Tout le monde garde son calme

KANTCHELOFF_tout le monde garde son calme

En deux mots
Quand Victor Bromier rencontre Corine, il vient d’être licencié et ne veut pas avouer la chose à sa femme et son enfant. L’alcool aidant, il se retrouve dans le lit puis dans a vie de la jeune fille. Avant de partager ses idées révolutionnaires et réaliser quelques braquages en duo et à se retrouver en cavale.

Ma note
★★★★ (j’ai adoré)

Ma chronique

Bonnie & Clyde à la lyonnaise

Dimitri Kantcheloff nous régale avec ce polar à l’ancienne qui est aussi un hommage aux films noirs ou aux dialogues d’Audiard. Il nous entraîne dans la fin des années 1970 sur les pas de Corine et Victor, braqueurs lyonnais bien décidés à prendre le capital qui leur revient. On se régale !

Comme souvent, il aura fallu un coup du sort pour faire basculer une vie. En l’occurrence, il s’agit d’un licenciement. Victor Bromier est victime de la concurrence asiatique et de la gestion un peu hasardeuse de son patron. L’un des derniers fabricants de parapluies de France le renvoie sine die.
Mais Victor ne veut pas accepter sa déchéance et décide de ne rien dire à son épouse. Mieux encore : après quelques verres, il se vante d’une promotion et promet des vacances de rêve à sa famille. « Victor avait pris du plaisir à être cet homme-là, à la fois puissant et généreux. Le mensonge avait agi sur lui comme une drogue. Observant femme et enfant jubiler et s’impatienter de ces vacances imaginaires, il avait senti comme une forme d’extase, une euphorie si saisissante qu’il en avait oublié, l’espace d’un instant, que tout était faux. »
Le voilà requinqué, prêt à charmer la belle Corine, croisée dans le bar où il a ses habitudes. Et ça marche ! Il se retrouve très vite dans les bras de la jeune femme et ne s’offusque nullement lorsqu’elle lui demande de lire « La société du spectacle » de Guy Debord avant de faire l’amour. Bien au contraire, il a envie de partager avec elle son idéal révolutionnaire.
« Et s’il y eut, au démarrage, bien des ratés et autres imprécisions, tout cela, finalement, ne s’emboîtait pas si mal. Une pause de temps en temps était l’occasion de grignoter un bout, se reposer, causer marxisme. Et ça avait continué sur le même rythme plusieurs jours : ils burent pas mal, mangèrent peu, dormirent encore moins, firent l’amour avec entrain, façonnèrent l’idéologie révolutionnaire de Victor. C’était charmant, cette petite vie, comme des instants d’adolescence retrouvée. Mais ça ne pouvait suffire. » Il fallait bien vivre. Alors Corine a entrainé Victor à braquer des agences bancaires dans la région lyonnaise.
Grisé par ses premiers succès, Victor va vouloir se venger de son patron. Et c’est à ce moment que les choses vont déraper. Il va devoir prendre la fuite, aidé en cela par Corine qui, une fois encore, prend les choses en main.
Dimitri Kantcheloff se régale – et nous régale – avec ce polar à l’ancienne. Dans la France des années Giscard, on retrouve l’ambiance des écrans noirs de nos nuits blanches. Gabin, Ventura, Noiret, Blier, Delon ou Belmondo auraient adoré jouer dans cette histoire qu’un Lautner, Enrico ou Verneuil auraient mis en scène, servis par des dialogues d’Audiard. Car, comme la liste des remerciements en fin de volume le laisse entendre, l’auteur a été pouponné à ce cinéma. Et l’hommage qu’il lui rend ici est très réussi, d’autant que nous ne sommes pas loin du pastiche dans certaines scènes qui nous donnent l’impression du déjà vu, mêlant la nostalgie à la reconstitution d’une époque que l’auteur n’a même pas connue !
Avec maestria, il rend l’ambiance de cette France de Jacques Mesrine et de Roger Gicquel. La bande-son défile sur l’autoradio au fil des virées en R5 ou en Peugeot 305, de Sardou à Supertramp, en passant par Bowie avec une préférence pour les groupes punks.
Comme dans son précédent roman, Vie et mort de Vernon Sullivan, le sens de l’humour et la dérision de Dimitri Kantcheloff font mouche.

Tout le monde garde son calme
Dimitri Kantcheloff
Éditions Finitude
Roman
186 p., 18 €
EAN 97800000
Paru le 2/01/2025

Où ?
Le roman est situé principalement en France, principalement à Lyon. On y part aussi en cavale en Ardèche, puis à Biarritz.

Quand ?
L’action se déroule en 1979.

Ce qu’en dit l’éditeur
Lyon, hiver 1979. Victor Bromier, ex-VRP fraîchement licencié, noie sa colère et ses désillusions dans le Jack Daniel’s. Quand il croise la route de Corine, jeune punkette et passionaria révolutionnaire, c’est le coup de foudre, improbable. Quelques pages de Debord, deux-trois pincées de Trotski, le tout assaisonné de nuits de sexe débridé et, hop, Victor se laisse convaincre de tenter l’aventure des braquages pour la Cause. Mais évidemment les choses finissent par mal tourner. S’ensuit une cavale rocambolesque à travers la morne province française. Direction l’Océan et Biarritz.
Depuis Vie et mort de Vernon Sullivan, on sait que Dimitri Kantcheloff, avec son style nerveux et inventif, excelle à faire revivre une époque. Dans Tout le monde garde son calme, il restitue cette atmosphère particulière de la fin des années 70, à travers l’épopée de ces “Bonnie & Clyde” sous Giscard.
Kantcheloff paie ici son tribut au cinéma, à la musique et à la littérature de l’aube des années 80, trouvant la bonne distance entre parodie amusée et hommage. De Manchette à Echenoz, de Georges Lautner à Bertrand Blier, il parsème cette tragi-comédie rock’n’roll de clins d’œil malicieux à ses aînés.

Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
Franceinfo culture (Mohamed Berkani)
Blog motspourmots.fr (Nicole Grundlinger)

Les premières pages du livre
« LE BAR
Il pleuvait comme ça depuis trois jours, une eau lourde et grasse frappant au visage les passants les plus téméraires.
À première vue, Victor Bromier semblait de ceux-là.
Lui aussi arpentait les rues de Lyon d’un pas décidé, fuyant même, quoique sans véritable but précis, puis stoppant sur les quais, Bromier, sans un regard pour la cathédrale qui surplombait l’endroit, les yeux perdus dans les eaux glauques de la Saône, avec l’espoir improbable qu’une vague vînt l’emporter.
Il ne pouvait se résoudre à sauter. Pas plus qu’il n’envisageait la pendaison ou l’empoisonnement. Était-ce la fierté, ou bien une certaine forme de lâcheté, une force étrange l’empêchait de mettre fin à ses jours.
Il n’avait plus d’autre choix, pourtant, que de rentrer à la maison, malgré la honte et la colère, affronter femme et enfant pour leur dire la vérité. Mais un petit verre, d’abord, un seul, se promit-il. De quoi se donner un peu de courage.
Un bar-tabac faisait justement l’angle du quai Saint-Antoine et de la rue d’Algérie. Victor s’arrêta un instant devant l’entrée. Sur la porte vitrée, son reflet consistait en une silhouette dégoulinante habillée d’un costume gris et d’un imperméable beige. On lui devinait une odeur d’after-shave et une calvitie naissante que cachaient mal des cheveux bruns et mi-longs plaqués en arrière. Le menton était carré, frais, les yeux clairs, les lèvres fines et surlignées d’une moustache épaisse. On ne lui donnait pas vraiment d’âge ; trente, quarante ans, qui sait ? Sans doute quelque part entre les deux.
À son arrivée, une cloche tinta et, dans un même élan, les habitués du comptoir tournèrent leurs gueules avinées vers l’étranger. Il fallut une minute, le temps pour Victor de commander une pression et s’installer à une table près du flipper, pour que les conversations reprennent leur cours.
L’endroit cuvait sous une épaisse fumée de tabac américain. Les débats s’enchaînaient : vitupérant contre Giscard, blâmant le prix du fioul, louant les charmes de Jessica Lange, tout ça sans ordre particulier.
Oubliant vite ses promesses, Victor commanda un second demi ; ça lui laisserait le temps de penser un peu, s’était-il convaincu. Il y noya tout ce qu’il put de remords, de plaintes, de désarroi, et cela fait, passa au Jack Daniel’s, plus tout à fait sûr de vouloir rentrer chez lui.

L’USINE
On lui avait annoncé la chose un lundi matin.
Victor avait pénétré le hall d’entrée de l’usine avec dans sa démarche quelque chose d’habituellement satisfait, avait salué Christine de l’accueil, qui lui répondit sans même lever les yeux de sa paperasse. À peine avait-il rejoint son bureau et retiré son trench-coat que le dénommé Lapin, collègue et copain de longue date, l’avait happé :
– Aaah, Bromier ! Alors, ce petit dîner samedi soir ? Sympa, non ?
– Oh, dis donc, qu’est-ce qu’on s’est mis !
– Ah, mais je t’avais prévenu, la cave du père Lapin, c’est pas de la rigolade, hein !
– Va me falloir la semaine pour m’en remettre avec tes conneries… j’vais être beau à voir, tiens, chez les clients…
– Justement, avait conclu Lapin en reprenant soudain son sérieux, en parlant boulot, y’a Lefebvre qui t’attend dans son bureau.
– Lefebvre ? s’était étonné Victor. Qu’est-ce qu’il m’veut, le vieux ?
– L’a pas précisé. Seulement qu’il voulait te voir. Et dès que t’arrives.
– Merde, putain… avait conclu Victor, se débarrassant de son imper à même le sol et se précipitant vers l’atelier de fabrication.
Il traversa l’endroit sans prêter attention aux ouvrières qui s’esquintaient la vie à la confection de parapluies bon marché, puis emprunta un escalier jusqu’à l’étage.
D’ici, un coup d’œil suffisait à repérer le moindre problème ou le signe d’un quelconque dilettantisme parmi les travailleuses. En toute logique, Lefebvre y avait placé son bureau ; veillant sur ses ouailles à la façon du berger, les dominant pareil à un dieu tout-puissant, c’est selon.
Victor toqua trois coups faiblards à la porte, impressionné comme toujours par les lettres d’or formant ces peu de mots : Président Directeur Général. Il attendit qu’une voix se fît entendre mais rien ne vint. Il retenta sa chance de façon plus vive, sans plus de succès.
Face au silence de la porte, Victor ne sut que faire. L’attente d’une réponse lui était une torture. Comme il faisait les cent pas pour passer le temps et ses nerfs, des gouttes de sueur commencèrent à perler sur son front, un frisson à traverser son pauvre corps.
Il essaya de chasser les idées noires et peu à peu, s’imaginant gratifié d’une possible augmentation ou d’une prime de fin d’année – après tout, Noël n’était plus très loin –, Victor commença à se sentir mieux, et bientôt tout à fait optimiste ; un rictus idiot finit même par barrer sa gueule d’ange. D’ailleurs, la porte s’ouvrit et Lefebvre accueillit Victor avec un genre de sourire :
– Ah, Bromier ! Asseyez-vous, je vous en prie, proposa-t-il en pointant du doigt un fauteuil club.
Lui-même prit place au centre d’un long canapé en cuir.
– Merci m’sieur Lefebvre, articula mal Victor.
Le pédégé n’était pas homme à perdre son temps en politesses, aussi préféra-t-il passer directement à ses propres considérations :
– Bon, mon cher Bromier, vous n’êtes pas sans savoir que le secteur du parapluie vit un sacré chambardement. La faute à cette concurrence chinoise dont vous avez sûrement entendu parler.
Victor approuva d’un hochement de tête mais ses pensées, déjà, étaient ailleurs : à la moquette marron qui devait être là depuis toujours ; à la scène de chasse, au-dessus du bureau, dont il désapprouvait la violence ; au visage de Lefebvre, qu’il observait comme pour la première fois.
– Ajoutez à cela le prix du baril qui s’envole, le cours du franc qui dégringole… Je ne vous fais pas de dessin, Bromier : les affaires vont mal. Très mal.
Sur ces mots, Lefebvre se saisit d’une bouteille de cognac et en servit deux verres.
– À vrai dire, les chiffres sont alarmants, nous sommes à deux doigts de la faillite.
Lefebvre but le sien cul sec, se moquant de l’heure somme toute assez matinale, et reprit :
– J’en suis le premier chagriné, appuya-t-il avec emphase. Pensez donc, une entreprise que mon père a fondée il y a cinquante-neuf ans, le fleuron de l’industrie du parapluie.
Victor, lui, ne toucha pas à la moindre goutte de son breuvage. Il restait concentré sur son patron, relevant avec soin chacun des ravages causés par la vieillesse : crâne dégarni et menton dégoulinant, fond de l’œil jaune et peau tachée de brun, nez pataud, oreilles lourdes et dents grises.
– Vous êtes un type honnête et travailleur, Bromier, c’est rare… et très apprécié des différents services, qui plus est.
Victor n’ayant pas prononcé plus de trois mots jusque-là, Lefebvre y vit le signe d’un renoncement rapide, si bien qu’un peu de bave à la commissure de ses lèvres témoignait de sa délectation devant une victoire si facile.
– Mais dans ces circonstances, vous comprendrez que je n’ai d’autre choix que d’opérer à des restructurations internes.
Le magnat du parapluie en profita néanmoins pour se lever, se placer derrière Victor et poser sur son épaule une main lâche.
– Si ça ne tenait qu’à moi, je me sacrifierais volontiers en lieu et place de mes équipes. Mais enfin, un capitaine ne quitte pas le navire en pleine tempête, n’est-ce pas. Il s’agit de l’avenir de l’entreprise et de ses salariés. Ce sont des familles entières qui comptent sur moi pour trouver une solution à cette crise…
Les mots semblaient peu à peu se disperser dans l’air sans plus atteindre Victor. Celui-ci sentit monter en lui une chaleur qu’il ne connaissait pas. Comme une fièvre brutale. Empoisonnant tout son être.
Il but finalement son verre d’un trait, se leva et dans un même mouvement, s’avança vers Lefebvre.
– T’es en train de me dire que j’suis viré, c’est ça ? hurla-t-il tandis que le pédégé reculait face aux abois, bientôt coincé contre le mur. Et comment j’vais faire, moi, avec ma femme et ma gosse ? T’y as pensé à ça ?
Comme l’autre préférait se taire, Victor s’énerva de plus belle :
– Tu vas répondre, ouais ? Comment j’vais faire, moi ? Il empoigna Lefebvre par le col de sa veste et lui colla une baffe.
– Ça ne va pas, Bromier ! Qu’est-ce qui vous prend ? protesta Lefebvre.
Victor réitéra le coup de la baffe et beugla de plus belle :
– Ta gueule ! Tu vas fermer ta sale petite gueule maintenant ! Ok ? Tu vas la fermer !
Surpris par tant de colère, l’autre acquiesça bêtement et Victor en profita pour le balancer à travers la table. Le tout se brisa dans un fracas et un peu de sang coula depuis le front du président.
Un temps s’écoula dans le silence.
Et puis Lefebvre se redressa, lentement, évitant tout geste brusque. Il fixa Victor d’un regard implorant.
– Enfin Bromier, calmez-vous, je suis votre patron tout de même… tenta-t-il sans espoir. Un peu de respect que diable !
Victor se mit alors à tourner autour de Lefebvre à la façon d’un boxeur, mimant quelques coups fameux: crochet du droit, uppercut, Finte de corps, direct du gauche, frôlant tour à tour le visage et le ventre de l’adversaire, prenant soin de ne jamais le toucher.
Victor tournoyait de plus en plus vite, riait comme un fou, grimaçant et criant à la face de Lefebvre jusqu’à ce que celui-ci, de peur, ne finisse par perdre l’équilibre et ne s’écroule à nouveau.
Bromier s’arrêta et posa un œil triste sur le vieux, gisant telle une loque sur la moquette marronnasse.
– Pauvre type ! conclut-il en crachant près de son visage. Et il quitta le bureau, bouteille de cognac au poing. »

Extraits
« Victor avait pris du plaisir à être cet homme-là, à la fois puissant et généreux. Le mensonge avait agi sur lui comme une drogue. Observant femme et enfant jubiler et s’impatienter de ces vacances imaginaires, il avait senti comme une forme d’extase, une euphorie si saisissante qu’il en avait oublié, l’espace d’un instant, que tout était faux. » p. 36

« Et s’il y eut, au démarrage, bien des ratés et autres imprécisions, tout cela, finalement, ne s’emboîtait pas si mal. Une pause de temps en temps était l’occasion de grignoter un bout, se reposer, causer marxisme. Et ça avait continué sur le même rythme plusieurs jours : ils burent pas mal, mangèrent peu, dormirent encore moins, firent l’amour avec entrain, façonnèrent l’idéologie révolutionnaire de Victor. C’était charmant, cette petite vie, comme des instants d’adolescence retrouvée. Mais ça ne pouvait suffire. » p. 49

« L’important en politique, considéra Bromier éméché, c’est pas les convictions. Les convictions c’est bon pour les moines et les vieilles filles. Non, ce qu’il faut c’est être au bon endroit au bon moment. Regardez Chirac par exemple, il a pas la moindre conviction, c’est un opportuniste, eh bien j’vous fiche mon billet qu’il sera élu.
– Chirac ? s’étouffa Deschepper, jamais il ne sera président, c’est un gangster ! Et puis quoi encore ? Enfin, tout ce que vous voulez tant qu’on ne se retrouve pas avec Mitterrand…
– C’est pas ce qui pourrait nous arriver de pire, souffla Corine.
– Peut-être, mais que deviendraient les gens comme vous, ma chère Corine, si Mitterrand et ses amis soviétiques prenaient le pouvoir ? I n’y aurait plus de patrons, plus de bourgeois, plus de banque à attaquer… À qui vous en prendriez-vous ?
– Restera toujours les cons, opposa-t-elle.
Et dans l’ivresse hilare de la table, ils burent une tournée de plus, à la santé des cons. »

À propos de l’auteur
Dimitri Kantcheloff © Photo Romain Favre

Dimitri Kantcheloff est né en 1981. À vingt ans, ses succès relatifs de guitariste dans des groupes de rock’n’roll l’incitent à accepter un emploi dans la communication. Quelques années plus tard, il quitte Paris pour les bords de la Méditerranée et trouve enfin le temps d’écrire. Son deuxième roman, Vie et mort de Vernon Sullivan (Finitude, 2023) a été en lice pour une dizaine de prix littéraires, dont le Renaudot. (Source : Agence La Bande)

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