Autoroute

Parfois l’homme, Sébastien Bailly nous offre un road-trip à travers la France en mettant en scène un homme qui abandonne famille, collègues et amis pour rejoindre celle qu’il aime à l’autre bout de la France. Une folie qu’il va nous raconter en quelques douze heures de route. Magistral !

« C’est une folie, tu le sais. Mais ce serait pire encore de rester chez toi, pire encore de douter, pire encore de ne pas savoir. » C’est ce besoin de savoir qui est le plus fort. Qui va pousser notre homme à prendre le volant après avoir réglé son GPS et l’entendre lui dire « vous arriverez dans 11 heures et 37 minutes. »
Derrière lui, il laisse une femme et deux enfants, sans véritable remords. Leur vie de couple s’est étiolée au fil des ans et cette usure lui pèse. Il ne comprend plus sa fille, qui entre dans l’adolescence, il veut laisser sa liberté à son fils toujours prompt à s’opposer.
Il abandonne aussi des collègues et un travail qui remplissait bien ses journées, mais qui là encore, avait cessé de l’enthousiasmer.
Et alors que défile un paysage aussi familier que déprimant – « les immeubles cossus font place aux HLM, les HLM aux pavillons, les pavillons aux hangars des zones commerciales » – il a la temps de se souvenir, d’observer son environnement défiler au fil des kilomètres, d’étudier les autres automobilistes qui partagent avec lui le long ruban de l’autoroute.
Car s’il est sans doute l’un des seuls à faire une aussi longue route vers ce nouvel amour qu’il espère partagé, il est accompagné d’une ribambelle d’automobilistes, plutôt plus pressés que lui, plutôt plus imprudents que lui, plutôt plus blasés ou énervés que lui.
Lui a le temps de regarder le paysage changer jusque vers sa destination sur la côte, à l’ouest du pays, il regarde les gens, les animaux, les objets et voit son esprit vagabonder au rythme d’un inventaire à la Prévert. Des autocollants qui ornent l’arrière des véhicules au curieux fascicules achetés sur l’aire d’autoroute, d’un petit avion de tourisme qui atterrit d’urgence au petit oiseau qui n’aura pas cette chance, sans oublier une chaussure bleue perdue sur le bas-côté, tout est prétexte à digression, sans doute pour cacher la crainte qu’il n’atteigne pas son objectif, que son amour fou ne soit pas partagé.
De stations-service en aires d’autoroute et leurs fast-food industriels, il avance sans que jamais son esprit ne reste au repos.
Écrit à la seconde personne – ce qui permet d’observer son personnage à la manière d’un scientifique – ce roman confirme le talent très particulier de Sébastien Bailly qui avait déjà fait merveille dans Parfois l’homme (qui paraît simultanément en poche). Ici aussi la prose s’accompagne d’un jeu littéraire et formel constitué de 65 courts chapitres qui couvrent l’étendue des réflexions de l’automobiliste, du petit détail à la pensée profonde. On se régale autant de l’un que de l’autre !

Autoroute
Sébastien Bailly
Éditions Le Tripode
Roman
176 p., 19 €
EAN 9782370554567
Paru le 7/05/2025

Où ?
Le roman est situé en France, traversée durant 11h 37 de route.

Quand ?
L’action se déroule de nos jours.

Ce qu’en dit l’éditeur
Et si, un beau matin, vous plaquiez tout pour rejoindre l’amour ?
Temps de trajet : 11 heures et 37 minutes. Les heures défilent sur la route à imaginer les vies que renferment les autres véhicules, à réfléchir au sens de l’amour et du camping-car, à naviguer parmi les souvenirs, votre pensée toute tendue, entre doute et espoir, par une seule question : quelle sera, au bout de la route, la réaction de l’autre ?
Après son premier roman, Parfois l’homme (prix Première RTBF 2024), Sébastien Bailly poursuit une œuvre qui s’inscrit dans un jeu littéraire et formel. Autoroute est un roman d’amour façon roadtrip, qui s’égrène avec humour en 65 courts chapitres sans jamais donner aucun indice qui puisse déterminer le genre du personnage principal ni de son être cher.

Les critiques
Babelio 

Les premières pages du livre
« 1 – Partir
Tu as dû partir. La route est longue : douze heures au moins. Une journée classée noire ? Il a fallu que tu te lèves tôt. Devant toi, un parcours que tu n’as pas eu besoin de planifier. Parce que, parfois, l’autre est une machine. Tu lui as indiqué l’adresse de destination, la voix t’a répondu : vous arriverez dans 11 heures et 37 minutes. Plus qu’à te laisser guider.
La machine, tu la connais, tu as choisi sa voix, chaude, réconfortante. Celle proposée par défaut te paraissait trop autoritaire : tu avais l’impression d’entendre ta mère indiquer la route à ton père quand tu te pelotonnais à l’arrière de la fausse sportive qu’il avait achetée d’occasion. Cela finissait toujours par des cris. C’était sa faute s’il avait pris à droite quand elle avait dit à gauche. Elle finissait par rouler la carte en boule, par demander à descendre, là, oui, tout de suite, maintenant, arrête-toi, je rentre à pied. Il accélérait : descends si tu veux. Et puis plus personne ne parlait pendant des kilomètres interminables. Alors non, pas cette voix-là.
Onze heures et trente-sept minutes. Avec les pauses, les imprévus, les détours éventuels, tu arriveras dans la soirée. Bien. Au bout du trajet, personne n’est censé t’attendre. C’est une surprise, tu as décidé de lui faire une surprise. C’est une déclaration d’amour. Tu ignores si c’est une bonne idée. Prendre la voiture, rouler, sonner et dire : je t’aime. Mais as-tu eu le choix ? Au moins, tu sauras, tu auras la réponse. Vous vous embrasserez ou son silence gêné te glacera sur place.
C’est une folie, tu le sais. Mais ce serait pire encore de rester chez toi, pire encore de douter, pire encore de ne pas savoir. On pourrait dire que tu as du courage, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Le courage, c’est quand on peut faire autrement. Quand on dénonce et qu’on pourrait se taire. Quand on résiste et qu’on pourrait s’abstenir. Quand on a le choix. Tu ne l’as pas. Tu sais ce que c’est quand l’amour prend toute la place, quand il n’y a plus rien d’autre. Quand tu t’en veux un peu de tomber dans des clichés mille fois rebattus, et que c’est à la fois la douceur extrême et la douleur totale. Quand l’autre représente absolument tout et que rien d’autre n’a d’importance, que tout peut bien s’écrouler, et le monde se liquéfier en une immense flaque de sueur.
Tu en es là. Tu sais qu’au bout de la route, c’est le paradis ou l’enfer et que ça ne dépendra pas de toi, mais de sourires et d’enlacements, ou d’un mouvement de recul qui en dira plus long que tous les mots, mais qu’est-ce qui a pu te laisser penser que l’amour était envisageable ? Rien, évidemment rien. Sauf ta boule au ventre, sauf le manque en son absence, sauf la plénitude en sa présence.Tu as préparé un sac, tu ne sais pas pour combien de temps tu pars, ni si tu reviendras jamais. Tous les scénarios te semblent possibles. Tu as mis dans le sac de quoi te changer quelques jours. Tu as choisi tes plus beaux habits. La trousse de toilette est pleine : déodorant, parfum, fluide hydratant, rasoir, gommage exfoliant, crème anti-âge, brosse… Tu t’es demandé ce que tu oubliais. Mais rien. Tu pourrais tout aussi bien t’en aller les mains vides : tu as ton cœur à offrir, et ton corps, et ta vie. Toi, en totalité. Qu’importent les hardes ou le clinquant.
Tu sais que tu te mens : quand on part de cette façon, on ne revient jamais.

2 – Démarrer
Tu sors du parking. Par là que l’aventure commence. Le moteur qui démarre, le pied, tout doux, sur l’accélérateur. Rien que tu n’aies accompli des milliers de fois sans y penser. Ce qui change : l’intensité du moment. L’intensité et l’intention. Lorsque le frein à main se desserre, ce n’est pas tout à fait comme si tu sortais pour une promenade en forêt ou les courses du samedi. Tout revêt un vernis un peu plus brillant qu’à l’ordinaire. Mais, parfois, l’autre est d’un sans-gêne qui pourrait d’emblée compliquer ton périple. Il arrive qu’il se gare de telle façon qu’il te devient impossible de sortir ta voiture. Il dérange, mais s’en moque. C’est le temps d’une course rapide, d’une livraison tardive, ou parce qu’il conclut un peu vite qu’il partira bien plus tôt que toi. Il lui est arrivé de laisser un mot avec un moyen de le joindre et que tu le voies se précipiter, ébouriffé, en pyjama de pirate, et s’excusant platement.
Il t’est déjà arrivé de klaxonner de longues minutes pour que le malotru daigne apparaître et bouger son véhicule. Une fois, tu as dû attendre que la fourrière déplace l’épave comme ventousée, sans propriétaire apparent. Tant pis pour lui.
Tandis que tu appuies sur la télécommande de la porte automatisée, tu te demandes si la voie sera libre et, dans le même temps, tu remarques que tu te le demandes. Et tu t’interroges : à combien de sujets es-tu capable de penser simultanément tout en appuyant sur le bouton et en finissant la manœuvre qui te place exactement dans l’axe de la sortie ?
La porte s’ouvre, verticalement, dans le flash intermittent d’une lumière orange annonçant le danger ; la voie est libre. Cela te paraît un signal encourageant : tu as pris la bonne décision. Un véhicule aurait-il empêché ta sortie, tu aurais enclenché la marche arrière, incapable d’insister. Ce n’est pas la première fois que tu imagines ce départ. Tu n’avais cependant jamais poussé le projet aussi loin. La sortie dégagée t’encourage : c’est bon, tu peux y aller, forcément, tout va bien se passer.
Les lampadaires luttent avec difficulté contre la pénombre bleu nuit. Les oiseaux ne chantent pas encore. Tu penses qu’il aurait été bien vu de programmer ce départ une heure plus tard : le soleil affleurerait l’horizon et les moineaux, les merles et quelques rossignols égarés siffleraient peut-être ton départ avec la jovialité qui sied aux circonstances.
Cependant, tu n’exclus pas qu’une heure plus tard un véhicule aurait pu empêcher ta sortie, et tu considères, en y réfléchissant, que tout est vraiment pour le mieux ainsi : personne pour te voir emprunter la rue vers le boulevard.
Toutes les fois où tu as pris la route, c’était pour des vacances, ou pour un week-end chez des proches, ce qui revient un peu au même. On a rarement l’occasion de quitter son domicile si tôt, alors que la ville dort encore.
Indice supplémentaire d’une bonne journée à venir, car tu as préparé ton déplacement : les orages d’abord annoncés n’auront pas lieu. Tu pars dans un petit matin sec par une journée clémente. La température est presque agréable. Tu peux descendre la vitre, et profiter de l’air frais au premier feu rouge. Pour toi, le plus dur est fait : tu as sauté le pas, tu as pris le départ, tu es sur la route.
Tu le sais bien, une légère bruine aurait semblé de bon augure également, et une pluie nourrie, un signe positif, c’est la réparation du monde qui se nettoie. Même l’orage susciterait ta sympathie car, après tout, n’est-ce pas un temps désastreux, une météo capricieuse, un brouillard, une brume, un verglas à glissades incontrôlées que tu voudrais fuir au plus vite, avec toutes les raisons de rechercher ailleurs un havre protecteur, un rayon de soleil salvateur ? Plus loin, au bout de la route, là où tu te donnes rendez-vous avec le destin, tout sera plus accueillant.

3 – Fuir
Dans une autre ville, un peu plus à l’est, un peu plus au sud, tu aurais choisi de partir en entendant tomber les premières bombes. Ce serait la nuit d’une invasion inattendue, le début de la guerre, la nuit de toutes les incertitudes. Parfois, l’autre vise les quartiers résidentiels pour semer la terreur dans la population.
Ce ne serait pas une surprise : les bataillons se seraient massés depuis des semaines aux frontières, les services de renseignement auraient prévenu les politiques et tu aurais entendu plus d’une fois les messages te recommandant de préparer une valise de secours. Dedans, de quoi te changer, les papiers essentiels, de l’eau et de la nourriture. Ne pas s’encombrer de quoi que ce soit d’autre, inutile.
Comme tu voyagerais sans compagnie, tu aurais rempli ta voiture de quoi tenir une, peut-être deux semaines et de quelques souvenirs dont tu serais trop triste de te séparer : un portrait de tes parents, un roman lu en sixième, le journal intime des années collège. Tu aurais ajouté des piles, des bougies, douze litres d eau, des conserves et du riz, un réchaud de camping.
Tu aurais choisi la destination depuis longtemps : loin des frontières attaquées. Ce serait une route évidente, une route qui te conduirait auprès de la personne avec laquelle tu souhaiterais passer les derniers moments de ta vie. Tu n’aurais pas dû attendre que les bombes t’y poussent : le geste n’aurait-il pas été plus beau si tu l’avais décidé plus tôt ? Sans une pression extérieure, aurais-tu pu faire la route et sonner à sa porte ? De quoi as-tu l’air si ce sont les bombes qui te précipitent hors de chez toi dans la masse des réfugiés apeurés et qu’à l’issue d’un périple, certes dangereux, sa porte s’ouvre ? Tu as l’air de demander de l’aide, et non d’avoir choisi d’aimer, d’être exactement là où tu as décidé de te trouver.
Sur la route tu commencerais à culpabiliser, ta voiture au pas derrière d’autres voitures, dans une image d’exode comme tu en as vu, enfant, à la télévision, quand passaient des archives. Tu ne marquerais aucun étonnement au son des avions s’apprêtant à mitrailler l’asphalte au mépris des principes élémentaires du droit international.
Tu culpabiliserais parce que, quand tu roules, d’autres marchent, poussent des brouettes, avancent comme ils peuvent, et toi, plutôt que penser à leur faire de la place, tu as rempli l’habitacle de provisions. Ainsi tu n’arriveras pas à destination les mains vides. C’est ta façon de lui dire : regarde, j’ai pensé à toi je t’ai apporté ce qu’il fallait, j’ai pensé à toi plus qu’à quiconque.
Tu as longtemps cru qu’un tel scénario était impossible et puis tu as entendu ces témoignages venus des pays voisins. Les ténèbres se rapprochent, tu le sais bien. Et ce qui n’était que pure fiction est envisageable, puis possible, et bientôt probable. La portée des missiles et des drones, la vitesse des chars, les tentatives de déstabilisation de l’opinion : tout devrait te préparer à envisager que, prochainement, peut-être pas demain, mais bientôt, dans six mois, dans un an, ton monde prendra cette figure que tu n’aurais jamais crue réalisable.
Tu pars de chez toi, au petit matin, et tu te réjouis que ce ne soit pas au milieu des cadavres de tes voisins, et qu’ils dorment encore, tranquillement, dans leur lit, sans se douter un instant que, toi, tu as pris ta décision, tant que tu as le choix, tant que tu es libre, Et tu roules vers ton destin, vers l’amour, et qu’importe que cela prenne des heures, parce qu’il ne faut pas attendre, on n’a plus ce confort de l’attente : il est urgent de vivre pour ne rien regretter. Tu accélères un peu en arrivant sur le boulevard : tu accélères pour sentir la vitesse, pour prendre conscience de ta détermination, Tu n’as jamais senti autant de courage irriguer tes muscles.

4 – Sortir
Il y aurait un avant et un après, une limite précise : un mètre plus tôt, tu étais dans la ville et un mètre plus loin tu n’y serais plus. Tu aurais franchi la frontière, dépassé le panneau blanc barré de rouge marquant la fin de la commune. Pourtant, le soleil face à toi, l’ombre de l’auto serait encore de l’autre côté et l’air, dans l’habitacle, celui de la ville toujours. Les odeurs de bitume chaud, de gaz d’échappement et de poubelles oubliées n’ont pas changé. Quitter la ville est bien plus lent, subtil. Tu avances et, mètre après mètre, tu t’extrais un peu plus. Comme lorsqu’on sort de l’eau et qu’on rejoint le rivage et sa serviette de plage. Quand n’est-on plus dans la mer ? Faut-il attendre de poser le pied sur le sable mouillé ? Le sable sec ? Faut il patienter jusqu’à ce que le soleil ait séché ta peau ou que, juste après la douche, toute trace de sel ait été dissoute ?
Du centre-ville à la périphérie, tu es toujours dans la ville. Les immeubles cossus font place aux HLM, les HLM aux pavillons, les pavillons aux hangars des zones commerciales, aux restaurants de spécialités improbables, aux vendeurs de moquette et de canapés, aux entrepôts de carrelage, aux ateliers et aux usines, les panneaux publicitaires continuent de boucher le paysage et quand tu vois un bout de forêt, ce sont d’abord trois arbres au milieu d’un rond-point, puis un bosquet qui cache une excroissance de zone d’activité, une pépinière de start-up, une usine pétrochimique, une friche mi-béton mi-ronces.
La ville s’efface, elle ne disparaît pas d’un coup.
Dans le délabrement, un fast-food est ouvert 24 h sur 24. Y passent, au volant de leur auto, des affamés du petit matin qui commandent burger et frites comme à midi, et s’en vont glisser leurs doigts dans le gras, un peu plus loin sur un parking. Tu te dis que ce sont eux les derniers habitants de la ville, les derniers que tu verras avant l’embranchement vers une voie rapide. Ils avalent en deux bouchées un menu qui nourrirait une famille pour la journée. Ils mourront bientôt, artères obstruées, le cerveau en marmelade, de n’avoir pas résisté au sucre des sodas, aux sauces goût fromage, au 1 acheté 1 offert. Là se termine la ville, et tu prends cette voie rapide qui te promet d’arriver au plus vite. »

À propos de l’auteur

Sébastien Bailly © Photo DR

Sébastien Bailly est né près de Paris et a grandi à Rouen. Ancien journaliste, (Ouest-France, Télérama et Libération), admirateur de Perec, on lui doit d’avoir trouvé l’unique « e » glissé par erreur dans une réédition de 𝘓𝘢 𝘋𝘪𝘴𝘱𝘢𝘳𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯. Il a écrit plusieurs ouvrages dont 𝘓𝘦𝘴 𝘡𝘦𝘶𝘨𝘮𝘦𝘴 𝘢𝘶 𝘱𝘭𝘢𝘵 (Mille et une nuits, 2011) préfacé par Hervé Le Tellier. Son premier roman, 𝘗𝘢𝘳𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘭’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 a été couronné du Prix première RTBF. 𝘈𝘶𝘵𝘰𝘳𝘰𝘶𝘵𝘦 est son deuxième roman. (Source : Éditions Le Tripode)

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