Résumé :Ceci est la dernière lettre d'amour que je vous écris, même si certains y verront plutôt une confession.
Dans les décombres d'un village ravagé par la guerre, un mystérieux inconnu arrache Constanta, simple paysanne, aux bras de la mort. Elle devient en un instant l'épouse d'un immortel, qui lui offre le baiser éternel du vampire. Rien dans sa courte vie ne l'avait préparée à l'intensité de l'amour qui naît alors entre eux. Ensemble, ils vont traverser les époques et goûter aux plus grands délices du monde.
Mais bien qu'ils soient tous deux insensibles au passage du temps, les sentiments de Constanta vont quant à eux être peu à peu souillés par le doute... Est-elle vraiment maîtresse de son destin ? Pour retrouver sa liberté, elle devra oser le plus grand des sacrifices.
Mon avis :Franchement, ce livre avait tout pour me plaire : une réécriture de conte avec une vision féministe et queer, portée par une écriture précise et évocatrice, qui aborde des thématiques intemporelles comme l’emprise et le gaslighting. Pourtant, je me suis ennuyée, malgré un récit fait d’interactions et d’introspections.
L’autrice utilise un procédé désormais éculé : on connaît la fin, puis on remonte le fil de l’histoire. La narration, sous forme de lettres, nous enferme dans le seul point de vue de l’héroïne, Constance. Et c’est vraiment dommage : j’aurais adoré en savoir plus sur « le monstre ».
Je comprends bien la portée féministe du choix narratif : donner uniquement la parole à Constance, mesurer sa détresse au fil de son processus d’affranchissement... Maaaaais, et c’est terrible de l’admettre, l’histoire m’a semblé incomplète. Pas dans l’idée de « connaître sa version à lui », mais plutôt dans celle de percevoir pleinement la dangerosité du mec.
Au plaisir.
Aux survivantes : On vous croit. Toujours. #MeToo.
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