Titre : Ces histoires qui nous hantent
Auteur : Amy Goldsmith
Édition : Robert Laffont – Collection R
Genre : Jeunesse – Horreur
Pages : 435
Parution : 28 août 2025
Il y a d’étranges histoires qui hantent le manoir de la famille Wren.
Depuis que Meg a été expulsée de son école d’art de Greyscott’s, plus personne ne lui parle. Alors, lorsqu’on lui propose de venir fêter Halloween chez les Wren, elle voit en cette invitation une dernière chance de rédemption.
Intelligents, beaux et riches, les jumeaux Wren font la fierté de l’école. Mais la maison familiale des Wren est loin d’offrir le séjour idyllique auquel Meg s’attendait. Les chambres sont humides et envahies de courants d’air, les miroirs sont tous recouverts de draps, et son étang aux eaux troubles semble l’appeler… Meg va vite devoir comprendre les secrets inquiétants que cachent les lieux ainsi que la mystérieuse famille Wren.
Après avoir lu plusieurs romances, j’avais envie de quelque chose de différent. En allumant ma liseuse, j’ai vu ce livre, alors je n’ai pas résisté. J’aime beaucoup lire des livres de ce genre en automne et j’avoue qu’avec celui-ci, la flipette que je suis a eu peur à nombreuses reprises et pourtant, c’est un livre jeunesse. Je vais m’en contenter, c’est déjà bien assez pour moi. En En-tout-cas, j’ai adoré ce livre qui est vraiment très addictif…
Meg est une élève boursière qui a atterri dans une école d’art, elle est très douée dans ce qu’elle fait. Tous les élèves ne vont pas l’accepter, mais une élève va la prendre tout de suite sous son aile, Lottie.
C’est d’ailleurs elle qui va l’inviter à venir passer à Halloween dans son manoir familiale en Irlande avec les autres de la bande, malgré ce qui s’est passé au bal quelques moins auparavant.
Après ce bal, Meg a été virée de l’école et n’a eu de nouvelles de personnes à part Lottie. Mais elle a accepté l’invitation parce qu’elle doit absolument s’excuser auprès de Laure, à qui elle a causé du tort lors de ce bal.
Mais arrivé chez les Wren, Meg va se rendre compte qu’elle n’avait pas imaginé un endroit aussi glauque. Elle arrive sous une pluie torrentielle, avec un chauffeur de taxi qui prend peur en entendant des pleurs et lui raconte que l’étang du manoir est maudit… Et elle n’est pas au bout de ses surprises, entre les miroirs cachés, des bruits étranges, des gens qu’elle est la seule à voir. Meg va commencer à prendre peur et elle loin d’avoir vécu le pire de son périple dans ce vieux manoir irlandais.
« Je vis dans les herbes folles,
Les fosses avides de soleil,
Dans ma robe d’orties
Ma voix, le reflux de la rivière enflée »
J’ai absolument tout aimé dans cette histoire, c’était exactement ce que je cherchais en commençant ma lecture.
J’ai adoré l’ambiance effrayante qui règne pendant toute l’histoire, ce côté manoir lugubre, ou l’électricité vacille, où les plombs sautent régulièrement. Presque tous les miroirs sont couverts de draps noirs, sans qu’on sache vraiment pourquoi au départ. Il y a des bruits étranges, des craquements, des bruits de pas, des murmures, des cris et des pleurs. Bref, il ne m’en faut pas plus pour que je sois morte de trouille.
J’ai adoré tout ce côté mystérieux, l’autrice nous mène où elle le souhaite, légendes ? réel ? Cauchemars ? Finalement, une grande partie de l’histoire, j’étais bien incapable de savoir, j’ai été comme Meg, plongée dans tout ça et incapable de discerner le vrai du faux.
Pour nous faire redescendre un peu de nos frayeurs, l’autrice nous glisse des passages dans le passé. De l’arrivée de Meg à Greyscott’s jusqu’au bal où tout a dérapé. J’ai un peu moins aimé ces passages, mais ils sont indispensables à l’histoire, pour bien comprendre les personnages de ce livre et leurs relations.
Parce que j’ai trouvé que c’est une histoire très psychologique, à un moment donné, tout le monde devient coupable aux yeux des autres. Et en connaissant leur passif, j’ai moi-même douté à un moment donné (sauf de Charlie, Charlie est la blanche colombe de cette histoire, je l’ai adoré).
J’ai beaucoup aimé l’héroïne, même si parfois, elle prend des décisions qui la mettent en danger et que j’ai eu un peu de mal à comprendre. Mais malgré ses accès de colère, elle n’a pas un mauvais fond, bien au contraire. Tout ce qu’elle voulait en intégrant cette école, c’est un meilleur avenir que sa mère et se faire des amis. Elle essaie donc de se faire apprécier des gens, c’est tout ce qu’on peut lui reprocher finalement. Je l’ai quand même trouvé très courageuse.
En-tout-cas, ce qui est sûr, c’est que j’avais vraiment l’impression d’être avec elle, de tout sentir, de tout ressentir. La pluie froide, l’odeur de moisi ou de renfermer, ou encore cette odeur de Jacinthe en décomposition. J’avais l’impression d’entendre les pleurs, les rires et les murmures au cœur de la nuit. J’ai trouvé cette histoire totalement immersive, très bien décrite, tellement que j’ai réellement eu peur à certains passages tant j’étais plongée dans l’histoire et que j’avais l’impression d’être moi-même attiré par cet étrange étang.
J’ai adoré la conclusion de l’histoire, même si j’avais compris certaines choses, j’ai trouvé la conclusion tout à fait logique. À l’image de toute l’histoire, elle-même à merveille, mythes étranges et réalité, jusqu’au bout…
En plus de tout ça, on a vraiment la vie de ses étudiants riches et de la boursière, celle dont on se moque toujours. Dans cette histoire, il y a de l’amitié et de l’amour, tous ces liens sont importants et ont une place centrale dans l’histoire.
Greyscott’s ressemblait un peu à l’étang, à cet égard. Calme et paisible à la surface, mais dissimulant une multitude de dangers tapis dans l’ombre, prêts à nous engloutir et à se révéler fatals si l’on ignorait leur présence.
Je cherchais un livre qui me ferait frissonner, j’ai choisi celui-ci et je ne regrette pas. Clairement , c’était exactement ce que je cherchais. Un mélange parfaitement équilibré entre mythes, fantastique et thriller. Une histoire dans laquelle on ne sait pas trop ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. Une héroïne attachante avec qui j’ai vécu à 100 % ce séjour dans ce lugubre manoir irlandais. J’ai eu vraiment l’impression d’y être, d’entendre ces cris, ces pleurs, de sentir la pluie froide et l’odeur d’humidité. Bref, j’ai été tellement happé par ma lecture que la petite flipette que je suis à eu souvent très peur pendant sa lecture. Il y a quelques retours dans le passé pour nous aider à comprendre ce qui a amené ce groupe d’ami à cette situation, c’est intéressant et ça fait un peu redescendre la pression. Un huis clos dans un manoir glauque avec des miroirs cachés, des bruits étranges, des traces de pas sortis de nulle part et surtout un étang mystérieux qui nous attire autant qu’il nous effraie. C’est pour moi un coup de cœur, j’ai été complètement absorbé par l’histoire, c’est addictif, c’est immersif et c’est troublant. Bref, moi qui aime les légendes et le fantastique, surtout quand il se mêle au réel, j’ai été servie. C’est un livre jeunesse, donc je pense que pour ceux qui aiment se faire peur, le niveau ne sera pas assez haut, mais pour moi, il était tout simplement parfait.