Éditions Flammarion, 2023 (32 pages)
Ma note : 15/20
“Près d’un bois, il y a un jardin. Dans ce jardin, il y a une maison : c’est la maison de Poulerousse. Son amie la tourterelle vient la voir tous les jours. Elle frappe doucement à la porte. Toc, toc, toc…”. C’est ainsi que débute le conte traditionnel Poulerousse (1956) signé Lida pour le texte, Etienne Morel pour les illustrations.
Vous commencez peut-être à me connaître. Je nourris une tendresse particulière pour les albums du Père Castor. Petite, j’adorais ces histoires. Et je suis aujourd’hui ravie de faire découvrir les contes de mon enfance à mon petit garçon, âgé de quatre ans. Les rééditions conservent les illustrations d’origine, et je trouve cela tellement précieux. J’aime plus que tout ce côté vintage qui s’en dégage. En un mot, n’hésitez pas à vous diriger vers les petits livres de cette collection accessible aux enfants dès la maternelle (selon les albums).
Poulerousse nous conte avant tout une histoire d’amitié. Une poule et une tourterelle se rendent régulièrement visite pour faire de la couture, chanter, jouer aux dominos, ou encore discuter devant un verre de jus de fruits ! Si seulement, un renard n’était pas passé par là… Celui-ci a une faim de loup, et a surtout repéré Poulerousse pour en faire son quatre-heures. Ni une ni deux, le voici qui l’emporte dans un sac en toile de jute au grand désespoir de notre petite poule qui ne peut que pousser des “Cot cot cot” désespérés afin d’appeler à l’aide.
Heureusement, l’histoire se termine bien. Il est question d’amitié, d’entraide, mais également de ruse (car Poulerousse se montre plus dégourdie qu’on pourrait le penser et dispose de plus d’un tour dans son sac). L’union fait la force, nous dit le proverbe. Le renard en restera bredouille.
Si Poulerousse ne fait pas partie de mes histoires favorites du Père Castor (je lui préfère l’humour du Cheval bleu, la tendresse de La vache orange ou encore les illustrations de Boucle d’or et les trois ours), elle ravira les petits lecteurs âgés de quatre ans et plus. Un classique de la littérature enfantine adorable, qu’il faut bien évidemment remettre dans le contexte de son époque. Publié en 1956, ce conte nous présente Poulerousse comme étant une bonne ménagère qui sait tenir sa maison. Mais que les adultes ne s’y trompent pas, les enfants savent faire la part des choses. Les valeurs d’amitié et d’entraide véhiculées par ce conte ne pourront que les intéresser et les aider à grandir.
Extraits …
« Le renard file comme le vent. Il voit la maison de Poulerousse, s’approche doucement, se cache derrière un arbre. Au même moment, la porte s’ouvre.
– Cot, cot, cot, au revoir chère tourterelle, à demain.
– À demain, ma Poulerousse. Au revoir !
La tourterelle s’envole. Poulerousse va chercher du bois au bûcher. Alors, houp ! le renard saute dans la cuisine sans faire de bruit et se cache derrière la porte. »