Comment fricasser le lapin charmeur • Fabrice Parme

Par Bénédicte

Éditions Rue de Sèvres, 2021 (30 pages)

Ma note : 16/20

Après un essayage de chapeaux chez une modiste, la très en vogue Coco Normandy, Astrid et sa mère se rendent à une vente aux enchères. Mr Bromure collectionne en effet les œufs Fabergé, véritable placement financier selon lui. Sur le chemin, Astrid croise la bouille d’une adorable boule de poils. Mme Bromure le permet : il est prévu que toute la famille repasse après la vente pour adopter ce petit lapin si mignon. Mais les enchères s’envolent, et Astrid offre à son père le dernier dollar en sa possession. Elle n’a donc plus d’argent de poche ! Comment faire alors pour libérer son nouvel ami de sa cage, lui qui semble si malheureux ?

Astrid Bromure est une série d’albums jeunesse que j’affectionne tout particulièrement. J’avais beaucoup aimé Comment dézinguer la petite souris, tout comme les autres tomes que j’ai pu lire : Comment atomiser les fantômes, Comment épingler l’enfant sauvage, Comment lyophiliser le monstre du Loch Ness et Comment refroidir le yéti.

La petite Astrid n’a pas son pareil pour nous entraîner dans ses plus folles aventures. Et je ne suis guère objective tant je trouve sa frimousse absolument craquante et tant j’apprécie son inventivité ainsi que son côté quelque peu chipie. Les autres personnages récurrents sont eux aussi réussis, et c’est un plaisir de les retrouver au fil des albums : je pense à Mme Dottie, la cuisinière, à Miss Poppyscoop, la préceptrice ou encore au majordome, Bentley. Gatsby et Fitz (respectivement le chat et le scottish terrier) sont eux aussi souvent de la partie, tandis que les Bromure se désespèrent régulièrement du côté intrépide de leur fille unique.

Comment fricasser le lapin charmeur nous propose ici une sombre histoire d’escroquerie. Notre Astrid en viendra bien sûr à bout, mais d’ici là impossible de s’ennuyer ! Le nouvel ami d’Astrid est en tout cas un véritable coquin : n’est-il pas l’ancien compagnon d’un illustre magicien ? J’ai aimé le final plutôt inventif, tandis que les scènes de quiproquos et de drôlerie s’enchaînent ici à toute vitesse.

J’apprécie toujours autant l’atmosphère délicieusement vintage qui se dégage de ces albums. Fabrice Parme nous entraîne dans le New-York des années 20 et rien n’est vraiment laissé au hasard, à commencer par les noms des animaux ! Les dialogues sont savoureux. Le graphisme, les couleurs ou encore les expressions des personnages me semblent également parfaits.

Vous l’aurez compris, je ne peux que vous recommander chaudement cette série de bandes dessinées. Celle-ci me semble idéale pour les enfants qui ont déjà un bon niveau de lecture. Mais elle saura séduire petits et grands ! J’ai d’ores et déjà hâte de poursuivre l’aventure. Le prochain tome (Comment lessiver la baby-sitter) m’attend d’ailleurs sagement dans ma bibliothèque.