L’ombre de la Belle

Babelio 
RTS (Quartier livre) 

Les premières pages du livre
« La déchirure

La Belle vient de s’endormir dans son palais. Affligés et peinés de ne pas avoir su protéger leur fille de la méchante Fée, le roi et la reine s’en sont allés vivre à Claireville, la capitale du royaume. Pour que personne ne trouble le sommeil d’Aurore, la bonne Fée a fait pousser une forêt autour du château. Un bois dormant infranchissable. Dans cent ans, un prince charmant s’approchera de la princesse ; elle ouvrira les yeux ; ils s’embrasseront et s’aimeront pour toujours.
Ça, tout le monde le sait.
En revanche, ce que vous avez sans doute oublié, c’est que la bonne Fée a veillé à ce qu’Aurore ne manque de rien à son réveil. Il s’agit d’une princesse, après tout ! Une nuée de valets est couchée dans le dortoir. Dans les cuisines aux plafonds voûtés ronflent les marmitons et les sauciers. Dans le donjon ouest, trois gouvernantes, quatre femmes de chambre et cinq filles d’honneur ronflent aussi avec bonheur. Quant au professeur de vielle à archet, il roupille dans le donjon sud. À ce concert assourdissant s’ajoutent les vigoureux vrombrissements de six jardiniers, sept palefreniers et huit chevaux dans les écuries. Et, bien sûr, la Fée n’a pas oublié de déposer Pouff, le caniche adoré de la princesse, au pied du lit à baldaquin. Comme vous l’imaginez, Pouff ronfle aussi.
Un tel vacarme réveillerait un mort.
Tout à coup quelque chose bouge. Non pas une personne ni un animal, mais une ombre. L’ombre de la Belle au bois dormant s’est réveillée ! Elle étire ses bras, tandis que la princesse reste immobile ! Elle soulève sa jambe droite, puis son bras gauche. Mais la princesse demeure sous son édredon en satin mauve rehaussé de fil d’or.
– Eh, Aurore ! murmure l’ombre. Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu dors, et moi pas ?
Aucune réponse. L’ombre se recouche en se bouchant les oreilles de toutes ses forces pour ne plus entendre les ronflements.
Allons, il suffit de rester tranquille.
Un siècle, ça passe vite. D’ailleurs, la journée est à moitié entamée. Le maître de mathématique lui a enseigné les additions et les multiplications. Voyons un peu : quand le soleil se sera couché, il ne lui restera plus que trois cent soixante-quatre autres journées à patienter. Et une année se sera déjà écoulée. Ensuite, il suffira de patienter encore quatrevingt-dix-neuf fois trois cent soixante-cinq jours. Et là, comme par magie, tout le château se réveillera ! Ce n’est pas si long. Une minute passe.
Deux minutes passent.
Trois minutes passent.
Non ! Elle ne réussira jamais à patienter un siècle ! Il faut quitter ce château. Tout de suite. Hélas, comment déchirer la fine couture qui attache chaque ombre à son propriétaire ? Il s’agit d’un fil de nuit, cette matière autant invisible qu’indestructible. Ni le feu, ni l’eau bouillante, ni une lame de couteau ne peuvent séparer une ombre de son propriétaire. On raconte d’ailleurs que beaucoup d’ombres, lassées par leur propriétaire trop lent ou trop bête, ont tenté de prendre le large. Mais aucune n’est jamais parvenue à casser le fil de nuit…
Pourtant dans le château, la situation est insolite. Les murs frémissent, les meubles vibrent et les poutres se gondolent. Les ronflements provoquent une sorte de tremblement de terre généralisé et régulier. Dans ces conditions, la couture ne résiste pas longtemps. À chaque vibration, celle-ci se desserre davantage. L’ombre attrape le fil. Sans hésiter, elle tire d’un coup sec pour le retirer complètement.
À présent, plus rien n’attache Aurore à son ombre. Cette dernière descend du lit et glisse sur le beau tapis à franges argentées.
– Viens jouer avec moi, murmuret-elle à la minuscule ombre de Pouff.
Celle-ci ne répond pas. L’ombre de la Belle traverse la chambre à courcher. La porte décorée de roses écloses est verrouillée à double tour. Mais, comme elle n’est qu’une ombre sur le tapis, elle n’a aucun mal à gJlisser sous la porte. L’ombre explore le long couloir silencieux, les escaliers en colimaçon plongés dans la pénombre. Dans la grande cheminée de la salle à manger, le feu s’est endormi. Elle descend l’escalier de marbre blanc. L’air semble plus immobile qu’au fond d’un tombeau. Même les araignées ont arrêté de tisser leur toile : elles se sont assoupies au bout de leur fil.
– Je ne vais quand même pas attendre cent ans dans un château glacé, résume-t-elle en posant ses poings sur ses hanches.
L’ombre d’Aurore fait alors une dernière tentative:
– Est-ce que quelqu’un m’entend ? hurle-t-elle, mains posées en porte-voix devant sa bouche.
– Rrrrrfrrrr, lui répond le ronflement en si bémol du professeur de vielle.
L’ombre s’avance sur les dalles rouges et blanches du grand vestibule. Parvenue devant la porte principale en chêne ouvragé, elle déclare :
– Je reviendrai dans un siècle. Bonne nuit, les petits.

Trois merles

Et la voilà dehors, en plein soleil.
Les collines parsemées de peupliers se succèdent jusqu’au bord d’un lac. Un groupe de canards sauvages s’envole à l’horizon. Des nuages en forme de luth traversent le ciel immense.
Quel bonheur ! L’évadée se dirige où bon lui semble ; elle n’est plus l’ombre de personne. Elle glisse sur le jaune des champs de blé et le vert des pâturages. Elle se laisse couler le long des murets en pierres sèches délimitant de grands domaines, au milieu desquels broutent les moutons. Le chant des moineaux et des pinsons l’émerveille ; le bruit du vent dans les branches des grands ormes l’enchante. Au château, la princesse devait apprendre à coudre, à cuisiner des tartes à la rhubarbe et attendre qu’un jeune homme l’invite à danser au bal. Mais le monde est plus grand qu’une salle de bal!
Pour embrasser tout le paysage, elle monte au sommet d’un magnifique chêne qui se dresse au milieu d’un champ d’orge. Elle y rencontre trois merles installés sur la plus haute branche.
– Qui es-tu ? chantent les oiseaux à l’unisson.
– Une ombre de jeune fille.
– Une ombre sans personne qui l’accompagne ? Est-ce possible ?
– Tout à fait impossible et complètement vrai, répond-elle en rigolant. Et vous, qui êtes vous ?
Les trois merles se nomment Plume, Plumette et Plumeau.
Plume la regarde avec envie : elle aimerait tellement être légère comme une ombre. Plumette la met en garde : les pires malheurs ne manqueront pas de lui arriver, car une ombre sans propriétaire provoquera toujours la crainte autour d’elle. Enfin, Plumeau ne lui dit rien : il pense qu’une ombre détachée de son propriétaire constitue un spectacle si affreux qu’elle ferait mieux d’aller directement au Royaume des ombres.
L’ombre d’Aurore éclate de rire et continue son exploration. Elle emprunte une route pavée de grosses pierres plates. À droite, les bornes défilent. Une lieue, sept lieues, trente lieues. Quelle importance ? Une ombre ne se fatigue jamais et n’attrape jamais d’ampoules aux pieds. Protégées par un muret de pierres sèches, une cinquantaine de mourtons dorment au pied d’une colline. L’ombre de la Belle s’approche pour inviter les ombres des moutons à venir jouer avec elle. Mais, à sa grande surprise, aucune ombre ne lui accorde la moindre importance. Sans se laisser abattre, elle s’adresse à l’ombre d’un magnifique papillon aux ailes élégantes. Là non plus, aucune réponse. Elle avise alors l’ombre d’une cigogne glissant sur l’herbe.
– Hé ! ta propriétaire est tout làhaut dans le ciel. Laisse-la voler et reste jouer avec moi.
Pas la moindre réaction. Rien. Les ombres et leurs propriétaires forment un tout. Aussi inséparables que les deux faces d’une médaille. Aucune ombre n’a jamais eu et n’aura jamais la possibilité de quitter son propriétaire pour vaquer à sa guise, en sifflotant. L’ombre d’Aurore mesure enfin toute la singularité de son geste. Sans y prendre garde, elle à accompli un exploit unique.

L’épée et le croc

Soudain, une clameur s’élève jusqu’au soleil. Un grondement sinistre envahit la plaine. Bizarrement, aucun nuage n’assombrit le ciel. Un second roulement de tonnerre retentit à l’ouest. D’où vient cette tempête ? Un martèlement de sabots inonde alors le silence de l’après-midi. Un champ d’épées dévale la colline. En face, une forêt de piques court à sa rencontre. Celles-ci mesurent deux bonnes toises et ont été taillées dans des jeunes frênes.
Et c’est le choc.
Des haches brisent des boucliers. Des chevaux revêtus de métal s’empalent sur les lances en poussant des hennissements affreux. Des épées cognent sur des casques. Des grimaces répondent à des rictus. Des taches rouges maculent les armures argentées. L’ombre d’Aurore n’a jamais vu pareille fureur. Elle ne connaît que les ombres des bibelots en porcelaine de Chine et celles des roses du jardin. Car Aurore n’a pratiquement jamais quitté le magnifique château de ses parents.
Tout à coup, une nuée de flèches jaillit du sommet d’une colline, traverse le ciel en sifflant et s’abat sur les pauvres fantassins. Des bouches hurlent ; des bustes se cabrent ; des jambes saignent. Trois flèches se plantent dans l’ombre d’Aurore.
L’infortunée crie avec horreur, se croyant mortellement touchée. Puis elle se rend compte de n’avoir mal nulle part ! Elle glisse sur le côté, laissant derrière elle les flèches enfoncées dans l’herbe ! Elle comprend alors qu’aucune arme humaine ne peut la blesser. Mais la frayeur causée par tout ce fracas n’en est pas moins grande.
Heureusement, une ombre familière surgit devant elle. Celle de son père, le roi Charles. Pourtant, la silhouette n’a plus rien de rassurant ni de protecteur. Le roi combat comme un lion. Il cogne, fracasse et brise tous ceux qui passent à sa portée. Jamais l’ombre d’Aurore ne l’a vu dans un tel état. Parfois, son père s’absentait pendant de longs mois. « Je pars à la guerre », annonçait-il, sans donner plus d’explications. AU milieu des coups, des cris et des corps jonchant le champ, l’ombre d’Aurore comprend enfin de quoi il s’agit.
Charles aperçoit Wolorik, qui règne sur le royaume voisin. Aussitôt, les deux chefs de querre se jettent l’un sur l’autre. L’ombre des deux épées entrechoquées forme une croix immense sur la terre.
– Charles, je te briserai comme du bois sec!
– Wolorik, je te découperai comme un jambon !
Le père d’Aurore assène une estocade sur le bouclier de son adversaire. Un coup à fendre un chêne en deux. Wolorik tombe à la renverse, s’immobilisant sur le dos. Son ombre devient minuscule. Aussitôt, les soldats baissent leurs hallebardes et leurs épées, se demandant si Wolorik est encore vivant. Mais le coup ne l’a que légèrement assommé. S’appuyant sur son épée enfoncée dans la terre, le voilà qui se redresse. Sa main gantée de fer projette une ombre menaçante sur son adversaire.
– Par tous les saints et les démons, tu me le paieras, Charles !
– Qui s’y frotte s’y pique, Wolorik !
La lutte reprend. Et tchac ! Et bang ! Et klang!
Terrorisée, l’ombre d’Aurore s’enfuit le plus loin possible.
Un jour, deux jours, une semaine passent ainsi. Elle glisse sur les rivières et la pairie, errant sans but. Ne connaissant rien de la géographie du royaume, elle s’égare dans les forêts épaisses du nord. Heureusement, son corps plus léger qu’une plume de moineau ne s’enfonce pas dans les marécages qui engloutissent les voyageurs égarés. Le coassement entêtant des grenouilles la fait sourire.
Durant l’hiver, elle contemple la forêt, couverte de son édredon blanc. Un renard à la belle queue orange furète dans les buissons, à la recherche de quelque baie congelée. Quand l’été arrive, le martèlement du pivert ricoche sur les troncs majestueux.
Et puis un soir de printemps elle assiste au combat entre deux cerfs puissants. Tête penchée en avant, ils se cognent, bois contre bois. Un souffle épais s’échappe de leurs naseaux. L’un avance de deux pas, obligeant son adversaire à reculer. Puis c’est l’inverse. Les brames envahissent la pénombre humide. Le spectacle rappelle le duel entre Charles et Wolorik. Un des deux cerfs admet sa défaite et s’enfuit à travers les fougères. Le gagnant devient le roi de la harde de biches.
Quelques jours plus tard, une meute de loups piste un sanglier. Ils hurlent à la mort. Leur proie est acculée au fond d’un ravin. Aussitôt, les loups se jettent sur le sanglier qui se débat avec l’énergie du désespoir. Impitoyable, la meute le déchiquète à coups de crocs.

L’ombrologue

L’ombre d’Aurore quitte la forêt pour longer les collines. Les hirondelles décrivent de grands cercles dans le ciel.
AU détour du chemin, elle aperçoit un berger et un voyageur, adossés à un platane. Ils discutent dans la fraicheur du soir. Le soleil rasant allonge les ombres des buissons de genévriers, des bêtes et des hommes. Le voyageur se masse les pieds, tandis que le berger croque quelques radis, laissant son chien veiller sur les moutons bêlant dans le vallon d’à côté.
– Ne marchez pas sur mon ombre ! ordonne le voyageur au berger, qui s’était levé pour chercher une miche de pain dans sa besace.
– Pourquoi ?
– L’ombre mérite tout notre respect.
– Vous rigolez ?
Intriguée par cette discussion, Aurore se plaque dans l’ombre d’un rocher pour mieux écouter. Le voyageur explique :
– À la naissance, chaque homme reçoit deux anges gardiens. Le premier est notre reflet dans le miroir. Le second est notre ombre qui nous suit partout.
– Ah bon ?
– Il ne faut jamais maltraiter son ombre ou celle d’un proche, recommande le voyageur. Par exemple, ne laissez jamais votre ombre traîner dans les flammes d’un feu ou sur un tas de déchets.
– Mais pourquoi ?
– Elle pourrait s’abîmer. Se froisser. Se gâter.
– Personne ne m’en avait parlé.
– Parce que les gens ne remarquent pas les trésors qu’ils ont sous les yeux. Ils s’imaginent que ce qui est précieux est forcément ailleurs, protégé par des montagnes, des fleuves et des mers.
Le berger n’avait jamais considéré son ombre comme un trésor.
– D’où savez-vous toutes ces choses ? Et, d’abord, qui êtes-vous ?
Le voyageur fixe l’horizon. Ses yeux bleus semblent avoir vu mille choses. Sur les rides de son front se lit une curiosité insatiable. Sans se presser, il roule son manteau en boule pour s’asseoir confortablement.
Comprenant que le voyageur n’a pas l’intention de répondre tout de suite, le berger en profite pour allumer un feu. Il ramasse des branches mortes, déniche quelques pommes de pin et dispose le tout en un petit tas entouré de pierres. Puis il ouvre un coffre en fer. Conservés bien au sec, Une plaque d’acier, un silex et un morceau d’amadou vont être mis à contribution. D’un geste précis, le berger cogne le silex à l’aide de la plaque métallique. Des étincelles jaillissent et finissent par enflammer le morceau d’étoupe. Le berger n’a plus qu’à le déposer près des pommes de pin, qui s’enflamment à leur tour.
– Je m’appelle Athanase, reprend le voyageur, fixant le feu crépitant. Je marche de ville en ville, de duché en duché et de royaume en royaume pour m’entretenir avec des professeurs.
– Vous êtes un savant ? Qu’est-ce que vous étudiez ?
– Les ombres.
– Ah ! ah ! ah ! Personne n’étudie les ombres.
– Moi, si. Je suis ombrologue.
– Ombro… quoi ?!
– Om-bro-loque, répète-t-il, en détachant chaque syllabe. Le savant des ombres.
Troublé, le berger se gratte la barbe. Il sait que les botanistes étudient les fleurs, les théologiens décortiquent la Bible, et les philosophes s’occupent du sens de la vie. Mais un ombrologue ! C’est une blague ou quoi ?
– Apprenez-moi quelque chose sur l’ombre que je ne connaisse pas, lance le berger bras croisés et menton redressé.
En silence, Athanase arrache une grosse touffe d’herbe et la jette sur l’ombre du berger. Les brins s’éparpillent sur l’ombre, mais ne la recouvrent pas. AU contraire, c’est l’ombre qui recouvre les brins!
– Ça alors ! s’extasie le berger.
– Rien ne peut recouvrir votre ombre. Ni une couverture ni un filet. Votre ombre sera toujours au-dessus de tout ce que vous lui jetterez pour l’emprisonner.
– J’avais jamais remarqué…
– L’ombre est un être mystérieux et extraordinaire qui vous accompagne fidèlement toute votre vie.
Ayant écouté les explications du voyageur avec beaucoup d’intérêt, l’ombre de la Belle se sent rassurée. Cet homme ne lui fera aucun mal.
– Je peux jouer avec vous ? demande-elle,elle, en surgissant de derrière son rocher.
Une ombre sans propriétaire ! Face à cette apparition, le berger se prosterne avec humilité. Pour sa part, Athanase en a les larmes aux yeux. Même dans ses rêves les plus fous, il n’avait jamais espéré observer un tel phénomène. »

Extrait
« – Les êtres vivants, les montagnes et les arbres: tout ce qui existe sur terre possède une ombre, explique Aurore. Ils vivent ensemble sans même se poser de question. Il n’y a que toi et moi qui sommes différents.
– Ça, tu peux le dire…
– Nous devons fusionner. Ne plus nous considérer comme un homme avec une ombre de fille ni une ombre de fille avec un propriétaire masculin.
– Nous sommes quoi, alors?
– Une merveille.
– Carrément ? » p. 99

À propos de l’auteur

Eugène © Photo DR

Né à Bucarest six jours avant que l’homme ne marche sur la Lune, Eugène atterrit à six ans dans un monde plus étrange encore : la Suisse. Après des études de Lettres à l’UNIL, Eugène se consacre à l’écriture sous toutes ses formes : romans, nouvelles, chroniques pour la radio et la presse écrite, album pour enfants, pièces de théâtre. Il monte sur scène pour interpréter ses propres textes et enseigne à l’Institut Littéraire Suisse depuis 2006. Son dernier ouvrage, Lettre à mon dictateur a remporté le Prix Suisse de Littérature 2023, le Prix du Roman des Romands 2023 et le Prix Payot et Fondation Bataillard. (Source : Éditions Slatkine)

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