Ce roman, je l’ai vu défiler des dizaines de fois sur mon fil Instagram (ici), toujours accompagné d’avis dithyrambiques. Impossible de résister : il fallait que je découvre ce qui faisait tant chavirer les lecteurs. Et puis, avouons-le, l’objet-livre est un bijou à lui seul : Couverture magnifique, en-têtes soignées, pages de garde travaillées pour chaque partie, rien que pour ça, il a déjà gagné sa place dans ma bibliothèque. Mais, côté lecture, mon ressenti est plus nuancé.
Et si vous remontiez le temps ?
De quoi ça parle : Dans la petite ville d’Ember Falls, July Murray a deux certitudes : elle déteste Tate Grey depuis qu’il lui a volé son rêve et elle doit absolument remporter le concours de pâtisserie local pour sauver son salon de thé. Son seul obstacle ? Tate lui-même. À croire qu’il met autant d’énergie à être en travers de sa route qu’à être scandaleusement séduisant. Difficile d’imaginer qu’ils étaient inséparables par le passé… Dans leur routine quotidienne de piques assassines et de regards noirs, Tate débarque avec la proposition la plus inattendue et absurde qui soit : jouer sa petite amie devant ses parents qui désespèrent de le voir se ranger. Plus absurde encore ? Il se pourrait bien qu’elle dise oui.
Ce que j’ai aimé… ou pas… : Dans la petite ville d’Ember Falls, la famille Murray ne passe jamais inaperçue. Entre sa réputation bien ancrée et la rancune tenace de July envers les fils Grey, les tensions ne manquent pas. Pourtant, il fut un temps où Tate et Aston étaient ses amis. Mais à l’aube de l’adolescence, on ne comprend pas toujours les sous-entendus et certains malentendus laissent des traces. Aujourd’hui, July n’a rien oublié. Elle ne se prive d’ailleurs pas de rappeler à Tate, à la moindre occasion, qu’entre eux, la guerre est toujours ouverte. Et comme si cela ne suffisait pas, elle doit jongler avec sa préparation pour un concours de pâtisserie crucial : une victoire lui permettrait de résoudre bien des problèmes. Sauf que, devinez qui vient emménager dans l’appartement mitoyen au sien ? Oui, Tate. De quoi attiser encore un peu plus les tensions et ranimer les vieilles blessures. Heureusement, Amélia, la grand-mère de Tate, est là pour tempérer les esprits. Elle reste ce lien délicat qui les relie malgré eux, car aucun ne souhaite lui causer de peine. Puis, une nuit, sous un ciel étoilé, July et Tate concluent un pacte pour contrer la famille Grey. Si July peine à mettre de côté son ressentiment, Tate, lui, semble étrangement à l’aise dans le rôle de l’allié qui la soutient et la défend. Mais les bonnes résolutions ont rarement la vie longue et certaines révélations pourraient bien briser ce fragile équilibre, mettant un frein à ce qui ressemblait, peut-être, au début de quelque chose.
Si l’objet-livre est un vrai bijou, ses 520 pages m’ont parues bien longues, surtout quand la moitié est consacrée à une guéguerre incessante. La première partie m’a particulièrement agacée : on est en plein dans ce que je déteste dans le enemies to lovers : des attaques puériles dignes d’une cour de maternelle. Et puis, nous avons July. Ah, July : Revancharde dans l’âme, humeur souvent massacrante
. Certes, on lui a volé un rêve de petite fille, mais son égo l’a clairement poussée dans la galère. Quand on connaît sa relation avec sa mère et sa grand-mère, certains de ses choix m’ont laissée perplexe. Elle est rancunière, ne lâche rien, et part du principe que chaque action de Tate est une tentative délibérée pour lui pourrir la vie (sacrée haute opinion d’elle-même !). Le gros problème, c’est que le présent ne nous est raconté qu’à travers son point de vue à elle. Résultat : même si son comportement s’adoucit dans les parties suivantes, le mal était fait pour moi dès le départ. J’ai largement préféré Tate. Grâce aux chapitres qui nous plongent dans son passé, on comprend mieux ses réactions et ses tensions familiales. Lui essaie d’avancer et de profiter des moments avec July lors de leur deal. Mais un certain retour va tout bouleverser et quand la vérité éclate, on se dit franchement “tout ça pour ça”
! Cependant, et c’est là que July a regagné quelques points, sa prise de conscience vis-à-vis de ses sentiments pour Tate m’a un peu réconciliée avec elle. Il remplit sa part du deal, la soutient, l’aide à y voir plus clair et, parce qu’il la connaît par cœur, trouve toujours les bons mots. Et lorsque Tate traverse une épreuve qui m’a brisé le cœur, elle ne se détourne pas. Au contraire, elle reste présente et lui permet même de mettre des mots sur des maux trop longtemps tus dans la famille Grey. July a du caractère, trop peut-être. Elle coupe la parole, hurle, accuse, ressasse, et oublie que tout ne tourne pas autour d’elle. Heureusement que les relations familiales viennent contrebalancer tout ça. Sa grand-mère et celle de Tate, Amélia, n’ont jamais laissé les rumeurs détruire leur amitié sincère. Et Amélia, justement, est un vrai rayon de soleil : confidente, soutien indéfectible, bouée de sauvetage pour Tate, même si je ne comprends pas toujours pourquoi elle prend systématiquement le parti de July. Si elle m’a longtemps crispée avec ses rancunes et ses réactions excessives, son évolution et sa prise de conscience m’ont permis de voir une autre facette d’elle, plus humaine et touchante. Tate, lui, reste mon personnage coup de cœur, avec sa loyauté, ses blessures et cette tendresse discrète qui m’a émue. Les liens familiaux, en particulier avec Amélia, apportent une chaleur qui contrebalance les tensions, et les thèmes du regard des autres et du harcèlement sont abordés avec justesse. Un mélange d’agacement et d’attachement, donc, qui ne laisse pas totalement indifférent.
@ très vite entre deux chapitres 
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