Titre : L’auberge des destins croisés
Auteur : Juliette Sachs
Édition : Eyrolles
Genre : Contemporain
Pages : 305
Parution : 15 mai 2025
À soixante-treize ans, Lucette étouffe. Convaincue qu’il n’y a pas d’âge pour changer de vie, elle quitte son riche mari sur un coup de tête. Une fois divorcée, cette septuagénaire excentrique investit alors ses économies dans une grande maison et en propose les chambres à la location. Objectif : apprendre toujours plus d’expressions de jeunes, et si possible, retrouver ses vingt ans au passage (au moins dans sa tête). Au sein de cette auberge espagnole peu ordinaire, les vies de Lucette et de ses pensionnaires vont faire bien plus que se côtoyer : c’est une grande métamorphose collective qui les attend. Karine, la quadragénaire récemment licenciée, Morgane, la tatoueuse rebelle, Nicolas, l’étudiant en biologie qui compose avec son autisme, et Serge, le romancier en retraite d’écriture. Cinq personnages atypiques dont le point commun est de cacher une blessure profonde. Et si, pour guérir, il suffisait de se soutenir les uns les autres ?
Merci Eyrolles
Ça fait un moment que ce livre de ma pal me faisait envie, j’avais besoin d’une lecture simple et pétillante, j’étais sûr que celui-ci serait exactement celui qu’il me fallait et je ne me suis pas trompée.
J’ai passé un super moment avec ce livre, les personnages sont géniaux, les thèmes abordés le sont tout autant et il y a beaucoup d’humour et d’émotions.
Lucette, 73 ans a décidé de changer sa vie morose, c’est en plein dîner qu’elle lâche la bombe, elle veut divorcer. Son mari ne veut rien lui laisser, mais il lui laisse quand même assez pour qu’elle puisse s’acheter une belle et grande maison à la campagne. Pour l’aider à financer cette nouvelle vie, elle va passer une annonce pour trouver des colocataires, elle a cinq chambres, il lui faut donc trouver quatre colocataires.
Elle tombe tout d’abord sur Morgane, une jeune tatoueuse au look bien particulier, puis sur Karine, une quadragénaire à la recherche d’un emploi, Nicolas, un jeune homme atteint d’un Trouble du syndrome Autistique et Serge, un homme mystérieux qui a un an de moins que Lucette.
Cinq personnes qui n’ont pas grand-chose en commun, mais cette colocation va profondément changer leur vie, surtout grâce à leur logeuse Lucette…
Vexée de ce refus, elle envisagea de lui lancer une réplique savoureuse « Et ta mère en short, elle conserve son anonymat ? » par exemple.
Qu’est-ce que j’ai aimé cette histoire, c’est la force des romans Eyrolles, des lectures contemporaines avec des personnages très réels, dans lesquels on peut facilement s’identifier et ici, c’est encore le cas.
J’ai adoré la construction du roman, chaque personne de cette colocation à un problème, une raison d’avoir atterri là, dans cette auberge isolée à la campagne. Au cours de l’histoire, Lucette va creuser avec chaque personne pour connaître les secrets que cachent ses locataires, souvent en passant par le célèbre jeu « action ou vérité ».
J’ai aimé le fait que Lucette et les autres aident chaque personnage à résoudre leurs problèmes, j’ai aimé que le groupe face toujours bloc pour soutenir les autres dans les épreuves qu’ils vont vivre.
Je n’en dirais pas plus sur ces fameux problèmes pour laisser un peu de mystère, mais il y a vraiment de tout, des regrets, des relations brisées, de l’amour, la famille et autres problèmes. C’est aussi ce qui fait le charme de l’histoire, d’essayer de deviner les secrets des habitants.
C’est un livre qui fait du bien, même si les sujets abordés sont parfois difficiles, le fait que le groupe reste soudé malgré leurs différences m’a beaucoup touché. C’est pour moi la force du livre, cette solidarité, cette humanité qui ressort des personnages.
D’ailleurs, les personnages sont tous très attachants.
Lucette qui veut une nouvelle jeunesse, qui emploie des termes de jeunes, qui est très dynamique malgré son âge et ce qui plane au-dessus de sa tête.
Morgane, rejetée par sa famille, faisant comme si tout allait bien, mais qui est profondément blessée par ce rejet. Elle est malgré tout pétillante, très franche, c’est la meilleure prof de Lucette pour apprendre les termes des jeunes.
Karine, qui cache une grande blessure datant de nombreuses années et qui s’interdit l’amour (même avec le séduisant facteur).
Nicolas, différent des autres avec son Tsa, c’est celui que j’ai préféré, malgré ses difficultés, il s’adapte à ses inconnus et aux voyages surprises de Lucette. Et puis ses références à Batman, ça m’a régalée.
Serge que j’ai eu du mal à apprécier, tant il était mystérieux, mais en apprenant son histoire, j’ai été beaucoup touchée.
Cette bande m’a vraiment touché, leur cohabitation n’était pourtant pas gagnée au départ, mais ils ont su faire de leurs différences une force.
Jamais il ne s’était senti aussi proche de son super-héros favori. Il n’avait ni costume noir, ni cape, ni masque de chauve-souris. Il n’était pas capable de voler d’un building à l’autre, ni d’assommer un gangster à mains nues. Mais il maîtrisait mieux que personne les nouvelles technologies. C’était ça, son super-pouvoir. Et grâce à lui, comme son idole de Gotham City, il allait venir en aide à son prochain.
J’ai passé un excellent moment avec cette lecture, c’était vraiment ce dont j’avais besoin. C’est un livre qui fait du bien, un livre humain, vrai et réel. Chaque personnage de cette étrange colocation cache un secret, une blessure. Lucette, la logeuse, décide de régler chacun des problèmes de ses colocataires en embarquant avec elle toute la troupe. C’est ce qui m’a touché dans cette histoire, la solidarité entre les personnages qui n’ont pourtant pas grand-chose en commun. Ce livre est un baume au cœur, malgré des sujets difficiles abordés, c’est un livre qui fait réellement du bien, qui fait sourire, rire et parfois qui serre le cœur. Une histoire profondément humaine, douce, drôle et pétillante qui se savoure comme un bonbon.
