Des gens sensibles





En deux mots

Jean Foscolani, le narrateur, est un écrivain débutant qui croise la route de Saïd, un romancier algérien en exil, et de Clara, une attachée de presse qui va s’attacher à eux. Dans les années 1990, ce trio de passionnés va découvrir la puissance salvatrice de la littérature.

Ma note


★★★★ (j’ai adoré)

Ma chronique

Clara et les chics types

Roman aux forts accents autobiographiques, Des gens sensibles met en scène un jeune écrivain qu’une attachée de presse va prendre sous son aile. Il va aussi faire la connaissance d’un auteur algérien en exil. Deux rencontres déterminantes dans la vie d’Éric Fottorino sur la voie de la littérature.

« J’avais vingt ans et j’avais écrit le plus beau roman du monde. C’est Clara qui le disait. Je croyais tout ce que disait Clara. » Clara est l’attachée de presse des Éditions du Losange dirigées par Charles Follet. « À Paris on jurait qu’il n’existait plus un seul éditeur à l’ancienne, lui excepté. Les autres se contentaient d’être des imprimeurs. La littérature, c’était Follet. Son catalogue parlait pour lui, qui en disait si peu, ayant hérité le surnom de Sphinx. Il avait publié les plus grands, des Nobel, des dissidents, des maudits, des taulards, des poètes. » Nous sommes dans les années 1990 et le narrateur, baptisé Jean Foscolani, a franchi toutes les étapes du parcours du combattant. Son manuscrit a été adoubé par l’éditeur. Il est désormais placé sous l’aile protectrice de Clara. A leurs côtés, un troisième personnage va jouer un rôle prépondérant dans la carrière du primo-romancier, Saïd, un romancier algérien en exil, traqué par les islamistes.
Dans cette France où on cherche la cabine téléphonique la plus proche, où on roule en Ford Escort et où on croise Nathalie Sarraute ou encore J.M.G. Le Clézio dans des cocktails littéraires, Jean va découvrir tout à la fois le monde de l’édition, l’amour et les blessures qui marquent à jamais une existence. Sous les éclats de champagne, « le lait des grandes personnes », comme dit Clara, se cachent en effet des douleurs indicibles, des mystères que la littérature seule pourrait percer.
La plus visible de ces blessures est celle qui touche Saïd, Menacé par le FIS et la dérive autoritaire d’un régime prêt à sacrifier ses meilleurs esprits – on ne peut pas ne pas penser à ce moment à Boualem Sansal, victime de ce même régime algérien quelque trente années plus tard. Aux côtés de Saïd, Jean découvre les cafés kabyles, les nuits noyées de raï, l’effervescence d’une communauté d’artistes et d’intellectuels marqués par la douleur de l’arrachement.
Pour Jean, la blessure est à chercher du côté de l’identité, de la filiation. Ce père qu’il ne connaît pas traverse le roman comme on chercherait à recoller les morceaux d’un miroir brisé, où se reflètent les thèmes chers à Fottorino. La question de l’origine, omniprésente dans son œuvre, de son premier roman Rochelle paru en 1991 jusqu’à Questions à mon père en 2010, qui révélera toute la complexité de sa filiation, avec un père biologique qu’il rencontre à dix-sept ans, et un père adoptif qui lui donnera son nom, trouve ici une résonance nouvelle. En fréquentant Clara et Saïd, Jean ne se contente pas de côtoyer des figures tutélaires : il plonge dans leurs failles, les confronte aux siennes et, confusément, se rapproche de l’Afrique du Nord comme pour combler un vide intérieur.
Clara recherche l’amour, Saïd la liberté, et Jean une vérité qui le dépasse. À leurs côtés, il explore la puissance de la littérature, ce « lieu fiable » où comprendre le monde et sa propre existence. Dans ce trio inséparable, chacun poursuit une quête existentielle, tout en trouvant, par éclats, des instants de grâce qui illuminent leur fragilité commune.
Le romancier réussit ici un tour de force : transfigurer ses obsessions personnelles – l’absence du père, le poids des origines, la vocation littéraire – en un roman profondément romanesque, porté par des personnages inoubliables. Clara est l’une de ces héroïnes qui marquent durablement l’imaginaire, car son cœur « ne battait que pour la littérature. Elle ne cherchait pas à plaire, encore moins à séduire. Elle était belle d’avoir renoncé à l’être ». Saïd, quant à lui, est à la fois une figure tragique et un miroir tendu à l’Histoire, un homme en fuite dont les combats intérieurs résonnent avec ceux de tout un peuple. Et qui avait trouvé la personne la plus à même de la comprendre : « Entre Saïd et Clara, ce n’était pas vraiment de l’amour. C’était pire. Chacun flairait sur l’autre l’odeur de la mort. »
Pour les lecteurs avides de romans à clé, Marianne Payot dévoile dans l’Express que Charles Follet serait Claude Durand, un temps PDG de Stock, Chantal Lapicque serait Clara, l’étincelante et Saïd, l’écrivain traqué par les islamistes Rachid Mimouni.
Mais l’essentiel est ailleurs. Cette œuvre, née d’un chagrin et d’un besoin impérieux d’écrire, a mûri sur plus de vingt ans, entre abandons et reprises. L’auteur lui-même confie avoir parfois perdu l’énergie nécessaire pour se hisser à la hauteur de cette histoire, avant de la retrouver, portée par la mémoire de ces êtres chers qu’il souhaitait honorer. Ce cheminement douloureux et lumineux se lit dans chaque ligne du texte, dans cette prose subtile où les silences disent autant que les mots.
Des gens sensibles est une ode vibrante à la fragilité humaine, à ces élans qui nous relient malgré tout et nous font avancer. En rendant hommage à ces deux météores qui ont changé sa vie à jamais, Éric Fottorino compose une méditation sur le temps, les liens invisibles et la lumière que seule la littérature peut offrir. Ce roman, par sa profondeur et sa beauté, rappelle que l’écriture n’est pas seulement un refuge, mais une façon d’aimer et de donner du sens à ce qui nous échappe.

Des gens sensibles
Éric Fottorino
Éditions Gallimard
Roman
160 p., 18 €
EAN 9782072852206
Paru le 6/03/2025



Où ?

Le roman est situé principalement à Paris. On y évoque aussi Honfleur ou encore Royan ainsi que l’Algérie et notamment Tizi Ouzou.



Quand ?

L’action se déroule dans les années 1990.



Ce qu’en dit l’éditeur

« J’avais vingt ans et j’avais écrit le plus beau roman du monde. C’est Clara qui le disait. Je croyais tout ce que disait Clara. »
Au début des années 1990 à Paris, Jean Foscolani, dit Fosco, s’apprête à publier son premier roman, Des gens sensibles. Saisie par la force de son texte, l’attachée de presse de la maison d’édition, Clara, remue ciel et terre pour que le talent du jeune auteur soit reconnu. Grâce à elle, Fosco rencontre Saïd, un écrivain algérien adulé dans son pays, qui dénonce les atrocités commises par les fanatiques religieux. La vie de Saïd est en permanence menacée. Pendant quelques mois, avec Clara, ils vont former un trio inséparable uni par un farouche désir de liberté, par l’amour et l’amitié, et surtout par la conviction que la littérature est plus grande que la vie.
À travers ce roman bouleversant, Éric Fottorino offre une plongée incomparable dans l’univers littéraire de la fin du XXᵉ siècle, sur fond de drame algérien et de foi immense dans le pouvoir des mots.


Les critiques

Babelio 
Audiens (Florence Batisse-Pichet) 
TV5 Monde (L’invité) 


Éric Fottorino présente « Des gens sensibles » © Production Éditions Gallimard

Les premières pages du livre

« J’avais vingt ans et j’avais écrit le plus beau roman du monde. C’est Clara qui le disait. Je croyais tout ce que disait Clara.
À cette époque, les Éditions du Losange occupaient deux étages d’un immeuble sans charme, rue du Samovar. Coincées entre plusieurs magasins à l’enseigne du Vieux Campeur, elles semblaient une oasis pour l’esprit dans ce quartier qu’un cacochyme à barbiche et short de randonnée avait fini par coloniser. Lycéen déjà, je passais devant la vitrine du rez-de-chaussée, où la maison exposait ses nouveautés. J’y appuyais mon front et sentais battre mon cœur. J’éprouvais une excitation et une douleur sourde venue de très loin, une sorte d’affolement. Faute encore de me jeter dans le blanc des pages, je me laissais chaque nuit envahir par les mots des autres, jusqu’à sentir dans mes yeux le sable de l’épuisement. Le siècle finissait et dans cet entre-deux incertain me dévorait l’intuition que l’écriture pouvait approcher le mystère de la vie. Me donner une chance, la seule peut-être, de comprendre la mienne.
Les Éditions du Losange étaient dominées par la haute figure de Charles Follet. À Paris on jurait qu’il n’existait plus un seul éditeur à l’ancienne, lui excepté. Les autres se contentaient d’être des imprimeurs. La littérature, c’était Follet. Son catalogue parlait pour lui, qui en disait si peu, ayant hérité le surnom de Sphinx. Il avait publié les plus grands, des Nobel, des dissidents, des maudits, des taulards, des poètes. Je rêvais qu’il me publie à mon tour. J’avais l’âge des rêves en grand.

Plus de trente ans ont passé. Le Losange a fermé depuis longtemps. Follet s’est retiré sur une île du Pacifique. J’ai compris qu’on n’écrit jamais le plus beau roman du monde, comme il n’existe pas de plus beau jour de sa vie. L’ombre triomphe toujours de la lumière. Clara a disparu, et Saïd. Moi aussi sans doute.

Lorsque mes pas me rapprochent de la rue du Samovar, j’hésite à m’y engager. Une petite voix me souffle : « Tu brûles. » Je me laisse dériver jusqu’au bord du trottoir comme un naufragé, puis au dernier moment je renonce. J’ai décidé de préserver cette rue d’une nostalgie pesante. J’imagine que nous sommes tous là dans un présent suspendu : Charles Follet, son assistante Sophie qui reconnaissait ma voix au téléphone et me souriait quand je tremblais dans l’antichambre, attendant, fiévreux, que son patron me reçoive. En bas doivent s’activer les magasiniers avec leurs énormes paquets de livres entassés sur des diables grinçants. À côté, Clara continue de griller cigarette sur cigarette, son combiné vissé à l’oreille, dans une époque où le téléphone ne tenait qu’à un fil. Saïd la regarde en silence, l’air ailleurs. Il reste peut-être aussi, perdu dans les étages, un jeune homme de vingt ans et des poussières, qui escalade les marches quatre à quatre avec l’espoir de distancer son ombre.

Pourquoi avais-je choisi les Éditions du Losange ? Était-ce pour Charles Follet ? Pour l’ocre des couvertures, quand j’ignorais encore tout de mes origines berbères ? À moins que Clara, qui se proclamait fille de sorcière, ne m’eût déjà envoûté le jour où Charles Follet murmura, ayant enfin accepté mon manuscrit : « Pour la presse, vous verrez avec Clara. »

Je pense à ce temps-là quand arrivent les grisailles de l’automne. La lueur du jour meurt au bord des fenêtres sans trouver la force d’éclairer mon appartement. Je ne fais rien pour dissiper le gris. Mon salon et les pièces alentour restent plongés dans une semi-obscurité propice aux fantômes. Il me suffit d’ouvrir un livre de Saïd que je n’ai plus lu depuis toutes ces années, de l’ouvrir au hasard des pages, de humer l’odeur du papier froid, et aussitôt me revient sa voix, son timbre las quand il me demandait où était garée ma vieille Ford, et comment s’enfuir sans que l’escouade de CRS affectée à sa sécurité s’en aperçoive. Clara, Saïd, Charles Follet. Au début je croyais que ce dernier serait le personnage le plus important dans ma vie d’écrivain. J’avais tort. Le plus important était ce couple improbable que formaient Saïd et Clara. Lui quand il s’échappait d’Algérie où le poursuivait une meurtrière folie. Elle quand elle l’hébergeait dans son appartement de la rue Campagne-Première, lui prodiguant les seuls médicaments que réclamait son état : du whisky à volonté, des cigarettes anglaises et des nuits blanches dans les cafés ouverts jusqu’à l’aube, rue Delambre, aux Petites-Écuries, en banlieue parfois. Entre Saïd et Clara, ce n’était pas vraiment de l’amour. C’était pire. Chacun flairait sur l’autre l’odeur de la mort. Une manière de la provoquer ensemble, avec la certitude qu’elle serait leur rendez-vous ultime dans un lieu et un temps secrets, connus d’eux seuls.

Saïd se trouvait dans le bureau de Clara quand Charles Follet me la présenta, au printemps 1994, autant dire il y a un siècle. Avec sa respiration d’asthmatique, il siffla « vous connaissez Saïd » comme s’il eût énoncé une évidence. L’écrivain que tout le Maghreb adulait s’était tourné vers moi et m’avait tendu une main transpirante, moins ferme que je ne l’aurais imaginé, et qu’appuyait un pâle sourire. S’étaient mêlés le charbon de son regard et l’étincelle bleue qui embrasait les yeux de Clara. En silence, nous avions conclu une sorte de pacte. Désormais nous serions trois.

Charles Follet m’avait mené la vie dure avant de publier mon premier texte. La soixantaine rubiconde, avec au visage ce que les Britanniques appellent a porto wine complexion, il ressemblait à un gros chat faussement assoupi. Au milieu de sa large figure régnaient deux petits yeux rieurs traversés de brefs éclairs féroces. Ses silences impromptus pouvaient durer plusieurs minutes. Il paraissait alors remâcher une aigreur ancienne ou régler un compte avec l’avenir, le regard soudain distant. « Vous êtes un écrivain », m’avait-il concédé d’une voix étonnamment douce qui ne souffrait, pour être audible, aucun bruit parasite. Ses interlocuteurs se demandaient souvent s’il avait bien prononcé les paroles qu’ils avaient cru entendre. Sophie était chargée d’en jauger l’authenticité. Un contrat suivait sous quarante-huit heures.

Ce jour-là, Charles Follet avait commenté mon manuscrit, droit comme un I dans son fauteuil d’empereur en campagne. Je le voyais soulever parfois un coin de page comme on tire l’oreille d’un garnement. Il en résultait que si j’étais un écrivain – et ces mots m’avaient procuré la douceur du miel –, il fallait tout recommencer. « Surtout ne vous découragez pas », m’avait réconforté le Sphinx. « Vous êtes un écrivain mais vous n’avez encore rien écrit. » Il avait parlé distinctement, la voix à peine forcée pour s’assurer que j’avais bien entendu.

J’avais erré dans le quartier, soudain vidé de mes forces. Je m’étais sérieusement demandé si ma vocation ne serait pas plutôt de répondre à une annonce placardée sur les vitrines du Vieux Campeur : « Cherchons vendeur pour l’été rayon tentes et sacs à dos ». Ma déception surmontée, je m’étais remis au travail. Un an avait passé. « C’est mieux mais c’est décousu », avait jugé Follet. Il s’était renseigné sur ma façon d’écrire. Mes réponses l’avaient laissé impénétrable. Pas un pli de son visage n’avait bougé. Puis il avait coupé court à mes explications. « Maintenant c’est de la haute couture, avança-t-il. Arrachez une manche ici, ajoutez un bout là. Reprisez à droite et à gauche. » Je fis « oui, bien sûr », porté par un enthousiasme qui m’écœura moi-même, tant j’étais prêt à tailler dans la chair du roman sorti de ma propre chair. J’avais repris mon texte une fois encore et huit mois plus tard, par une matinée d’avril, j’avais sollicité une nouvelle lecture de Charles Follet, suivie d’un rendez-vous dans son antre.

Les entretiens ne duraient jamais plus de quelques minutes. L’essentiel avec lui tenait en peu de mots. En m’asseyant face à lui, j’avais vu mon manuscrit éparpillé sous ses yeux, sa main lourdement posée sur une feuille comme sur une épaule amie. J’avais été frappé par sa crinière de lion chenu. Il avait vieilli. « Si on le touche, on l’abîme », murmura-t-il en désignant le tas de pages. Il voulait dire… Vous voulez dire… Les paroles s’étaient coincées dans ma gorge. « Pour le titre, poursuivit Follet, je propose : Des gens sensibles. » Mon esprit chancela. Bientôt mon nom s’étalerait en lettres rouges sur la couverture plein sable à losange bleu. Je serais relié couleur du Sud, moi qui n’avais plus de lieu, plus de boussole, né d’un père inconnu que je croyais marocain ou tunisien, ou parfois d’Algérie, selon les humeurs de ma mère. Lorsque j’insistais, elle me lançait d’un ton sans appel : « Tu es un fils de Berbère. »

Charles Follet m’avait rendu mon texte semé de virgules. C’était un instituteur supérieur. Quand nous avions dévalé les étages pour rejoindre le bureau de Clara, j’étais trop accroché à mon nuage pour comprendre ce qu’il me disait. Avec le recul du temps, je mesure que ses mots étaient semblables aux mallettes d’agent secret, avec leur double fond pour trouver de quoi échapper au danger. « Elle est à vous tout de suite », fit l’éditeur en me désignant Clara qui vociférait au téléphone. Elle fut à moi comme je fus à elle. Cela dura un été, un automne avec les couleurs mouillées de l’automne, et tout ce qu’il lui restait de vie à vivre, pas grand-chose. Au premier coup d’œil sur mon manuscrit, elle avait décidé que je serais son étoile. Il me faudrait briller.

Clara était mon aînée d’une bonne quinzaine d’années. Ce qui frappait dans son visage, c’était la blessure. Les cernes gonflés de mauvais sommeil, de pas de sommeil du tout. Le passage des alcools et des nuits sans repos, du champagne – beaucoup de champagne – et des insomnies, des trahisons, des fidélités déçues. Des mauvais souvenirs qu’elle matraquait de bulles millésimées. Clara avait été sublime. Ce qui survivait de son éclat était bouleversant. Cela vous prenait là, au creux du ventre, et vous serrait jusqu’à la gorge, de voir son air espiègle et sombre à la fois, au bord de la détresse par instants, et de l’entendre se battre pour imposer ses auteurs. Elle tournait en rond dans ses petites jupes légères et colorées qu’elle portait au-dessus du genou. Plantée sur ses longues jambes fuselées de collants noirs même en été, elle martelait le sol de ses talons, trépignant, impatiente. Le cœur de Clara ne battait que pour la littérature. Elle ne cherchait pas à plaire, encore moins à séduire. Elle était belle d’avoir renoncé à l’être. Ceux qui lui résistaient, elle les fusillait du regard, ou de sa langue de feu, avant de décocher un de ses sourires aux dents étincelantes qui raflait la mise. Chaque fois qu’elle m’offrirait une coupe de champagne pour fêter une bonne nouvelle, une belle critique dans un journal, ses prunelles azur pétilleraient. Le champagne avait été inventé pour ses yeux. »


À propos de l’auteur

FOTTORINO_Eric_©La_Voix_du_Nord_MaxpppÉric Fottorino © Photo La Voix du Nord – Maxppp



Éric Fottorino est né le 26 août 1960 à Nice. Il débute sa vie professionnelle en 1984 comme pigiste à Libération avant de rejoindre l’équipe fondatrice de La Tribune de l’économie où il explore l’univers des matières premières. Une spécialité encore peu traitée dans la presse française, qu’il développera dans de nombreux journaux économiques, s’attachant à mettre en lumière leur dimension humaine, sociale, géopolitique et mythique. Ce thème lui inspirera son premier essai, Le Festin de la Terre, paru en 1988. Entre-temps, il a rejoint le quotidien Le Monde (1986), d’abord pour suivre les dossiers des matières premières et de la bourse, puis de l’agriculture et de l’Afrique. Chargé des questions de développement, il multiplie les reportages en Afrique, de l’Éthiopie frappée par la famine jusqu’à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Il voyage aussi dans les pays de l’Est après la chute du Mur de Berlin (Russie, Pologne, Hongrie) et sera l’envoyé spécial du Monde dans plusieurs pays d’Amérique latine, Panama, Mexique, Colombie essentiellement. Nommé grand reporter (1995-1997), il effectue des enquêtes scientifiques sur la mémoire de l’eau et l’affaire Benveniste ainsi que sur le fonctionnement du cerveau humain. Il réalise de nombreux portraits, de Mitterrand à Tabarly en passant par Mobutu, Jane Birkin ou Roland Dumas. Au total quelque 2 000 textes parus dans Le Monde, dont une sélection a été publiée en quatre volumes sous le titre Carte de presse («En Afrique»; «Partout sauf en Afrique», «Mes monstres sacrés», «J’ai vu les derniers paysans» Denoël). Il est nommé rédacteur en chef en 1998, puis chroniqueur de dernière page en 2003.
Chargé de concevoir et de lancer une nouvelle formule du quotidien en 2005, il est nommé directeur de la rédaction en mars 2006. Après l’éviction de Jean-Marie Colombani à la suite du vote négatif de la Société des rédacteurs du Monde, il est élu directeur du Monde en juin 2007, devenant le 7e directeur du quotidien depuis 1944. Après vingt-cinq années passées au quotidien, il démissionne en 2011. Trois ans plus tard, il fonde l’hebdomadaire Le 1. Innovant dans la presse écrite, il crée ensuite le trimestriel America (2017), Zadig (2019) et Légende (2020). Il est l’auteur de plus de quinze romans. (Source: Wikipédia)

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Du fond des Âges (Le Halo des Ombres – Cycle 2)