C’est pas du féminisme, c’est du bon sens : Camille de Decker et l’art de déplier le sexisme ordinaire

Dans un essai vif et mordant, Camille de Decker entreprend une œuvre de démystification. Elle dissèque les phrases toutes faites, interroge les silences, et prête une voix ferme, drôle et documentée à une cause qui, bien qu’universelle, fatigue encore certains débats.C’est pas du féminisme, c’est du bon sens : Camille de Decker et l’art de déplier le sexisme ordinaire

Un livre de terrain plus que de tribune

Il faut parfois quitter les grandes théories pour revenir à la rue, au bureau, à la table familiale ou à la file d’attente d’une administration. C’est ce que fait Camille de Decker dans C’est pas du féminisme, c’est du bon sens, en s’attaquant à ce féminisme de proximité, celui qui ne se proclame pas toujours mais s’exerce, au quotidien, à travers des résistances discrètes ou des agacements muets.

L’ouvrage prend la forme d’un parcours à travers les idées reçues, celles que l’on entend, que l’on croit parfois, que l’on répète par lassitude ou ignorance : “les femmes ont déjà tous les droits”, “on ne peut plus rien dire”, “les féministes exagèrent”. Camille de Decker n’argumente pas pour convaincre les convaincus, mais pour donner des clés à celles et ceux qui doutent, ou qui cherchent à répondre sans s’épuiser.

Une écriture incarnée, presque orale, pour nommer l’invisible

Ici, la plume n’est pas sèche : elle est drôle, caustique, et très incarnée. L’autrice mêle références académiques, chiffres officiels, cas concrets… mais avec un ton qui rappelle les meilleures conférences grand public : celles qui savent à la fois faire rire, transmettre, et faire réfléchir. Elle parle de plafond de verre, de maternité pénalisante, de pink tax ou de “blagues” déguisant des violences banalisées, sans jamais verser dans le manichéisme.

Le livre avance à hauteur d’œil, sans surplomb. Il évite les clivages faciles, préfère l’humour à l’invective, et surtout, prend acte d’une chose essentielle : expliquer l’inégalité demande plus de pédagogie que de colère, plus d’écoute que de slogans.

Une œuvre utile pour penser l’égalité au cœur de l’université

Dans le cadre d’un enseignement ou d’un séminaire universitaire, C’est pas du féminisme, c’est du bon sens peut jouer un rôle précieux. Pas comme corpus théorique de fond, mais comme déclencheur : il met en lumière les tensions du quotidien, les frictions dans le langage, les résistances parfois inconscientes. Il offre aussi un modèle d’écriture engagée et accessible, à l’image des productions féministes contemporaines qui mêlent récit personnel et réflexion politique.

À une époque où le mot “féminisme” déclenche aussi bien l’adhésion que la crispation, ce texte assume une position d’équilibre. Ni pamphlet, ni traité, il est cette voix médiane et claire qui manque parfois aux débats publics.

Disponible aux éditions Beta publisher :https://www.betapublisher.com/product/c-est-pas-du-f%C3%A9minisme-c-est-du-bon-sens-1

C’est pas du féminisme, c’est du bon sens : Camille de Decker et l’art de déplier le sexisme ordinaire


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