Titre : Motor Trouble
Auteur : Delphine Audret
Édition : Hugo New Romance
Genre : Romance
Pages : 525
Parution : 26 mars 2025
En théorie, Jack Johnson a tout pour être heureux : il a enfin quitté les Marines pour devenir restaurateur de voitures anciennes (son job de rêve), il va beaucoup mieux, sa sœur veille (un peu trop) sur lui et son meilleur ami vit dans le même immeuble.
En réalité, Jack souffre de ce nouveau train-train quotidien. Lui qui a l’habitude de s’attendre au pire ne peut s’empêcher d’être sur le qui-vive. Et pour ne rien arranger, les cauchemars liés à son traumatisme en Afghanistan ne tardent pas à revenir le hanter…
Tout bascule lorsqu’une mystérieuse moto, et son insaisissable propriétaire Maxine, font leur apparition dans le garage dans lequel il travaille. Malgré lui, Jack va toucher du doigt un univers dangereux et imprévisible, terriblement magnétique.
Merci Hugo New Romance
Ce livre est le spin off de Sergent Lady killer
Ayant beaucoup aimé la première histoire, j’avais beaucoup aimé le personnage de Jack alors j’étais vraiment ravie d’avoir un livre consacré à son histoire.
Et je n’ai clairement pas été déçue.
Déjà, première surprise, que j’ai adorée, l’histoire est écrite d’un seul point de vue, celui de Jack. C’est très rare en romance d’avoir un livre uniquement écrit du point de vue du héros, j’ai trouvé ça très original. En plus, je trouve que ça a aidé à s’immerger réellement dans sa tête, ses sentiments et émotions.
Parce que pour moi, c’est le point fort du livre, Jack et toute sa complexité, Jack et son syndrome Post Traumatique, Jack et sa dépression. Je savais déjà que c’était un des thèmes forts de l’histoire, j’avais un peu peur, mais j’ai été très agréablement surprise. Tout est vraiment bien décrit, j’ai vraiment ressenti ce que le héros ressent. Son sentiment de ne pas être aimé, de ne pas être digne des autres, sa culpabilité, le traumatisme de ce qu’il a vécu en opération. Bref, on ne peut que s’attacher à ce personnage.
Tout ce qui touche à la dépression est très bien décrit, vrai sans être larmoyant, tout est très réaliste et c’est ça qui m’a touché en plein cœur.
On en est revenus, tous les deux, mais on a quand même laissé là-bas une part de nous qu’on ne récupérera jamais.
Heureusement, il y a Loki, ce chien aussi cabossé que Jack, c’est lui qu’il choisit, d’ailleurs, ils se choisissent un peu mutuellement. J’ai tellement aimé cette relation entre Jack et son chien, l’amour que ce dernier lui donne, lui met du baume au cœur à chaque fois, il réapprend à être aimé grâce à l’amour de ce chien qui, pourtant, à lui aussi été brisé. Coup de cœur pour cette belle relation.
Du côté de Max, l’héroïne, c’est un peu plus compliqué, je vais être honnête, je l’ai détesté. Peut-être parce qu’on n’a pas son point de vue et que du coup, je n’ai pas forcément compris sa façon d’être et ses choix. Mais vraiment, je l’ai trouvé froide, méchante même par moment et surtout très égoïste, même un peu lâche. Je n’ai pas du tout accroché, je l’ai trouvé inutile, Jack se suffisait à lui-même finalement.
Du coup, j’ai eu aussi du mal avec la romance, je n’ai pas compris ce que Jack trouvait à Max, lui qui a un cœur énorme et fragile, méritait, à mon avis, mieux qu’elle. C’est dommage, encore une fois, probablement qu’en ayant le point de vue de Max, j’aurais un peu plus accroché à l’héroïne et à la romance. Tampis, j’ai aimé beaucoup d’autres choses dans le livre.
La relation amicale entre Jack et Lili (héros de Sergent Lady Killer) par exemple. Elle n’est pas toute rose, comme une relation amoureuse, il y a des hauts, des bas et des non-dits. Mais cette relation est vraiment importante dans l’histoire, autant que la romance finalement et j’ai adoré, vraiment. Ces deux-là m’ont touchés, bien plus que des amis, ce sont des frères qui se sont choisis, qui sont toujours là l’un pour l’autre, même après s’être un peu éloigné. C’est une des choses que j’ai adorées dans cette histoire.
Alors que j’ai l’impression que ma vie se résume à nager à contre-courant avec des poids de cinquante kilos aux pieds, Max va où elle veut, quand ça lui chante, avec ceux qu’elle estime dignes de l’accompagner.
J’ai également aimé tout le côté mécanique de l’histoire, suivre Jack dans sa nouvelle vie dans le garage où il travaille. Il a tiré un trait définitif sur l’armée et s’épanouit vraiment dans son nouveau travail. D’ailleurs, il commence à être connu et reconnu. Je trouve que ça a quelque chose de poétique qu’il retape d’anciennes voitures, un peu comme si ça l’aidait à se réparer lui-même. L’ambiance du garage est chouette, les relations avec son boss et ses collègues, l’acceptation de Loki dans le garage. Bref, c’est un endroit où il fait bon travailler et c’est ce qui maintient la tête de Jack hors de l’eau, je trouve ça passionnant comme travail d’ailleurs.
Le livre fait un peu plus de 500 pages, je trouve ça un peu long pour une romance, mais ici, ça va, je n’ai pas trouvé trop de temps morts. L’histoire est plutôt addictive, entre les secrets de Max, la vie au garage, la relation entre Jack et Lili, la présence de Loki et surtout la dépression de Jack. Tout est finalement bien dosé et je n’ai pas vu les pages défiler.
Après ça, je remonte lentement la pente. Je respire plus librement quand je cours avec Loki. Mes pas me semblent moins lourds. J’arrive à faire une nuit complète, sans insomnie ni cauchemar. Pour y parvenir, j’ai quand même besoin de mes somnifères et de mes antidépresseurs, mais ça va.
J’ai passé un excellent moment avec cette histoire, même si, aussi étrange que ça puisse paraître, ce n’est pas dû à la romance. N’ayant pas accroché du tout avec l’héroïne et donc pas vraiment avec la romance. C’est tout le reste que j’ai adoré, déjà Jack, le héros, il est tellement touchant. Il souffre toujours de syndrome Post Traumatique avec une dépression et tout est réellement bien abordé dans cette histoire. C’est fort, vrai et prenant. J’ai adoré l’arrivée de Loki dans la vie de Jack, aussi brisé l’un que l’autre, ce chien va apporter tellement de bonheur et d’amour à Jack et vice-versa d’ailleurs. J’ai aussi adoré la relation entre Jack et Lili (le héros de Sergent Lady Killer), son meilleur ami, son frère. Pourtant, tout n’est pas toujours rose dans leur histoire, mais leur amitié est bien plus forte que tout. J’ai aussi aimé tout ce qui touche au travail de Jack, la restauration des vielles voitures, en les retapant, c’est un peu lui qu’il répare aussi. Même si le livre fait un peu plus de 500 pages, je ne me suis pas ennuyé, la plume est toujours aussi addictive et les différents sujets abordés ne laisse pas de place à l’ennui.