dix meilleurs essais remarqués par Lisez-vous le belge ? Il est en cours de traduction en hindi.
Son travail littéraire a fait l'objet de plusieurs publications académiques et d'une traduction en italien.
Mon avis
Joie de retrouver la plume de Dominique Costermans qui nous revient avec un deuxième roman "Un conteur hors père" publié chez Weyrich Editions.
Dans la famille Van Dam il y a :
- Lucie, la fille qui nous raconte son histoire et les relations avec son père à qui elle voulait plaire car c'était celui qui était admiré de tous, il avait parcouru le monde, cultivé, docteur en droit, résistant. Un personnage dont elle adorait entendre les récits et aventures.
- Bruno le fils, le plus jeune, celui que le père n'aimait pas.
- Georges, le père dont je viens de parler, un veuf de 47 ans en 1959 qui doit liquider ses affaires au Congo avant de rentrer en Belgique.
- Hélène, la mère, à peine 20 ans lorsqu'elle rencontre Georges.
Mais il y a aussi François, le demi-frère âgé de deux ans de plus que la mère, il vit toujours au Congo et est la papa de Cécile.
Il y aussi Pierre , le fils aîné et puis il y a Vandamville alias Nguba aurait-elle porté le nom de ses ancêtres.
Un livre passionnant en deux parties.
Première partie qui raconte l'histoire de la famille, un père exigeant, parfois colérique et violent à qui Lucie veut plaire et suivre les traces.
On y retrouve de l'universel car à travers l'histoire de la famille remontent des souvenirs d'une époque à laquelle on s'identifie ; la période de catéchisme de deux ans avant de faire sa communion avec l'aube blanche et les espoirs de cadeaux : le fameux pocket instamatic que Lucie rêvait de recevoir pour devenir reporter. Ce sont les livres imposés à l'école refusés ici par le père et d'autres petites choses du quotidien.
Ce sont aussi de nombreux déménagements et changements d'école pour se faire oublier à certains endroits lorsque Georges perdra son emploi.
Pour Lucie c'est aussi une période de résistance pour éviter la violence familiale, imposer le choix de ses études, son amoureux.
Arrive la seconde partie menée comme une enquête car Lucie se rend compte que son père a pris l'habitude de travestir la vérité, mensonge, mythomanie ? Lucie va essayer de comprendre ce qui pousse l'humain à travestir la réalité et à l'enfouir, à nier et à conserver des secrets. C'est aussi le poids des secrets sur les générations futures et l'impact sur le reste de la famille.
L'écriture est fluide, dynamique, très agréable, maîtrisée. Les pages se tournent rapidement, c'est passionnant. Un très bon moment de lecture.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Ecrire n'est pas seulement consolatoire, c'était aussi jubilatoire. Les vannes étaient ouvertes ; je n'imaginais pas un seul instant les refermer.
Dans la vie on ne peut pas revenir en arrière.
Du même auteur j'ai lu
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