Titre : Le Grimoire perdu des sorcières

Auteur : Morgan Ryan

Édition : Hauteville

Genre : Historique Fantastique

Pages : 480

Parution :  3 septembre 2025

En novembre 1940, l’Angleterre est en plein Blitz. Personne n’est épargné : la communauté de sorcières, vivant cachée, subit de plein fouet les ravages de la guerre. L’Académie royale des sorcières décide donc de venir en aide à Churchill et missionne Lydia Polk, une jeune sorcière obstinée. Elles ont appris qu’Hitler veut s’emparer du Grimorium Bellum, un grimoire qui renferme le pouvoir le plus funeste qui soit, celui d’exterminer un peuple entier. Envoyée à sa recherche en France, Lydia est secondée par Henry Boudreaux, un historien de l’art, à qui la magie n’est pas totalement étrangère. Engagés dans une course contre la montre avec les sorcières du Reich, ils doivent être les premiers à trouver ce grimoire, capable de dominer le monde, avant qu’il ne soit trop tard.

Un livre qui parle de sorcière et de la Seconde Guerre mondiale, clairement, je n’ai pas hésité à choisir ce livre. J’ai attendu la période propice pour le lire évidemment. Je ne sais pas si j’avais un peu trop d’attente sur ce livre, mais il était un peu en dessous de mes attentes malheureusement. J’en suis triste, vraiment, je n’ai pas aimé à 100 %, j’ai eu du mal à savourer pleinement ma lecture.

Ce livre est le premier roman de l’auteur et j’ai comme eu l’impression que ça se sentait.

Pourtant, ça partait bien, j’ai été réellement happé dès le départ, avec cette sorcière Lydia que j’ai tout de suite beaucoup aimé. Elle est forte, têtue et surtout très droite. Elle est très douée dans son domaine et n’aime pas l’injustice. Bref, j’ai vraiment adoré suivre Lydia, elle est décidée à récupérer le manuscrit qui pourrait détruite des peuples entiers. Mais elle va y aller toute seule, elle n’est pas appuyée par son Académie à Londres. Quand Lydia décide quelque chose, elle y va jusqu’au bout, peu importe les risques. Bref Lydia, je l’ai adoré du début à la fin.

Ce qui est un peu différent des deux autres héros qui l’accompagnent dans l’aventure. J’ai pas mal aimé Henry, le conservateur d’œuvres d’art qui a hérité du don de sa mère de communiquer avec les morts. J’ai trouvé cette partie vraiment intéressante, ça sert vraiment l’histoire.

Par contre, le personnage de Rebecca, je ne l’ai pas compris, elle aurait pu être absente de l’histoire, ça n’aurait pas changé grand-chose. Je l’ai même trouvé un peu cliché cette Rebecca, les clichés américains, la jeune française, juive, avec sa famille déportés, qui fait en plus partie de la communauté LGBT. En plus, je l’ai trouvé plutôt agaçante, je n’ai pas apprécié cette héroïne, qui finalement n’apporte rien à l’histoire.

Ce qui m’a gêné un peu, c’est que pendant toute une partie de l’histoire, il n’y a plus que Rebecca et Henry, Lydia a disparu. Moi qui avais choisi ce livre pour le côté sorcière, j’ai été un peu déçue.

D’ailleurs, c’est un sentiment global sur la sorcellerie dans cette histoire, je n’ai pas forcément retrouvé ce que j’en attendais de ce côté-là. Ce que j’ai le plus aimé avec les sorcières, c’est sans doute Evelyn et Lydia.

Le Grimorium n’était pas simplement une arme, une chose inanimée que l’on pouvait pointer dans la direction que l’on voulait. Il avait des désirs. Des appétits. Il s’était adressé à elle au moyen d’une voix qui parlait dans sa tête, et elle avait parfaitement entendu qu’il était dévoré par une faim insatiable de destruction. Il était capable de réduire le monde entier en cendres, sans pour autant être rassasié.

Du côté historique, finalement, c’est un peu pareil, j’ai trouvé le contexte pas vraiment aboutit. Ce sont plus des prétextes, par exemple la lute contre Hitler avec les sorcières qu’il a recrutées, des choses qui aident à créer des scènes. J’en attendais un peu plus de ce côté-là aussi. Même si l’auteur parle de choses qui se sont vraiment passé comme la conservation des œuvres d’art que les Allemands volaient et brûlaient à leur guise. Ça, c’est top de l’aborder dans cette histoire. Mais je n’ai pas eu l’impression de me retrouver dans ce contexte-là, moi qui en lis beaucoup, je n’ai pas retrouvé ça, j’avais beaucoup plus l’impression d’être dans un monde fantastique que dans un contexte historique réel. Je ne sais pas si je suis clair, ce n’est pas évident à expliquer.

J’ai longuement réfléchi à ce qui a peu me déplaire un peu dans l’histoire, j’ai mis du temps, mais je pense que j’ai trouvé. Pour moi, il y a beaucoup de violences gratuites dans l’histoire. Des scènes un peu glauques qui n’ont pas forcément leur utilité (pas toute attention, certaines servent vraiment l’intrigue).

Finalement, je trouve que ce livre manque de profondeur, c’est tellement dommage, les idées sont incroyables, vraiment. Mais il manque pour moi un peu d’aboutissement, on ne sait pas tout sur la magie, sur certains contextes. Même les émotions, sont pour moi pas assez approfondi, du coup, je n’ai pas réussi à ressentir leurs émotions, leurs peurs, leurs désespoirs, je suis resté spectatrice, sans rentrer pleinement dans l’histoire.

Quand les morts prennent la peine de s’adresser aux vivants, mieux vaut les écouter.

J’aurais aimé adorer ce livre, il m’a tout de suite attiré avec son résumé, des sorcières pendant la Seconde Guerre mondiale. J’ai aimé ma lecture, j’ai passé un bon moment, mais pas autant que je pensais malheureusement. J’ai adoré l’héroïne Lydia, sorcière très douée, têtue et droite, elle est très attachante. J’ai aussi bien aimé un des personnages secondaires, Henry, son histoire et ses dons sont importants pour l’histoire. Par contre, je n’ai pas aimé la troisième Rebecca, qui est très clichée et surtout qui n’apporte rien à l’histoire. C’est dommage surtout qu’une partie de l’histoire se déroule uniquement avec ces deux personnages. J’ai trouvé que ce livre manquait un peu de développement sur le côté magie et le côté historique, ce sont deux thèmes forts et pour un premier roman, il n’était pas évident de les faire cohabiter. Du coup, j’ai eu l’impression de rester dans du superficiel, avec quelques évidences au cours de l’histoire, sans trop de suspens. Je suis resté un peu spectatrice de tout ça malheureusement, à part Lydia et sa mère, je ne me suis pas trop attachée aux personnages. Les passages avec la mère de Lydia sont mes préférés, j’ai adoré. Toutes ces sensations viennent peut-être de moi, j’ai lu de très bons avis sur ce livre. J’ai passé un très bon moment, j’ai aimé la magie, mais c’était peut-être un peu trop sombre pour moi finalement. J’avais aussi sûrement trop d’attente, je crois que je ne m’attendais pas à une histoire comme ça, ça m’a un peu déboussolé et je n’ai pas savouré pleinement. Ça reste néanmoins une très bonne histoire avec de l’action, des sorts, de l’histoire et une certaine tension tout au long de l’histoire. Pour ceux qui aiment les livres fantastiques et historiques, n’hésitez pas à le découvrir.