Résumé :Fall Davies, infirmière, maladroite et bonne poire, n'a jamais menti de toute sa vie. Sauf pour taire les interrogations incessantes de ses sœurs aux allures de pestes, et de sa mère exigeante. Mais cette fois, c’est le mensonge de trop : Fall fait croire qu'elle a un nouveau mec pour l'accompagner au mariage de sa sœur. L'ennui, c'est qu'il n'existe pas encore et qu’il lui reste un mois pour trouver l'homme idéal.
Max O'Donnel, footballeur, mannequin et tombeur invétéré, a menti toute sa vie. Et c'est un énième mensonge qui l'a propulsé à l'hôpital, où il réalise qu'il ne lui reste rien. À cause de ses conneries, sa carrière, ainsi que sa place dans l'équipe des Giants, sont compromises. Ça y est, Max a touché le fond et il se pourrait même qu'il soit en train de perdre la tête...
Torturé à la fois par un passé tumultueux et un avenir incertain, il n'a d’autre choix que de montrer son vrai visage.
Mais voilà qu'au moment où il décide de jouer la carte de l'honnêteté, son infirmière lui demande de mentir en prétendant être le petit ami parfait.
Et tout le monde le sait : Max n'a jamais su résister à Fall...
Mon avis : J'ai aimé le tome 1, j'ai adoré le tome 2 (coup de coeur), et j'étais certaine du coup de cœur pour le tome 3, tant le personnage de Max m'a intriguée d'un bout à l'autre.
Malheureusement, ça ne l'a pas fait. J'ai fait une première tentative de lecture et je me suis arrêtée à 10%. J'y suis retournée pour le terminer d'une traite et franchement j'ai passé le dernier chapitre, l'épilogue et le bonus à reculons.
Dans ce roman, se croisent deux personnages à haut potentiel : lui, avec sa dépression souriante, et elle, avec ses complexes. Tous deux portent sur leurs épaules les blessures viscérales dues à leur famille dysfonctionnelle. Cela dit, leur histoire n'est pas à la hauteur. Au-delà des clichés et des intrigues éculées (quand c'est bien fait, on en redemande), elle est construite sur du vide, avec des situations en cascade peu crédibles. La véracité des scènes à l'hôpital est proche de zéro, et celle du tribunal, c'est presque insultant.
Je crois que ma plus grande déception vient du déséquilibre de leurs arcs narratifs individuels : celui de Max écrase celui de Fall, dont l'histoire consiste rapidement à parler et penser à lui. Test de Bechdel raté. Et franchement, c'est dommage, car elle avait des choses à nous apprendre par son empathie, sa compassion et sa résilience. Sa démonstration du « It gets better » face au harcèlement est bâclée, d'autant plus que deux scènes attendues sont balayées par l'intervention du héros en sauveteur (face à la mère et puis face à Betty). Face à Fall, Max nous transcende, ses comportements erratiques prennent du sens, et on met rapidement des mots sur son syndrome maniaco-dépressif.
Globalement, je suis déçue, car certaines certitudes arrivent de manière précipitée (ce qui les sauve, ce sont leurs sept minutes), alors qu'il y a beaucoup de vide.
Au plaisir.

Aux survivantes : On vous croit. Toujours. #MeToo.

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